La
France souhaite mettre fin en Centrafrique à l'opération Sangaris en 2016 pour
se consacrer à la formation
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Centrafrique :
la France veut mettre un terme à l’opération Sangaris
en 2016
« L’objectif, c’est
que l’opération Sangaris en tant que telle s’arrête (…) au cours de l’année 2016
», a déclaré le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian dimanche 31 janvier,
lors de l’émission Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro. Ce retrait passera par une
réduction croissante des effectifs militaires français en
Centrafrique.
Le contingent, qui
compte aujourd’hui 900 soldats – ils étaient jusqu’à 2 500 au début de
l’opération –, sera ramené à environ 300 hommes. A terme, ne resteront que « de
petites unités comme c’était le cas auparavant », a précisé le
ministre.
Lire
aussi : Centrafrique : nouvelles allégations d’abus sexuels sur des
mineurs par des soldats étrangers
Les Nations unies ont
déployé parallèlement une force de quelque 10 000 hommes, la Minusca, qui aide
notamment à sécuriser les élections. Le second tour du scrutin présidentiel,
prévu le 14 février, tout comme le nouveau premier tour des législatives,
devrait mettre fin à la transition politique en
Centrafrique.
Jean-Yves Le Drian a
aussi émis l’espoir que l’Union européenne s’engage, lors d’une réunion
informelle des ministres européens de la Défense les 3 et 4 février à Amsterdam,
à former l’armée centrafricaine.
Mission
inaccomplie
Le déclenchement de
Sangaris le 5 décembre 2013, après le renversement du président François Bozizé
par les rebelles de la Séléka, a permis d’arrêter les tueries de masse et de
ramener un semblant de normalité à Bangui. La force a aussi garanti la sécurité
des fragiles institutions de transition de la présidente Catherine Samba Panza,
en rendant impossible toute velléité de prise du pouvoir par la
force.
En revanche, le pays
n’a pas été réellement pacifié et des groupes armés sont encore présents dans
plusieurs provinces. C’est le principal reproche fait à l’opération Sangaris par
les responsables centrafricains et les analystes : ne pas avoir procédé au
désarmement de tous les groupes armés et milices, alors que c’était au départ
une de ses principales missions.
Lire
aussi : La misère, obstacle à la paix en Centrafrique
Barkhane
maintenue
L’armée française,
mobilisée sur de nombreux fronts antiterroristes - y compris sur le territoire
national avec 10 000 hommes déployés depuis les attentats de Paris en 2015 - ne
compte pas en revanche réduire la voilure au Sahel. Le dispositif « Barkhane n’a
pas vocation à être allégé », a souligné le ministre de la défense. L’opération
mobilise 3 500 hommes sur cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad,
Burkina Faso).
Le chef d’état-major,
le général Pierre de Villiers, a souligné vendredi que l’armée française était «
au taquet » et que tout nouveau déploiement nécessiterait de réduire la voilure
ailleurs ou d’augmenter le budget de la défense. La France pourrait être
notamment amenée à intervenir en Libye, aux côtés des Etats-Unis et d’autres
pays européens ou de la région, si un gouvernement d’union nationale libyen est
effectivement mis en place et demande de l’aide pour rétablir la sécurité dans
le pays.
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Centrafrique:
la France souhaite mettre fin à son opération Sangaris en
2016
Par Valérie LEROUX | AFP 31012016
AFP/AFP/Archives - Le
ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian (c), le 7 juillet 2014 à
Bangui
La France, dont
l'armée mobilisée sur plusieurs opérations extérieures et à l'intérieur est aux
limites de ses capacités, espère avant la fin de l'année diviser par trois le
nombre de ses soldats présents en Centrafrique.
Interrogé dimanche
dans le cadre d'une émission politique, le ministre de la Défense Jean-Yves le
Drian a indiqué que Paris souhaitait mettre fin à son opération militaire
Sangaris en Centrafrique en 2016, pour la remplacer par un plus petit contingent
et une opération internationale de formation de l'armée centrafricaine.
