La Minusca met fin aux velléités sécessionnistes des ex-sélékas en Centrafrique


Une patrouille de la MINUSCA à Bangui, en République centrafricaine.

APA-Bangui (Centrafrique), 16/12/15  - La Force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) est intervenue mardi à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran (nord-est) et contrôle désormais les points stratégiques de la ville où des éléments du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) que dirige Nouraldine Adam, le numéro 2 de l’ex- coalition rebelle Sélékas, ont hissé leur drapeau au poste de gendarmerie locale dans la nuit de lundi.

Un communiqué de presse publié ce mercredi par la Minusca met en garde le FPRC et tout groupe armé qui tenterait de perturber la paix et empêcher la poursuite du processus électoral que ce soit à Ndélé, à Bossangoa ou partout ailleurs sur l'ensemble du territoire national.

"La MINUSCA et ses partenaires stratégiques poursuivront la mise en œuvre du plan de sécurisation du processus électoral pour permettre aux électeurs centrafricains de voter en toute sécurité lors des prochains scrutins", précise ce communiqué.

Elle condamne par la même occasion la déclaration du FPRC sur l'autonomie du Nord-est de la Centrafrique et affirme qu'elle usera de tous les moyens, y compris le recours à la force, contre toute tentative séparatiste, conformément à son mandat" explique le texte.

La MINUSCA rend hommage au courage et à la détermination des Centrafricains de Ndélé, de PK5, de Boye Rabe et de toute la Centrafrique qui ont bravé les menaces des fauteurs de trouble pour aller exercer leur droit de vote et décider librement de l'avenir de leur pays

Elle rappelle que son intervention, en coordination avec les forces de sécurité intérieures et Sangaris, a permis la poursuite du scrutin référendaire lundi dernier dans certains quartiers de Bangui et dans le reste du pays. Le Commandant de la Force de la MINUSCA s'est rendu ce 15 décembre à Kaga Bandoro où il a supervisé les opérations de la Force et ainsi permis aux électeurs de cette localité et de Ndélé de voter. A Bossangoa, la sécurisation du processus a permis le déroulement du scrutin dans 29 bureaux de vote sur 35.

"La MINUSCA et l'ensemble du système des Nations Unies ainsi que la communauté internationale restent aux côtés des autorités de transition et du peuple centrafricain pour les accompagner dans leur marche vers un retour à l'ordre constitutionnel et à la stabilité, conclut le communiqué.

 

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RCA: tentative de sécession par l'ex-Seleka avortée dans le Nord-Est


Des soldats de l'ex-Seleka dans un pick-up, au nord de Bangui le 27 janvier 2014. © REUTERS/Siegfried Modola

Par RFI Par Laurent Correau Publié le 16-12-2015 Modifié le 16-12-2015 à 04:12

Après avoir tenté de perturber les scrutins à Bangui et dans les provinces, Nourredine Adam et ses partisans du FPRC – Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique – a joué une nouvelle carte, ce mardi 15 décembre, celle de la partition du pays. Il a simplement déclaré que le nord-est de la Centrafrique était sous son contrôle, avec en prime un nouveau drapeau et un nouveau nom, la République du Logone.

Un drapeau jaune, noir et vert avec en son centre une étoile blanche, voilà le symbole plus qu'éphémère hissé sur la gendarmerie nationale de la ville de Ndélé, dans le nord-est de la Centrafrique par des partisans de Nourredine Adam.

Le colonel Moussa Terap, porte-parole du FPRC :

« Malgré les propositions pacifiques émises ouvrant une voie à une sortie de crise, les réponses à ces préoccupations sont restées vaines, justifie le colonel Moussa Terap,  porte-parole du FPRC au micro de RFI. Le FPRC déclare autonome le Nord-Est, débouchant sur une partition dans la paix, la sérénité et sans violence. »

Sitôt hissé, sitôt descendu par les casques bleus. Le gouvernement a réagi dans la journée par la voie du ministre de l'Adminsitration du territoire Walidou Bachir.

Walidou Bachir, ministre de l'Adminsitration du territoire :

« Le gouvernement ne peut pas négliger une situation qui remettrait en cause la configuration territoriale de notre pays, martèle-t-il. Toute tentative de partition ne sera pas acceptée, et je crois que les personnes qui se livrent à ce genre de jeu le savent. Ce n'est pas la population. La population n'adhère pas à ce plan et partout où vous agissez sans le soutien de la population, vous êtes en train de faire un travail inutile. »

Depuis le référendum, les hauts gradés de l'ONU se succèdent à Kaga Bandoro, le fief de Nourredine Adam, pour affirmer une chose : pas question de perturber le processus électoral.

 

http://www.rfi.fr/afrique/20151216-rca-tentative-partition-ex-seleka-fprc-avortee-nord-est-nourredine-adam#sthash.WrbX7Cb6.dpuf

 

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Bangui: des habitants du quartier musulman prient l'ONU de chasser les "ennemis de la paix"


Des musulmans du quartier PK-5 à Bangui prient le 27 Novembre 2015

AFP 16/12/15 –

Des centaines d'habitants du quartier musulman du PK5 de Bangui ont marché mercredi jusqu'au siège de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) pour demander aux Casques bleus de chasser "les ennemis de la paix" de leur quartier, a constaté un journaliste de l'AFP.

