Un accord politique pour gérer l'après transition en Centrafrique. Deux groupes rivaux proches de Bozizé et Djotodia scellent un pacte de paix à Bangui

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Deux groupes rivaux proches de Bozizé et Djotodia scellent un pacte de paix à Bangui

Par Naïm-Kaélin Zamane le - rjdh.org

Deux groupes rivaux proches de Bozizé et Djotodia scellent un pacte de paix à Bangui

Le pacte est signé par Abdoulaye Issène au nom de l’ex-Séléka et Maxime Mokom pour les Anti-Balaka. Les signataires s’engagent à renoncer à la violence et à mutualiser leurs efforts en vu de la réconciliation nationale. La signature a eu lieu à l’Hotel Ledger Plazza lors d’une assise des forces vives de la nation, initiée par la Coordination Générale des Partis, Associations et Personnalités politiques indépendantes (CGPAP).

« Pacte de non-agression, premier pas vers la réconciliation nationale », tel est le nom donné à ce document signé ce matin. Anti-Balaka et Ex-Séléka s’engagent à « établir une réconciliation nationale », « faire asseoir les valeurs fondamentales du vivre ensemble », « développer et renforcer les relations de non-agression, de mutualisation des efforts, d’actions communes pour une réconciliation véritable en vu du retour définitif de la sécurité et de la paix en Centrafrique ».

Maxime Mokom a rassuré l’assistance de la sincérité de la démarche entreprise afin d’aboutir à ladite signature. « Les hommes de Dieu m’ont beaucoup parlé. Lorsque déclenchaient les évènements du septembre dernier, je n’étais pas à Bangui. Mais lorsque je suis rentré et constaté le nombre des personnes tuées, j’ai automatiquement demandé que les choses cessent. Croyez en ma sincérité ».

Cet accord n’est pas le premier entre les principaux belligérants en Centrafrique. Abdoulaye Issène l’a reconnu, « tout le temps nous demandons le pardon mais celui à qui nous demandons ce pardon ne l’accepte pas. Il faudrait que nous soyons sincères cette fois ».

En marge de cette assise, une partie des forces vives de la nation présente, a signé un accord politique. Le texte juge intenable les élections et prévoit l’instauration d’une nouvelle transition après le 30 décembre 2015.

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Un accord politique pour gérer l'après transition en Centrafrique

vendredi 13 novembre 2015 13:11 - radiondekeluka.org

Un accord politique pour gérer l'après transition en Centrafrique

Les forces vives de la nation ont signé ce vendredi 13 novembre 2015 à Bangui un accord politique pour une sortie de crise. Selon ce document, paraphé par une cinquantaine de partis politiques et différentes organisations de la société civile, il n'y aura plus de légalité constitutionnelle en République centrafricaine après le 30 décembre 2015. Après cette date, le Chef d’Etat, le Premier ministre et le Président du Conseil National de Transition devraient cesser leurs fonctions. Le Haut Conseil de la Communication et la Cour Constitutionnelle de Transition sont aussi frappés par cet accord politique.

Les signataires de l’accord politique s’accordent sur la nécessité d’une troisième transition de dix huit (18) mois. L'objectif de cette nouvelle prolongation est de ramener la sécurité, réconcilier les centrafricains, mettre en application le processus Désarmement-Démobilisation-Réinsertion et Rapatriement (DDRR) des ex-combattants, remettre sur pied une armée nationale, qui tienne compte de toutes les sensibilités des différentes régions centrafricaines et enfin organiser des élections inclusives, transparentes et apaisées.

Le nouveau chronogramme électoral fustigé

Pendant que les forces vives de la nation accordent leur violon, la Concertation Elargie des Plate-formes politiques, Partis, Associations politiques et Personnalités politiques indépendantes rejette en bloc le nouveau chronogramme électoral annoncé par l'Autorité Nationale des Electorales (ANE) le 10 novembre 2015. Elle s’est dite profondément indignée et menace de saisir le Conseil d’Etat aux fins d’annulation des textes instituant ce chronogramme.

Dans une déclaration publiée le mercredi dernier, les partis politiques et associations qualifient ce nouveau calendrier électoral de « non consensuel et d’un saut dans le vide exercé par l’ANE ». Plusieurs irrégularités sont relevées dans ce calendrier électoral. Pour la concertation, « la décision est politiquement influencée ». Le document tel que signé par les autorités de la Transition est « irréaliste dans sa mise en œuvre et illégale dans son agencement juridique ». Le chronogramme électoral est taxé de « dangereux », en ce qu’elle crée les conditions de graves contestations pré et post-électorales.

Faisant référence à la loi électorale en vigueur en Centrafrique, la Concertation Elargie des Plate-formes politiques, Partis, Associations politiques et Personnalités politiques  pense que le corps électoral convoqué le 13 décembre 2015 est illégal car le fichier électoral n’est pas complet.

Elle exige de l’ANE l’achèvement des opérations d’enrôlement et la finalisation du fichier électoral avant de penser à l’organisation des scrutins. Prenant à témoin le peuple centrafricain et la communauté internationale face à : « ces pratiques qui sont de nature à compromettre les chances d’un processus électoral apaisé », la Concertation Elargie des Plate-formes politiques, Partis, Associations politiques et Personnalités politiques se réserve le droit de saisir le Conseil d’Etat en annulation des textes instituant ce chronogramme.