INTERPELLATION DES CANDIDATS AUX ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES CENTRAFRICAINES

Professeur Jean-François AKANDJI-KOMBÉ L’Union Sacrée du Peuple Centrafricain (USPC), mouvement citoyen d’action pacifique et résolue, a observé avec attention le déroulement du premier tour des élections présidentielle et législatives en République centrafricaine (RCA).

Elle note, avec satisfaction et admiration, la forte mobilisation des citoyens, lesquels ont voté massivement, dans une proportion jamais atteinte en République centrafricaine et inégalée même dans les grandes démocraties, et ce en dépit des risques physiques et de la désorganisation.

Elle note aussi que, d’une manière générale, le scrutin s’est déroulé dans un esprit de dignité et de responsabilité des centrafricains.

Mais, l’USPC a aussi pris note, avec une profonde préoccupation, d’une déclaration signée par certains candidats à l’élection présidentielle dont la victoire est improbable, et datée du 3 janvier 2016, par laquelle les signataires, au prétexte de mauvaise organisation et d’irrégularités, entendent remettre en cause le processus électoral ; exigeant « purement et simplement l’arrêt [des opérations électorales] au profit d’un processus concerté » et invitant « tous les acteurs impliqués à se mettre autour de la table pour définir les modalités pour la sauvegarde de la Nation ».

L’USPC condamne cette démarche, dans laquelle elle voit non seulement un mépris de la forte volonté populaire de rénovation exprimée à travers la participation massive au vote du 30 décembre, mais aussi la volonté de quelques nostalgiques des temps anciens de revenir à des pratiques politiques d’arrangements dans le dos du peuple et de captation du pouvoir par la force, volonté qui, si elle venait à se concrétiser, replongerait fatalement la République centrafricaine dans un autre cycle de violence socio-politique et de prédation économique au sommet de l’Etat.

Contre de telles perspectives funestes, L’USPC réitère à l’égard des candidats, en général, et des signataires de la déclaration du 3 janvier, en particulier, les termes de son interpellation du 13 octobre 2015, qu’elle considère comme exigences absolues pour une nouvelle République centrafricaine, à savoir :

En conséquence de quoi, l’USPC

 

Le 04 janvier 2016

 

Pour l’Union Sacrée du Peuple Centrafricain

Jean-François AKANDJI-KOMBÉ

Citoyen

Professeur à l’Ecole de Droit de la Sorbonne (Paris, France)