"L'objectif c'est que
l'opération Sangaris en tant que telle, opération militaire, s'arrête", a-t-il
dit lors de l'émission Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, en rappelant le "processus
démocratique" en cours en Centrafrique.
"Je souhaite que cela
soit fait au cours de l'année 2016 et qu'il reste (...) de petites unités comme
c'était le cas auparavant", a précisé Jean-Yves Le Drian.
Les effectifs
français, qui s'élèvent à 900 soldats actuellement - après avoir atteint jusqu'à
2.500 hommes au début de l'opération - seront alors ramenés à environ 300
soldats, a-t-il laissé entendre.
Les Nations unies ont
déployé parallèlement une force de quelque 10.000 hommes, la Minusca, qui aide
notamment à sécuriser les élections en vue d'une transition politique en
Centrafrique.
Le second tour de
l'élection présidentielle et le premier tour des législatives - scrutin annulé
en raison de nombreuses irrégularités - auront lieu le 14 février.
Plusieurs contingents
de la Minusca, comme des soldats français, sont par ailleurs impliqués dans des
scandales sexuels, accusés d'avoir abusé des enfants et des adolescents pendant
leurs séjours sur place.
"Il y a en
Centrafrique une mission des Nations unies, la Minusca, dont le rôle va être
croissant pour assurer la sécurité sur le territoire et la sécurité du nouveau
pouvoir politique", a noté le ministre.
Jean-Yves Le Drian a
aussi émis l'espoir que l'Union européenne s'engage, lors d'une réunion
informelle des ministres européens de la Défense les 3 et 4 février à Amsterdam,
à former l'armée centrafricaine.
"J'ai souhaité - et
je pense que j'aurai satisfaction cette semaine - qu'il y ait aussi, comme nous
l'avons fait au Mali, une mission de formation de l'UE pour
reconstituer l'armée de la République centrafricaine, en faire une véritable
armée", a-t-il dit.
- Barkhane maintenue
-
Le déclenchement de
Sangaris le 5 décembre 2013 a permis d'arrêter les tueries de masse en
Centrafrique et de ramener un semblant de normalité à Bangui, où sévit toujours
une forte criminalité.
La force a aussi
garanti la sécurité des fragiles institutions de transition de la présidente
Catherine Samba Panza, en rendant impossible toute velléité de prise du pouvoir
par la force à Bangui.
En revanche, le pays
n'a pas été réellement pacifié et des groupes armés sont encore présents dans
plusieurs provinces.
C'est le principal
reproche fait à l'opération Sangaris par des responsables centrafricains et des
analystes: ne pas avoir procédé au désarmement de tous les groupes armés et
milices, alors que c'était au départ une de ses principales
missions.
L'armée française,
mobilisée sur de nombreux fronts antiterroristes - y compris sur le territoire
national avec 10.000 hommes déployés depuis les attentats de Paris en 2015 - ne
compte pas en revanche réduire la voilure au Sahel.
Le dispositif
"Barkhane n'a pas vocation à être allégé", a souligné le ministre de la Défense.
L'opération mobilise 3.500 hommes sur cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso).
"Nous assurons par
cette force la sécurité sur les cinq pays de la zone sahelo-saharienne", a-t-il
dit, tout en soulignant qu'il faut aussi "permettre à ces pays de se doter de
forces antiterroristes".
Le chef d'état-major,
le général Pierre de Villiers, a souligné vendredi que l'armée française était
"au taquet" et que tout nouveau déploiement nécessiterait de réduire la voilure
ailleurs ou d'augmenter le budget de la Défense.
La France pourrait
être notamment amenée à intervenir en Libye, aux côtés des Etats-Unis et
d'autres pays européens ou de la région, si un gouvernement d'union nationale
libyen est effectivement mis en place et demande de l'aide pour rétablir la
sécurité dans le pays.