Pendant le référendum constitutionnel de dimanche, cinq personnes avaient été tuées et une vingtaine blessées par des tirs à l'arme lourde dans une école servant de bureau de vote dans l'enclave musulmane de Bangui, une attaque attribuée aux extrémistes de l'ex-rébellion Séléka (en majorité musulmane), opposés au processus électoral en cours censé sortir le pays de trois ans de violences intercommunautaires.

Sur des dizaines de motos, dans des taxis ou bien à pied, les habitants ont marché, scandant "Liberté, liberté", brandissant des banderoles proclamant "Nous voulons la paix et la liberté" ou réclamant le départ des extrémistes de l'ex-rébellion Séléka, qualifiés d'"ennemis de la paix".

Une fois devant la Minusca, les manifestants ont entonné l'hymne de la Centrafrique, "la Renaissance", avant qu'un de leurs représentants lise un texte demandant à la Minusca de les aider à "déloger" les extrémistes du PK5.

La marche s'est déroulée sans incident et les manifestants sont tous repartis sous escorte des Casques bleus.

Le référendum sur l'adoption d'une nouvelle Constitution représentait un test avant les élections présidentielle et législatives prévues le 27 décembre, sous forte pression de la communauté internationale, notamment de la France.

La participation au scrutin a divisé l'ex-rébellion musulmane Séléka et les rangs des milices chrétiennes anti-balaka, dont certaines factions opposées au processus électoral ont tenté de dissuader la population de participer au vote.

Le scrutin référendaire a été perturbé dans le nord-est musulman par les hommes de Nourredine Adam, l'ex-numéro 2 de la Séléka.

Les factions extrémistes des milices anti-balaka (majoritairement chrétiens) ont perturbé également le référendum dans leur zones d'influence, à Bangui et dans l'ouest.

En raison de ces perturbations, les résultats du référendum n'ont pas encore été publiés.

La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même chassée du pouvoir par une intervention internationale début 2014.

 

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Nourredine Adam proclame la « république de Dar El Kouti »

mercredi 16 décembre 2015 13:48



Le coordonnateur général adjoint du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), a confirmé ce 16 décembre à RNL qu'il vienne de proclamer la « République de Dar El Kouti ». Proclamé ce 14 décembre 2015 à la gendarmerie de Ndélé par Nourredine Adam, la « République de Dar El Kouti », aura comme « frontières », les régions nord de la Centrafrique avec comme préfectures la Nana-Gribizi, le Bamingui-Bangoran, la Haute-Kotto et la Vakaga. Leur drapeau est composé de trois couleurs que sont le jaune, le noir et le vert avec une étoile au centre.

Joint par RNL depuis Kaga-Bandoro , Mahouloud Moussa, le porte-parole du FPRC affirme que la république de Dar El Kouti a été proclamée le 14 décembre par Noureddine Adam.

Interrogé sur la faisabilité d'un tel projet qui ressemble fort bien à une déclaration de guerre contre le peuple centrafricain, Mahouloud Moussa, explique que « nous ne déclarons pas la guerre au peuple centrafricain puisque Michel Djotodia a démissionné pour la paix. Cela fait 2 ans que nous cherchons un compromis avec le gouvernement sans que cela ne puisse aboutir. Comme d'habitude, 54 ans de souffrance sans que personne ne puisse nous voir. Nous n'avions ni hôpitaux, ni éducation, ni infrastructures et autres... ».

Une initiative de partition qui a automatiquement été réprimée par les forces de la Minusca basées à Ndélé. Dans un communiqué rendu public ce 15 décembre, la Force de la Minusca a annoncé avoir mené une intervention musclée mardi dernier à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran contre les éléments du FPRC.

Dans la nuit du lundi dernier, ces éléments du FPRC ont hissé leur drapeau au poste de la gendarmerie locale. Ce qui a justifié l'intervention des casques bleus de la Minusca qui affirment avoir pris le contrôle des points stratégiques de la ville de Ndélé.

Dans une déclaration faite mardi, le porte parole du gouvernement centrafricain, Dominique Saïd Paguindji a précisé que le gouvernement demeure préoccupé par « la libre circulation des terroristes comme Nourredine Adam, Haroun Gaye Tidjane, Abdoulaye Hissène,  Edouard Ngaïssona, Koudémon Olivier alias Gbangouma et autres, auteurs à répétitions d'actes de violences meurtrières et de crimes odieux contre les paisibles populations centrafricaines ».

Il a exhorté « les forces de sécurité intérieures, la Minusca et la Sangaris à déployer tous les moyens nécessaires pour neutraliser et mettre hors d'état de nuire, ces ennemis de la paix et du retour à l'ordre constitutionnel car la suite du processus électoral en dépend ».

http://www.radiondekeluka.org/politique/item/24042-nourredine-adam-proclame-la-«%20république-de-dar-el-kouti%20».html