INTERPELLATION
DES CANDIDATS AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES CENTRAFRICAINES
L’Union
Sacrée du Peuple Centrafricain (USPC), mouvement citoyen d’action pacifique et
résolue, a observé avec attention le déroulement du premier tour des élections
présidentielle et législatives en République centrafricaine
(RCA).
Elle
note, avec satisfaction et admiration, la forte mobilisation des citoyens,
lesquels ont voté massivement, dans une proportion jamais atteinte en République
centrafricaine et inégalée même dans les grandes démocraties, et ce en dépit des
risques physiques et de la désorganisation.
Elle
note aussi que, d’une manière générale, le scrutin s’est déroulé dans un esprit
de dignité et de responsabilité des centrafricains.
Mais,
l’USPC a aussi pris note, avec une profonde préoccupation, d’une déclaration
signée par certains candidats à l’élection présidentielle dont la victoire est
improbable, et datée du 3 janvier 2016, par laquelle les signataires, au
prétexte de mauvaise organisation et d’irrégularités, entendent remettre en
cause le processus électoral ; exigeant « purement et simplement l’arrêt [des
opérations électorales] au profit d’un processus concerté » et invitant « tous
les acteurs impliqués à se mettre autour de la table pour définir les modalités
pour la sauvegarde de la Nation ».
L’USPC
condamne cette démarche, dans laquelle elle voit non seulement un mépris de la
forte volonté populaire de rénovation exprimée à travers la participation
massive au vote du 30 décembre, mais aussi la volonté de quelques nostalgiques
des temps anciens de revenir à des pratiques politiques d’arrangements dans le
dos du peuple et de captation du pouvoir par la force, volonté qui, si elle
venait à se concrétiser, replongerait fatalement la République centrafricaine
dans un autre cycle de violence socio-politique et de prédation économique au
sommet de l’Etat.
Contre
de telles perspectives funestes, L’USPC réitère à l’égard des candidats, en
général, et des signataires de la déclaration du 3 janvier, en particulier, les
termes de son interpellation du 13 octobre 2015, qu’elle considère comme
exigences absolues pour une nouvelle République centrafricaine, à savoir
:
En
conséquence de quoi, l’USPC
Le
04 janvier 2016
Pour
l’Union Sacrée du Peuple Centrafricain
Jean-François
AKANDJI-KOMBÉ
Citoyen
Professeur
à l’Ecole de Droit de la Sorbonne (Paris, France)