Recrudescence de violences en Centrafrique, prise d’otage, discours d’Abdou Karim Meckassoua président de l’Assemblée nationale, des déclarations

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DISCOURS DE CLÔTURE DE ABDOU KARIM MECKASSOUA LORS DE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE.

22/06/2016

 

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Madame et Messieurs les Présidents des Institutions Républicaines ;

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de mission diplomatique,

Mesdames et Messieurs les Députés, mes chers collègues,

Mesdames et Messieurs,

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui s’achève en ce jour aura tenu toutes ses promesses. Tous les points inscrits à l’ordre du jour ont été traités avec sérieux et rigueur par des hommes et des femmes totalement acquis à la cause du peuple centrafricain, déterminés à contribuer à l’émergence d’un Centrafrique nouveau. J’ai noté avec beaucoup de satisfaction que nous tous, sans exception, avons placé l’intérêt du peuple centrafricain au-dessus de toute autre préoccupation.

Les discussions souvent passionnées mais toujours franches et sincères n’ont en rien entamé le sens des responsabilités des uns et des autres. Chacun ayant privilégié le seul engagement qui vaille : remettre le pays debout et créer les conditions pour sa marche en avant.

La démocratie se nourrit des débats d’idées. Elle se renforce par notre capacité à assumer les contradictions positives pour en faire des éléments de progrès. Lorsqu’elle est mal maîtrisée, la démocratie disparaît au profit de la loi du plus fort. Nous avons le devoir de faire de la démocratie le fer de lance du développement de notre pays.

Honorables députés, mes chers collègues

Sortir notre pays de cette crise qui n’a que trop enlevé des vies précieuses, disloqué les familles et les communautés, jeté nos compatriotes sur les routes de l’exil, y compris à l’intérieur de nos frontières, anéanti notre économie, et provoqué la disparition de notre pays du Concert des Nations, c’est la raison d’être de notre présence dans cet hémicycle.

Sortir de la crise, il en a été question tout au long de votre Déclaration de politique générale, Monsieur le Premier Ministre, mais aussi tout au long des échanges qui l’ont suivie.

Que retenir de tous nos échanges par rapport à la situation nationale ?

D’abord que pour nos compatriotes, la « sortie de crise » se juge avant tout à la sécurité des Centrafricains. Que chacun puisse aller se coucher sans la peur de ne plus se réveiller, se réveiller sans la crainte de ce qui se passera dans la journée ; aller aux champs, aller à la pêche, faire paître son troupeau, aller à son commerce ou au bureau, circuler dans son quartier et dans sa ville, voyager à travers son pays, sans la peur d’être racketté, d’être violenté, d’être violé, d’être abattu, d’être égorgé.

N’avons-nous pas eu assez de sang versé ? de souffrances subies?

N’en avons-nous pas assez d’être le pays des familles en deuil ?

Et allons-nous encore accepter longtemps que des dignes filles et fils de ce pays, qui sont à la fois sa sève et son énergie, soient ainsi fauchés ?

Quand nous entendons la recrudescence ces derniers jours de nos villes et villages agressés, et de nos compatriotes morts ou blessées, allons-nous tolérer que notre pays reprenne les chemins de l’enfer ?

La guerre des Centrafricains contre eux-mêmes doit cesser. La sécurité des Centrafricains doit être assurée par eux-mêmes. Le vœu de prospérité et de paix que chaque famille centrafricaine fait pour elle-même, nous devons le faire pour la Nation toute entière. C’est du moins le sens que je me fais de notre mission sacrée, et je sais être suivi par tous ceux qui ont reçu de notre Peuple son assentiment, son vote, son mandat.

La voix unanime de nos compatriotes mais aussi l’esprit de tous les innocents morts, nous crient : au travail ! Ils nous disent aussi que l’urgence est là, et que l’urgence n’est pas de déclarer, de condamner, d’adresser des condoléances, mais d’agir, agir, agir encore et encore, jusqu’à ce que cela cesse et que la vie reprenne avec fierté et confiance dans l’avenir.

C’est une urgence de neutraliser les bandits de grands chemins et les gangs qui sèment chaque jour la mort et la désolation dans nos villes et dans nos campagnes, en prétendant servir des causes insensées. La fin de la Transition, l’élection de son Excellence le Professeur Faustin Archange TOUADERA, la constitution du Gouvernement de la République et la réunion de l’Assemblée nationale sonnent la fin des années terribles.

Mais disons-le d’emblée et pour qu’aucun doute ne germe dans l’esprit de nos concitoyens : aucun député ni aucun représentant de l’Etat, aucun détenteur de la force légitime ni aucun citoyen ne tolèrera le crime. Au bout des fusils des extrémistes, c’est l’odeur de la mort que l’on renifle. Prenons garde que cette mort ne soit pas celle de notre Nation lorsque nos frères d’Afrique seront lassés de nous venir en aide.

Passons donc à la méthode : désarmons les auteurs de crimes. En démantelant les organisations criminelles, que nous connaissons tous, parce qu’elles ont l’arrogance de revendiquer leurs crimes. En arrêtant les chefs de ces organisations, que chacun connaît aussi pour les mêmes raisons, et qui sont les seuls, avec leurs hommes, à circuler librement sur toute l’étendue de notre pays. Et enfin, que la justice passe, et que justice se fasse !

