Centrafrique
: les élections législatives et présidentielle fixées au 27 décembre
2015
©
Issouf
Sanaogo, AFP (archives) | File d'attente pour aller voter lors de l'élection
présidentielle de 2005, à Bangui.
Texte par FRANCE 24 avec AFP
Dernière modification : 09/11/2015
Malgré
les violences qui frappent à nouveau Bangui depuis le mois de septembre, un
calendrier électoral a été annoncé lundi par les autorités centrafricaines. Les
législatives et la présidentielle se tiendront le 27
décembre.
Le
premier tour des élections présidentielle et législatives se tiendra le 27
décembre en Centrafrique, a annoncé lundi
9 novembre au soir l'Autorité nationale des élections (ANE) à la radio d’État.
Le référendum constitutionnel, quant à lui, se tiendra quelques jours avant, le
13 décembre.
Ce référendum porte sur un projet de nouvelle Constitution, prévoyant notamment une limitation à deux mandats présidentiels, et qui avait été adopté par le Conseil national de transition centrafricain (CNT, parlement provisoire), le 30 août.
Remettre
le pays sur les rails
Le
deuxième tour aura lieu le 31 janvier 2016, a également déclaré Julius
Ngouadé-Baba, le rapporteur général de l'ANE, organe chargé d'organiser les
élections. Ce calendrier électoral doit maintenant être entériné par un décret
présidentiel.
> À voir sur France 24 :
"Centrafrique, le nouvel embrasement ?" Partie 1 et partie
2
Après
deux ans d'une transition chaotique, la communauté internationale - France en
tête - faisait pression depuis des mois pour que les autorités de transition
organisent d'ici la fin de l'année un référendum constitutionnel, et le premier
tour d'élections présidentielle et législatives. Objectif : mettre un terme
formellement à la transition, et remettre enfin le pays sur les
rails.
Vague
de violences depuis septembre
Ces
échéances ont été plusieurs fois repoussées ces derniers mois, en raison de
l'insécurité persistante dans le pays. Elles se tiendront dans un contexte de
tensions quotidiennes dans la capitale. Depuis fin septembre, une vague soudaine de violences a
éclaté à Bangui entre miliciens anti-Balaka majoritairement chrétiens et des
groupes d'auto-défense musulmans. On dénombre plus de 70
morts.
Le
renversement en mars 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka a
plongé l'ex-colonie française dans sa plus grave crise depuis son indépendance
en 1960, déclenchant des tueries entre communautés musulmanes et chrétiennes en
2013 et 2014.