Le
mandat de la MINUSCA, mission onusienne en Centrafrique prorogé jusqu'en fin
juillet 2016
APA-Bangui
(Centrafrique)
- 2016-04-28
12:08:17
Le
Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi soir une résolution dans laquelle
il a décidé de proroger le mandat de la MINUSCA jusqu'au 31 juillet 2016.
L'annonce
de l'adoption de cette résolution enregistrée sous le numero 2281, a été faite
ce jeudi à Bangui par le service de communication de la mission onusienne en
Centrafrique.
Le
Conseil demande par ailleurs au Secrétaire général, dans un délai de trois mois,
de procéder à un examen stratégique de la Mission, dont les recommandations lui
seront présentées. «Le futur mandat de la MINUSCA doit être adapté aux nouvelles
circonstances découlant de la fin de la transition selon la
MINUSCA.
Par
ailleurs, dans le cadre de la concertation permanente avec les autorités
nationales, le Représentant spécial du Secrétaire général, Parfait Onanga
Ayanga, a entrepris une série d'échanges au début de cette semaine avec le
Premier ministre, Simplice Sarandji ainsi que les ministres des Affaires
étrangères Charles Armel Doubane et de la Justice Gervais Mbata.
Les
questions liées au mandat de la MINUSCA ainsi que les défis du nouveau
gouvernement ont été au centre de ces rencontres, a indiqué le Porte-parole de
la Mission, Vladimir Monteiro.
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Vladimir
Monteiro, porte-parole de la Minusca
Par Noura Oualot le
BANGUI,
28 avril 2016 (RJDH) — Le processus pré-DDR entre dans sa phase décisive depuis
quelques jours en Centrafrique. Ce processus ne concerne que les groupes armés
et les groupes d’auto-défense. Mais comment se fera l’identification des autres
détenteurs d’armes ? Mamert Sinarinzi, responsable de la section DDR à la
Minusca a donné des clarifications mercredi 27 avril lors de la conférence de
presse hebdomadaire de cette institution onusienne.
D’après
le responsable de la section DDR à la Minusca, le processus de pré-DDR n’est pas
compliqué parce que les responsables des groupes armés sont connus, on peut
avoir des listes, on peut confronter les gens pour avoir le mécanisme
d’identification, c’est technique.
Par
contre, il explique les contextes d’identification des autres détenteurs
illégaux d’armes, « pour un pays qui est secoué par
la crise, il n’est pas exclusif que ça soit seulement les combattants qui
détiennent des armes mais également des civils. Le désarmement civil est un
processus beaucoup plus complexe, parfois plus long et dans les meilleurs des
cas, il faudrait qu’il commence ensemble avec le DDR pour permettre la
stabilisation et la sécurisation dans les quartiers », a
expliqué Mamert Sinarinzi.
Pour
lui, c’est au gouvernement d’engager le programme de désarmement civil et non la
Minusca qui ne vient qu’en appui, « ce programme doit être engagé par
le gouvernement avec la police, la gendarmerie et le secteur judiciaire et non
par la Minusca qui ne vient qu’en appui. En gros, des gens à cadre légal et
surtout une structure étatique en charge de ce désarmement civil en
collaboration avec les pays voisins », a-t-il
ajouté.
Le
processus de DDR n’est pas encore entamé. Rien que le programme pré-DDR qui
permet aux ex-combattants de s’intéresser aux activités génératrices de
revenu.
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Centrafrique:
le mandat de la Minusca prolongé et adapté aux besoins
Des soldats sénégalais de la Minusca patrouillent dans les rues de
Bangui le 10 décembre 2015. © MARCO LONGARI / AFP
Par
RFI Publié le 27-04-2016 Modifié le 27-04-2016 à 23:37
Dans
sa résolution 2281, le Conseil de sécurité vient de renouveler le mandat de la
Minusca en Centrafrique jusqu'au 31 juillet. Une prorogation de trois mois afin
de permettre la conduite d'un examen stratégique de la mission créée en avril
2014. La mission onusienne devra ajuster son mandat à la situation actuelle.
Deux
ans après la création de la
Minusca, certains enjeux ont changé en Centrafrique. La
transition est terminée et les élections ont abouti à la mise en place de
nouvelles autorités. Selon le Conseil de sécurité, le mandat de la mission
onusienne doit donc être ajusté.
Dans
sa résolution, il demande au secrétaire général de discuter avec le gouvernement
centrafricain pour faire en sorte que le futur mandat de la Minusca s'adapte à
cette nouvelle situation et il donne à Ban Ki-moon jusqu'au 22 juin pour faire
des recommandations.
Les
points à améliorer
Le
15 avril dernier, le patron des opérations de maintien de la paix, Hervé
Ladsous, avait énuméré un certain nombre de points clés qui
nécessitait des progrès. La mise en place effective d'un programme
de DDRR (Désarmement-Démobilisation-Réinsertion et Rapatriement
des ex-combattants). La réforme du secteur de la sécurité, c'est-à-dire
essentiellement de l'armée. Mais encore le rétablissement de l'autorité de
l'Etat, le renforcement de l'appareil judiciaire et le dialogue avec les groupes
armés qui contrôlent encore de vastes étendues du
territoire.
Hervé
Ladsous avait aussi évoqué ce « véritable fléau » que
constituent les nombreuses
allégations de viols et abus sexuels impliquant des casques
bleus, en indiquant que le secrétariat travaillait au renforcement de
l'assistance aux victimes et des poursuites judiciaires contre les auteurs
présumés.