COMMUNIQUE DE PRESSE : Ne nous trompons pas
d’ennemis
L’association
des amis du président André Kolingba a appris avec stupéfaction par la radio
Ndeke Luka l'arrestation le 07 novembre des 2 leaders du GSTC Gervais
LAKOSSO et Marcel MOKWAPI qui ont été arrêtés et placés en garde à vue au
commissariat du port. Ils seraient accusés « d'atteinte
à la sureté intérieure de l’État, destruction des biens d'autrui, violences et
troubles à l'ordre publics ».
Cette
triste nouvelle a jeté l'effroi sur tous les patriotes épris de paix au moment
où notre pays tente péniblement de retrouver la sécurité des personnes et
des biens.
Cette
arrestation des leaders de la société civile qui, depuis la période de la
transition, militent pour défendre la démocratie, sonne comme une tentative de
museler le peuple.
La
liberté d’agir des organisations de la société civile qui luttent pour
l’émancipation de notre démocratie est garantie par notre constitution. S’en
prendre à cette liberté, c’est tué la démocratie, C’est étouffé le peuple, c’est
revenir à la dictature du pouvoir sur les « contres
pouvoir ».
Le
gouvernement a décidé de mettre en prison les citoyens Marcel MOKWAPI et Gervais
LAKOSSO parce qu’ils ont usé de leur droit « reconnu par la
constitution » de se révolter contre la barbarie de kaga bandoro en
invitant leur compatriote à rester à la maison une journée, en guise de
protestation. Est-ce cela « l’atteinte à la sureté intérieure de
l’état » ?…
Ceux
qui ont fait bruler des centaines de maisons, fait massacrer des innocents toute
catégorie confondue (paysans, femmes, enfants, représentant de l’état...) et qui
occupent et pillent le pays depuis des mois ne font pas « atteinte à la
sureté de l’Etat » ?
Pourtant aucun n’est inquiété à ce jour.
Souvenons-nous
que malgré l'intervention de la porte parole de la présidence et l'intervention
du premier ministre pour demander à la population de ne pas observer les mots
d'ordre de « la ville morte », la population a répondu massivement à
l'appel de la société civile. Preuve que le peuple a adhérée au mot
d’ordre.
« Chasser
le naturel, il revient aux gallots ».
Les vieilles méthodes d’intimidation utilisées dans le passé par tous les
régimes qui ont précédé sont en train de refaire surface. A croire que le
pouvoir cherche l’ennemi dans le mauvais camp.
Il faut avoir une bonne lecture des
aspirations du peuple et y répondre convenablement.
Tous
les régimes sans exception qui n’ont pas voulu entendre le message du peuple ont
tristement échoué.
Ce
qui est surprenant, c’est de voir que beaucoup de personnes, des ministres, des
institutions… ont dit exactement les mêmes choses (d’une manière certes
différente) que la société civile.
Alors
pourquoi s’acharner sur les compatriotes Marcel MOKWAKPI et Gervais LAKOSSO,
lorsqu’on reconnait que la Minusca a failli à kaga bandoro ? Que les
soldats des Nations Unies ont tiré et tué des jeunes civils sans défense amassé
au bord de la route ? Que la population civile n’est pas protégée comme il
se doit contre la barbarie ? Etc.…
Ne
nous trompons pas d’ennemis !
Nos
ennemis communs sont les rebelles et autres forces qui contrôlent la quasi
totalité de notre territoire et qui tuent, volent et violent la population
Centrafricaine.
Face
à cette situation « nous devrons prendre nos responsabilités... » a
déclaré un ministre à la radio. La société civile a donc répondu à cet appel en
prenant à sa manière ses responsabilités.
Cette
action ne peut constituer une atteinte à la sureté intérieure de l’Etat.
C’est
pourquoi nous demandons la libération immédiate et sans conditions des
compatriotes Gervais Lakosso et Marcel Mokwapi.
L'association
des amis du président André Kolingba, appelle solennellement son excellence
le président de la république Faustin Archange Touadéra, son excellence, le
président de l'assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua et le premier ministre Mathieu Simplice
SARANDJI à privilégier le dialogue avec toutes les forces vives de la nations
sans exclusion afin trouver une solution pour la sécurisation de
l’ensemble du territoire et pour le retour définitif de la paix dans notre
pays.
Fait
à Bordeaux, le 09/11/2016
SIMON
ALALENGBI
Président
de l'association des amis du président André Kolingba