Le gouvernement réagit aux menaces partitionnistes de Nourredine Adam

Radio Ndeke Luka - dimanche 6 décembre 2015 11:46

 

Dans un communiqué gouvernemental publié ce dimanche 6 novembre, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Justice, Dominique Saïd Panguindji, qualifie les agissements de Nourredine Adam, chef de fil du FPRC - l’une des factions seleka basée à Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi, de « déclaration de guerre faite au peuple centrafricain ». Le membre du gouvernement appelle la communauté internationale, venue au secours de l’Etat Centrafricain, à appuyer les forces de sécurité intérieure dans la sécurisation du pays.

Radio Ndeke Luka vous propose l'intégralité de ce communiqué gouvernemental.

 

Communiqué Gouvernemental

Ces derniers jours, des informations concordantes de sources sécuritaires font état des préparatifs guerriers de la part du Chef de guerre, Nourredine Adam et de son groupe dont le principal état-major est désormais basé à Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi.

Ces informations, confirmées par la déclaration de Nourredine Adam sur Radio Ndeke Luka le 3 décembre 2015, témoignent à suffisance de la logique de la terreur et de la guerre dans laquelle s’est installé depuis toujours ce rebelle invétéré qui continue de défier les autorités de la transition et toute la communauté internationale.

Le Gouvernement fait observer une fois encore, que le rebelle Nourredine Adam, qui est à l’origine de la souffrance du peuple centrafricain depuis décembre 2012, n’a jamais respecté un seul ''Accord de Paix'' ni de ''Cessation des hostilités''. Il vient à nouveau d’indiquer qu’il s’oppose à la tenue de toutes les élections référendaires, présidentielles et législatives dans les zones placées illégalement sous son contrôle, zones qui selon lui, feraient désormais partie de sa prétendue nouvelle République dénommée : « REPUBLIQUE DU LOGONE », pour rappeler le vieux projet fédéraliste de mouvements du Sud du Tchad.

Le Gouvernement de transition constate aujourd’hui que cette déclaration constitue un acte de guerre et doit être traité comme tel, conformément aux dispositions de l’article 20 de la Charte Constitutionnelle de Transition, qui stipule que « l’usurpation de la souveraineté par coup d’état ou par tout moyen constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain, et considère toute personne ou tout Etat tiers qui accompli de tels actes comme ayant déclaré la guerre à l’Etat Centrafricain ».

Cette déclaration ne saurait laisser indifférents  tous les patriotes centrafricains ainsi que toute la communauté internationale respectueuse des valeurs républicaines.

En effet, cette déclaration funeste porte indubitablement un projet, celui de l’illusoire partition de la République Centrafricaine comme dernier recours aux  revendications politiques incohérentes et criminelles de Nourredine Adam, aussi assoiffé de pouvoir que du sang du peuple centrafricain.

Ce dernier se déclare ainsi « l’ennemi public n°1 » de l’Unité, de la Paix et de la Réconciliation nationale dans notre pays, valeurs pour lesquelles le Souverain pontife vient de plaider lors de sa visite triomphale à Bangui.

Comment comprendre que Nourredine Adam qui est sous sanction des Nations Unies puisse continuer de circuler librement, en bravant les Résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies et la décision des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEEAC prise à Libreville le 25 Novembre 2015 ?

Les déclarations attentatoires à l’unité de la nation centrafricaine, faites par Nourredine, interpellent aussi bien le peuple centrafricain que toute la communauté internationale.

C’est pourquoi, le Gouvernement de transition lance à nouveau un vibrant appel à toutes les Centrafricaines et tous les Centrafricains à ne pas céder à la peur, et à se mobiliser comme un seul homme pour barrer la route à ce projet inacceptable.

Comme le stipule l’article 17 de la Charte Constitutionnelle de Transition, le Gouvernement rappelle que « la défense de la patrie et de l’intégrité du territoire est un devoir pour tout citoyen », et demande à chaque centrafricain d’être vigilant, tout en continuant résolument de soutenir le retour à l’ordre constitutionnel qui se fera uniquement par la voie des urnes.

A la communauté internationale chargée de la mission de maintien de la paix en République Centrafricaine, le Gouvernement réitère sa confiance et l’exhorte à appuyer les forces de défense et de sécurité nationales, sous embargo, à assurer la défense de l’intégrité du territoire national et la protection des populations civiles.

Le Gouvernement de transition réaffirme sa détermination à conduire le pays vers la légalité constitutionnelle à travers des élections libres, transparentes et crédibles.
                                                                 
                                                                                Fait à Bangui, le 6 décembre 2015


                            Pour le Gouvernement de Transition
                      Le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux,
                                         Porte-parole