Karim Meckassoua se lance dans la course à la présidentielle centrafricaine

Karim Meckassoua, candidat indépendant, arrive pour son premier meeting de la campgne à l'élection présidentielle du 27 décembre, à Bangui, le 5 décembre 2015
Karim Meckassoua, candidat indépendant, arrive pour son premier meeting de la campgne à l'élection présidentielle du 27 décembre, à Bangui, le 5 décembre 2015. © MARCO LONGARI / AFP

 

Par RFI le 06-12-2015 à 01:08

En Centrafrique, les candidatures pour la présidentielle n'ont toujours pas été validées, ce qui n'empêche pas les candidats de se lancer dans la campagne. La présidentielle qui doit avoir lieu le 27 décembre. Karim Meckassoua a été le premier à organiser un meeting qui a réuni plusieurs milliers de personnes. Candidat indépendant, il est l'un des rares musulmans à se présenter à cette présidentielle. Il a été plusieurs fois ministre, notamment sous l'ex-président François Bozizé dont il fut un proche.

« Si on donne rendez-vous au stade 20 000 places, c'est pour le remplir et pour gagner » : ce sont les mots d'un responsable de l'organisation de la campagne de Karim Meckassoua qui, pour son premier meeting, a vu les choses en grand. Beaucoup de curieux, de partisans et de simples futurs électeurs, à l'instar d'Edith Yakoko laquelle, avant de voter, veut savoir à qui elle à faire.

« C'est pas question de me convaincre. Moi j'analyse les candidats, je vois les programmes, je vois les plans d'action. Donc je vais également du côté de Meckassoua pour voir ses plans d'action et si ça m’intéresse je vais travailler pour lui. »

Heritir Wambété lui est plus direct. Karim Meckassoua, dit-il, c'est le candidat des jeunes qui comme lui, veulent avancer : « Je vois que dans cette optique là, c'est un grand rassembleur, c'est quelqu'un qui peut être à la fois chrétien et musulman, donc il n'est pas limité seulement à une religion pour ses programmes politiques. Je peux vous citer un exemple. Il avait organisé un match de football sur le terrain de l'Ucatex vers Combattant [quartier de Bangui] et il s'est porté garant car c'est une zone que les musulmans ne traversent pas. Mais il y est allé et ça c'est bien passé. »

Beaucoup d'autres candidats, et donc rivaux de Meckassoua, ont également fait le déplacement. Une manière de jauger la concurrence, glisse-t-on en coulisse.

La liste des candidatures validées par la Cour constitutionnelle devrait être publiée le 8 décembre.