GOUVERNEMENT
KAMOUN 4 : SAMBA PANZA MÉPRIS OU INSULTES
Publié
par CENTRAFRIQUE LIBRE le 31 oct
2015
« L’erreur est humaine mais persévérer c’est diabolique » la Samba-panzie n’est
décidément pas prête à reculer pour les beaux yeux des centrafricains.
Samba-panza vient de procéder à un remaniement technique en prenant les mêmes
personnes pour recommencer les bêtises que lui reprochent ses compatriotes
depuis 18 mois.
L’exécutif a contre toute attente limogé trois ministres : les retraités
Anguimaté(Education nationale), Mboliedas (Energie et
Hydraulique)et le jeune Théotime Soulé Balouwé( Développement rural)
alors que leurs ministères n’étaient pas concernés par les dernières
interpellations des Conseillers nationaux. A part le jeu de chaise musicale
entre Karnou et Sayo et l’arrivée de deux nouveaux ministres dont
le tristement célèbre Joseph Bindoumi à la Défense, la Samba-panzie est
restée égale à elle-même.
Le
quatrième gouvernement de kamoun est donc la réponse du pouvoir
exécutif aux conseillers nationaux qui ont interpellé dernièrement Mme
Koyara et Dominique Panguindji sur leurs incompétences et leur
incapacité à sécuriser la ville de Bangui. Au lieu de les sanctionner,
CSP et MK ont choisi d’afficher de manière ostentatoire leur
idylle et ce, au mépris des victimes et de leurs familles. Ces derniers qui
étaient respectivement ministre d’État à la défense et ministre de la sécurité
ont eu des promotions et la chance de repartir dans leurs départements
d’origine.
L’ingénieur
agronome Marie Noèlle Koyara qui n’a pas démérité lors de ses premiers
mois à la tête de la Défense, mais qui a fini par avaler la couleuvre de la
sambapanzie qui rime avec la médiocrité, retrouve son ministère fétiche du
Développement rural. Elle conserve sa place de numéro 2 du gouvernement alors
qu’elle n’a pas réussi à réarmer les Forces armées
Centrafricaines.
Dominique
Saïd Panguindji,
magistrat de formation devient ministre de la Justice, Garde des sceaux et garde
son poste de porte-parole du gouvernement. A la sécurité Saïd brillait
plus dans le maniement et la connaissance de la langue de Molière plutôt que de
protéger les centrafricains. Les habitants du 3è et du 5 è arrondissement
qui ont été victimes des actes barbares le 26 et le 27 septembre ainsi que
ceux du 2è ou 6è sont les principaux témoins de son échec à la tête
du département de la Sécurité publique.
Les
centrafricains s’attendaient à l’annonce du réarmement des militaires des Forces
armées centrafricaines face à la passivité de la Sangaris et de la MINUSCA à
l’endroit des groupes armés, la Samba-panzie en a décidé autrement
en nommant un magistrat controversé à la tête de la Défense. Joseph
Bindoumi, ancien procureur de la République du tribunal de grande instance
de Bangui a été promu ministre de la Défense nationale, de la Restructuration
des Armées, des Anciens Combattants et des Victimes de
guerre.
Reconverti
en défenseur passif des droits de l’homme sous Bozizé, quasi inexistant
sous le magistère de la Séléka version Djotodia, amorphe depuis l’arrivée
de la Samba-panzie, il est réputé malléable et prêt à laisser sa vie lorsqu’il
faut soutenir un pouvoir, même à la dérive. L’on se souvient tous qu’il avait
brillé dans la partialité et la justice à deux vitesses à l’endroit de tous les
militaires de l’ethnie de l’ancien président Kolingba à la suite du
putsch manqué en 2001. Sa nomination apparait donc comme une double injustice,
une insulte pour certaines de ses victimes, des officiers et hommes de rang qui
ne comprennent pas pourquoi l’État centrafricain et la communauté internationale
notamment la France, refusent de réarmer les FACA.
C’est
le général de la gendarmerie Chrysostome Sambia qui a été nommé ministre
de la Sécurité publique. Cet officier a été directeur général de la gendarmerie
sous le magistère du président Bozizé. Sa nomination apparait selon le
microcosme centrafricain comme un bon choix. Les centrafricains espèrent qu’il
parviendra dans un bref délai à rouvrir les commissariats du 3è et du 5è
arrondissement de Bangui fermés à la suite des attaques des mercenaires du
KM5.
Notons
que le ministre de la sécurité qui est pourtant fondamentale à moins de deux
mois des élections n’occupe que le 17èrang dans l’ordre protocolaire. C’est
encore une preuve que Kamoun et Samba-Panza se fichent de la
sécurité de leurs concitoyens.
Autre
aberration, la confirmation du ministre Bachirou Walidou à la tête de
l’Administration du territoire alors que l’Etat n’existe plus dans l’enclave du
KM5 qu’il contrôle. Les agents de l’État ne peuvent plus se rendre à Boyrabé et
dans quelques quartiers de la capitale. En provinces, c’est le même son de
cloche. Les fonctionnaires affectés dans l’arrière-pays restent à Bangui qui
devient de plus en plus un no man’s land.
Il
y a également un jeu de chaise musicale entre le très controversé Samedi
Karnou et le commandant Armel Sayo. Le premier devient ministre
de la Jeunesse et des Sports et délaisse le sinistre ministère de l’habitat et
du logement au second. Ce ministron avait défrayé la chronique en commandant des
machines de mise sur écoute pour une valeur de 13 milliards alors qu’il était
ministre de la sécurité. Adepte des choses de la passion Samedi
Karnou qui a flirté avec Bozizé était devenu le marcheur
numéro deux après Alexandre Nguendet à l’entrée tonitruante de la
Séléka à Bangui. Conseiller national, il a rejoint la Samba-panzie en trahissant
son ex mentor Nguendet. Selon nos informations la Sambapanzie cherche à
corrompre la jeunesse à travers Karnou à la suite du refus du Conseil
National de la Jeunesse de participer à la dernière mascarade de concertation
avec la cheffe d’État.
Le
commandant Armel Sayo a selon les mêmes sources été jugé amorphe
face à la dernière mobilisation des jeunes qui a failli emporter ce régime tombé
du camion.
Etait-il
nécessaire de faire un remaniement alors qu’on s’achemine vers la fin de la
transition ? Pourquoi avoir nommé à la Défense Joseph Bindoumi alors
qu’il est détesté par un bon nombre d’officiers des FACA ? Que cherche le
gouvernement à travers la nomination de Karnou au ministère de la
jeunesse ? Le premier tour de la présidentielle aura t-il lieu le 13
décembre ?
Avant
de répondre à toutes ces questions, vous devez d’abord savoir que nous sommes en
Centrafrique, le pays de tous les paradoxes.
Wilfried
Maurice SEBIRO