L’Ambassadeur de France dément l’information relative à son départ anticipé de la RCA

 

Charles Malinas, ambassadeur de France en RCA
Par
Judicael Yono
le – rjdh.org

 

Charles Malinas, Ambassadeur de France en Centrafrique, a démenti l’information relative à son éventuel départ du pays. Pour le diplomate français, il s’agit de simples rumeurs sans aucun fondement réel. Il l’a dit dans une interview accordée au RJDH, le vendredi 15 janvier dernier.

RJDH : Charles Malinas bonjour !

CM : Bonjour

RJDH- Vous êtes Ambassadeur de la République Française en Centrafrique. Depuis quelques jours, des informations sur votre départ anticipé  circule. Ces informations sont-elles fondées ?

Il n y a pas de départ anticipé prévu. En tous cas, Paris n’a pas donné des instructions dans ce sens. Je lis des journaux comme tout le monde et donc je vois que ça été écrit, ça fait partie des nouvelles qui sont écrites et qui ne sont malheureusement pas exactes pour celui qui l’écrit et heureusement pour ce qui me concerne. Et je vais vous dire que la France n’a pas de candidats dans cette élection. Le candidat de la France c’est celui qui gagnera les élections, qui reconstruira la RCA et qui poursuivra le travail engagé par les autorités de la transition, c’est ce candidat là que nous soutiendrons.

RJDH : Parlons justement des élections, il y a certains candidats à la présidentielle qui ont demandé le recomptage manuel des bulletins de vote, en mettant en exergue des irrégularités constatées. Quelle réaction avez-vous sur cette question ?

CM : Des recours contentieux ont été introduits par certains candidats à l’élection présidentielle et par un nombre plus important des candidats aux élections législatives. La cour constitutionnelle nous a indiqué qu’elle avait commencé à examiner ces recours, c’est un travail très difficile car, il doit être fait de la manière la plus sérieuse et la plus sereine possible. Et les demandes formulées par les candidats, obtiendront des réponses de la cour constitutionnelle. 

RJDH : Les Centrafricains sont encore dans l’attente de la proclamation des résultats définitifs. Quel message avez-vous à leur endroit ?

CM : Le message que je peux adresser au peuple centrafricain, c’est de poursuivre dans la voie de sérénité et de la tranquillité qu’il a su exprimer lors du 1er tour. La cour constitutionnelle de transition va bientôt proclamer les résultats officiels et il y aura un 2ème tour. Il est important que cette deuxième série de scrutins se passe dans la même ambiance et de sorte que le peuple centrafricain puisse s’exprimer en toute sérénité et de toute indépendance.

RJDH : Le président français François Hollande a annoncé le jeudi 14 janvier que la force française Sangaris, allait se désengager rapidement de la RCA. Pourquoi ce désengagement rapide ?

CM : Le président de la République, François Hollande a rappelé la position de la France qu’est une position bien connue. La Sangaris est là pour un temps limité et elle passe le relais à la Minusca. A cause des événements de la fin septembre, la réduction de la force Sangaris a été ralentie, c’est-à-dire qu‘au moment où les évènements de septembre sont arrivés, le président de la République a décidé de maintenir le nombre des soldats qui étaient présents sur le terrain. Pour la période électorale, nous avons légèrement augmenté ce nombre et actuellement il y a un peu plus 1000 soldats français qui aident la force de la Minusca à assurer la sécurité.

Les élections sont en train de se dérouler, le 2ème tour va bientôt avoir lieu et les choses se passent bien, les gens se réjouirent et je me réjouis. Donc c’est une grande joie. La France va continuer d’être au coté de la Minusca pour assurer la sécurité des élections dès lors que la situation va se calmer et bien la France va pouvoir continuer son mouvement de retrait qui avait commencé et qui a été interrompu à cause des évènements de septembre.

RJDH : Monsieur Charles Malinas je vous remercie.

CM : C’est moi qui vous remercie.

Propos recueillis par Judicaël Yongo

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Centrafrique : départ anticipé pour l'ambassadeur de France, Charles Malinas/B>