Résultat
du référendum constitutionnel de la RCA (93% de OUI), un test en grandeur nature
avant la présidentielle et les législatives
Les
électeurs centrafricains ont approuvé à 93% une nouvelle constitution lors d'un
référendum tenu sur plusieurs jours, selon des résultats provisoires annoncés
aujourd'hui par l'Autorité nationale des élections (ANE). Selon ces résultats
provisoires, le "OUI" a obtenu 93% et le "NON" 7%.
En
totalité, pour 1.954.433 électeurs inscrits, les suffrages valablement exprimés
sont de 741.056, soit un taux de participation global de 38%" sur l'ensemble du
pays, a déclaré Marie Madeleine N'kouet Hoornaert, présidente de l'ANE, en
détaillant le résultat de cette étape test avant la présidentielle et les
législatives qui doivent sortir le pays de trois ans d'affrontements
intercommunautaires.
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Centrafrique:
93% de OUI au référendum constitutionnel
Bangui,
AFP, 21 décembre 2015- Les Centrafricains ont approuvé à 93% une nouvelle
constitution lors d'un référendum tenu les 13 et 14 décembre, selon des
résultats provisoires annoncés lundi soir par l'Autorité nationale des élections
(ANE), une première étape vers des élections qui doivent sortir le pays d'un
cycle de violences.
Le
OUI a obtenu 93% et le NON 7%. En totalité, pour 1.954.433 électeurs inscrits,
les suffrages valablement exprimés sont de 741.056, soit un taux de
participation global de 38% sur l'ensemble du pays, a déclaré Marie Madeleine
N'kouet Hoornaert, présidente de l'ANE.
Il
faut noter qu'à l'occasion du collationnement des résultats du référendum
constitutionnel de 2015, l'assemblée plénière de l'ANE, a fait le constat de la
mauvaise tenue des documents électoraux par les membres de certains bureaux de
vote. Ce qui n'a pas rendu aisé le traitement des résultats du référendum
constitutionnel, a ajouté la présidente de l'ANE pour expliquer le retard de
l'annonce des résultats, qui devaient avoir lieu initialement trois jours après
le 13 décembre.
Seuls
les résultats pour la capitale Bangui, où les électeurs avaient approuvé le
projet à 90%, mais avec un taux de participation de 30%, avaient été annoncés le
17 décembre.
Près
de deux millions de Centrafricains étaient appelés aux urnes pour approuver une
nouvelle Constitution, une étape test avant la présidentielle et les
législatives du 27 décembre qui sont censées clore une transition à bout de
souffle et sortir le pays de trois ans d'affrontements
intercommunautaires.
Le
projet soumis à référendum prévoit notamment la proclamation d'une 6e
République, une limite du mandat présidentiel à deux exercices, la formation
d'une Haute cour de justice et des dispositifs de lutte contre la corruption et
de mise à l'écart des bandes armées.
Le
vote a été émaillé d'incidents violents orchestrés par les opposants au
processus électoral tant à Bangui qu'à l'intérieur du pays, notamment dans le
nord-est.
Ces
opposants appartiennent aux franges les plus radicales de l'ex-rébellion
musulmane Séléka et des milices anti-balaka, chrétiennes et animistes, dont les
dirigeants sont exclus de la course à la présidentielle.
En
raison de ces violences, le scrutin a été prolongé d'un jour dans certaines
zones, notamment dans le quartier musulman PK5 de Bangui où des inconnus avaient
attaqué à l'arme lourde des électeurs s'apprêtant à voter, faisant cinq morts et
une vingtaine de blessés.
Il
s'est également poursuivi en province, sous la protection des Casques bleus de
la mission de l'ONU (Minusca), notamment dans plusieurs localités du nord-est où
plusieurs incidents violents (tirs, menaces, intimidations) ont été
rapportés.
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013 par l'ex-rébellion Séléka, elle-même finalement chassée du pouvoir par une intervention internationale menée par la France dans son ancienne colonie début 2014.