Deux
décrets de Catherine Samba-Panza, présidente de la Transition Centrafricaine,
promulgués ce jour, entérinent les dates des élections (référendum
constitutionnel, présidentielle, législatives) : décret
N° 15 401 et décret N° 15 402
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La
Présidente Catherine Samba-Panza convoque le corps électoral pour le 15 décembre
2015
Bangui,
1O nov. (ACAP)- La Présidente de Transition, Catherine Samba-Panza a pris deux
décrets convoquant le corps électoral en vue de la tenue du référendum
constitutionnel et le corps électoral convoquant les centrafricains pour les
élections combinées du Président de la République et des Députés à l'Assemblée
Nationale, le 10 novembre 2015 à Bangui.
Il
s'agit du décret N° 15 401
convoquant le corps électoral sur le projet de la Constitution de la République pour le
dimanche 13 décembre 2015. La campagne référendaire débute le 2 décembre 2015 à
06 h 00 et prend fin le 11 décembre 2015 à 24h00
Enfin, le décret
N° 15 402 convoquant le corps
électoral le 27décembre 2015 en vue de procéder respectivement à l'élection du Président de la République et
à celle des députés à l'Assemblée nationale. La campagne électorale du
premier tour débute le 12 décembre 2015 à 06H00 et prend fin le 25 décembre 2015
à 24h00. La campagne du deuxième tour débute le 23 janvier 2016 et prend fin le
29 janvier 2016 à 24h00.
Il convient de noter qu'au premier tour,
est élu le candidat ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés. Si
aucun candidat n'obtient la majorité absolue au premier tour, un second tour de
scrutin est organisé le dimanche 31 janvier 2016 entre les deux candidats ayant
recueilli le plus grand nombre de voix. Au second tour, l'élection du Président
de la République et de chacun des députés à l'Assemblée nationale est acquise à
la majorité des suffrages exprimés.
Il est à signaler que la
Présidente de l'ANE est chargée en collaboration avec le gouvernement de
transition de l'exécution des termes du présent décret, conformément aux
dispositions pertinentes du Code électoral.
Mardi
10 Novembre 2015
Acap
Presse
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Nouveau
chronogramme électoral : réaction du HCCT
Radio
Ndeke Luka - mardi 10 novembre 2015 13:19
Le
Haut conseil de la communication de Transition (HCCT) se montre favorable au
nouveau chronogramme électoral. L'instance de régulation des médias
centrafricains apprécie à sa juste valeur le nouveau document publié lundi 9
novembre 2015 par l'Autorité Nationale des Elections (ANE).
Le président
du HCCT, José
Richard Pouambi, déclare avoir été associé aux travaux
d'élaboration de ce chronogramme révisé jusqu'à sa
publication.
« La
décision a été prise en toute souveraineté. Je sais seulement que le Haut
conseil de la communication, à l'instar des autres organes de gestion des
élections, a suivi de bout en bout l'évolution de la situation puisque l'ANE
rendait compte au fur et à mesure de l'évolution de la situation. Il arrive que
nous participions à des réunions organisées par l'ANE, c'est pour cette raison
que nous sommes parfaitement au courant de la date qui a été fixée par l'ANE.
J'avoue que la date a été fixée en toute liberté, en toute souveraineté en
fonction des paramètres techniques. Il n'y a eu aucune influence
extérieure »
Selon José
Richard Pouambi, « L'Autorité
Nationale des Elections (ANE) est une institution indépendante qui ne reçoit
d'influences d'aucune autre institution, ni de la part du Chef d’État, ni de la
part du Premier ministre, ni de la part du Président du Conseil National de
Transition ».
Tension
à Bambari
Pendant que les choses se précisent au sujet
des élections, des affrontements ont éclaté ce 9 novembre 2015 à Bambari, chef
lieu de la Ouaka. Ils opposent des Peuhls armés à des miliciens Antibalaka. Plus
d'une dizaine de maisons sont incendiées dans la ville. D'après certaines
sources locales, tout serait parti de l'attaque lundi à 10 km de Bambari sur
l'axe Alindao, d'un camion escorté par les éléments de l'Unité pour la Paix en
Centrafrique (UPC) d'Ali Ndaras, transportant des commerçants Peuhls en
provenance d'un marché hebdomadaire.
« Lundi
9 novembre, trois véhicules ayant quitté le marché hebdomadaire de Bokolobo sont
attaqués à 10 Km de Bambari sur la route d'Alindao par des Antibalaka. Trois
personnes ont été tuées dont une femme, sept autres blessées et quatre enfants
pris en otage. Un des véhicules a été incendié après que les marchandises aient
été pillées. Ces Antibalaka sont allés au niveau de Akpé pour incendier leurs
propres maisons afin de ternir l'image des sujets musulmans »,
a expliqué Oumar
Tidjani, porte parole de la jeunesse musulmane de la Ouaka.
Les responsables des Antibalaka de la région parlent, eux, d'éléments
incontrôlés qui seraient à l'origine de l'attaque du camion. Ils attribuent
l'incendie des maisons aux éléments de l'UPC.
« Cette
accusation est portée sur des Antibalaka non identifiés. Les combattants de
l'UPC d'Ali Ndaras cantonnés dans le quartier Akpé ont seulement brûlé des
maisons », a déclaré Marcelin
Orogbo, secrétaire général de la coordination des Antibalaka de
la Ouaka.
Cette énième tension a occasionné d’énormes dégâts matériels.
Selon des informations, plus d'une dizaine de maisons sont déjà incendiées par
ces hommes armés dans les alentours de l'hôpital régional de Bambari, obligeant
la population à se réfugier à l'intérieur dudit hôpital. « Environ
dix maisons ont été pillées et ensuite incendiées. Je ne peux pas donner un
chiffre exact concernant les maisons éloignées de l'hôpital régional
universitaire de Bambari. Les habitants sans abris ont trouvé refuge à
l'hôpital », a expliqué sous couvert de l'anonymat un habitant
joint au téléphone ce lundi.
La population, en détresse, lance un cri
d'alarme aux autorités nationales et aux partenaires. « Je
demande au Gouvernement, aux forces internationales et à tous ceux qui oeuvrent
dans le cadre de la paix de ne pas oublier la population de la Ouaka
», s'est lamenté cet habitant de Bambari.