Violences
en Centrafrique, le pape François espère maintenir son voyage
1/11/15 - 18 H 24 – la-croix.com
Depuis
lundi 26 octobre, la capitale centrafricaine est le théâtre de nouveaux
affrontements communautaires.
Patrouille
de soldats français, à Bangui, capitale centrafricaine, fin
septembre.STR
/A
Le
pape François espère pouvoir tout de même se rendre dans ce pays, le
29 novembre.
La
capitale centrafricaine Bangui traverse un nouveau cycle de violence depuis une
semaine. Au moins une dizaine de personnes ont péri dans des affrontements
opposant les habitants des quartiers sous contrôle de l’ex-Séléka, la rébellion
issue du nord du pays et à dominante musulmane, et ceux des quartiers abritant
les milices anti-Balaka, ces groupes armés à dominante chrétienne et
animiste.
PREMIER
ACTE, LUNDI 26 OCTOBRE
La
nouvelle vague de violence qui s’est levée en Centrafrique (RCA) fait suite à
l’assassinat, lundi 26 octobre, de deux membres d’une délégation de l’UPC,
une faction de l’ex-Séléka.
Aussitôt
après, des échauffourées ont éclaté dans la capitale dans différents quartiers.
Selon le ministre centrafricain de la Sécurité, Dominique Saïd Panguindji, ces
heurts auraient tué au moins sept personnes.
DEUXIÈME
ACTE, JEUDI 29 OCTOBRE
Jeudi,
alors que la tension n’était pas encore retombée à Bangui, deux habitants du
quartier musulman PK5 ont été lynchés à mort dans le quartier chrétien de
Fatima. En réaction, des jeunes gens du PK5 se sont attaqués au 3e et 6e
arrondissement de Bangui. Une opération punitive qui se serait soldée par la
mort de quatre personnes selon le Réseau des journalistes pour les droits de
l’homme (RJDH).
Jeudi
soir, le ministre de la Défense était limogé et celui de Sécurité déplacé à la
justice par la présidente de la transition, Catherine
Samba-Panza.
> À
lire aussi : En
Centrafrique, la capitale en proie à un nouvel épisode de
violences
Les
échauffourées ont repris samedi 31 octobre au PK5 et dans les quartiers
chrétiens environnants faisant deux morts et plusieurs
blessées.
VIVE
PRÉOCCUPATION DU PAPE FRANÇOIS
« Les
douloureux épisodes qui ces jours derniers ont détérioré une situation déjà
délicate en Centrafrique suscitent en moi une vive préoccupation », a
affirmé le pape François, dimanche 1er novembre, lors de la prière de
l’Angélus.
« J’appelle
toutes les parties impliquées à mettre fin à ce cycle de violences »,
a-t-il ajouté.
LE
VOYAGE DU PAPE FRANÇOIS EN CENTRAFRIQUE VA-T-IL ÊTRE ANNULÉ ?
Le
pape François doit se rendre en Centrafrique le 29 novembre prochain. Ce
voyage, inscrit l’agenda officiel du Vatican, n’est plus aussi certain en raison
des violences de ces derniers jours.
Pendant
l’Angélus, dimanche 1er novembre, François a lui même dit qu’il souhaitait
« de tout cœur » se rendre comme prévu à la cathédrale de
Bangui durant le voyage apostolique qu’il « espérait »
accomplir en RCA.
FLAMBÉE
DE VIOLENCE FIN SEPTEMBRE
À
la fin du mois de septembre, Bangui avait été le théâtre d’un nouveau cycle
d’affrontement communautaire qui s’était soldé par 61 morts, plus de 300 blessés
et par le pillage des bureaux de plusieurs ONG.
Les
forces internationales (Casques bleus et soldats français) avaient dû intervenir
vigoureusement pour rétablir le calme dans la capitale
centrafricaine.
LAURENT
LARCHER