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Ce à quoi j’appelle ici ne s’appelle pas vengeance ni représailles, mais responsabilité car il n’est qu’une force légitime, celle de la République. Cette responsabilité nous est imposée par notre Constitution comme un commandement suprême et impératif, et c’est même le premier des commandements puisqu’il figure à l’article 1. Que dit cet article 1er ? D’abord que « La personne humaine est sacrée et inviolable ». Ensuite, que « Tous les agents de la puissance publique, toute organisation, ont l’obligation absolue de la respecter et de la protéger ».

Il va de soi que cette responsabilité incombe avant tout à votre Gouvernement, parce qu’il dispose des forces de sécurité et de défense. C’est pourquoi nous vous adressons en ce jour un solennel et vibrant appel à agir et à agir dans les meilleurs délais. Mais bien entendu, compte tenu de l’état des forces que vous avez à disposition, mon appel s’adresse aussi à la Communauté internationale, et spécialement à la MINUSCA, pour qu’elle soutienne avec fermeté et détermination le gouvernement de la République dans cette œuvre d’urgence nationale.

Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement,

Les démons de la division ont la peau dure. Nous en viendrons à bout dès lors que la lutte contre l’exclusion deviendra notre cheval de bataille. Nous devons savoir écouter les plaintes de tous nos compatriotes notamment les musulmans qui ont souvent l’impression d’être stigmatisés et discriminés. Ils sont des citoyens à part entière. Par conséquent, ils ont droit aux mêmes égards que les autres. La République a pour mission d’inclure toutes les composantes de la nation car l’unité nationale est notre credo, la cohésion nationale notre devoir.

A plusieurs reprises au cours de cette session extraordinaire vous avez appelé à « l’Union sacrée ». A cet appel, je vous réponds que l’Assemblée nationale est prête à vous suivre. Nous sommes prêts à l’Union sacrée. Et quelle autre mission sacrée que celle de réunir nos concitoyens autour d’une cause nationale essentielle : notre sécurité, notre subsistance, notre indépendance.

Une des manières, pour l’Assemblée nationale, de s’associer à cette action d’urgence sera de jouer pleinement et rigoureusement son rôle de contrôle du Gouvernement, en interpellant celui-ci à chaque fois que nécessaire.

Une autre manière est de faire participer notre Assemblée à l’action même, ici et maintenant. C’est pourquoi en ma qualité de Président de l’Assemblée Nationale et dans l’esprit de l’Union sacrée dont il a été question tout à l’heure et en concertation avec le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA, j’ai demandé de convoquer dans les 72 heures une session extraordinaire, dite session d’urgence nationale, avec pour question centrale, non seulement la sécurité du peuple centrafricain, mais aussi la protection de celui-ci avec un ensemble de premières mesures de soutien concret aux victimes de cette crise.

Honorables députés, mes chers collègues,

En disant ce qui précède, je ne néglige nullement l’objectif de sécurisation de notre territoire tel qu’il est ressorti de nos travaux.

Un des moyens annoncés par Monsieur le Premier ministre pour y parvenir consiste à rendre effectif et à accélérer la mise en œuvre du processus du DDRR. Nous partageons cette analyse, et observons que ce processus de DDRR est d’ores et déjà enclenché. Il importe cependant de s’assurer qu’y participeront tous les éléments armés qui se trouvent sur notre territoire, de même qu’il est de la première importance de s’entendre avec les Etats concernés pour que les personnes qui doivent l’être soient rapatriées au plus vite. Il importe aussi qu’une position claire et ferme soit arrêtée à l’égard des groupes armés qui refuseraient de participer au DDRR, et que, comme je viens de l’indiquer, des dispositions soient rapidement prises avec le concours des forces internationales pour les empêcher de nuire et pour libérer notre espace national.

La sécurisation de notre territoire passe aussi, ainsi que vous l’avez si bien rappelé Monsieur le Premier Ministre, par la reconstruction de notre système de défense nationale et de sécurité intérieure, ce qui comprend la remise sur pied des FACA. Il y va de notre souveraineté en tant qu’Etat, du fonctionnement normal de notre démocratie et de notre Etat de droit, mais aussi et surtout de la tranquillité de nos concitoyens.

Là encore, sous l’impulsion de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Faustin Archange TOUADERA et avec l’appui de nos partenaires internationaux, la réflexion est bien avancée, et l’action est même amorcée par le gouvernement.

Je voudrais cependant rappeler quelques principes simples qui doivent gouverner cette importante réforme de notre système de sécurité.

Le premier est l’obligation de consensus national. Consensus entre l’Exécutif et le législatif, mais aussi entre les citoyens. Il nous appartient, ensemble, d’imaginer les moyens d’associer nos compatriotes à ce premier grand chantier de reconstruction nationale.

Deuxième principe, façonner nos FACA et nos forces de sécurité intérieure à l’image de notre Nation, en assurant leur caractère pluri ethnique, tout en garantissant leur neutralité et leur caractère Républicain.

Troisième principe : bâtir des forces efficaces et adaptées aux défis sécuritaires d’aujourd’hui.

Enfin, il importe d’œuvrer tout particulièrement à ce que nos forces de défense et de sécurité soient au service de la Nation, et non au service d’un homme, d’un clan ou du militaire lui-même, comme cela a pu malheureusement être parfois le cas par le passé.

Ces principes ne sont pas les miens propres, ni des exigences de notre Assemblée, mais des commandements de notre Constitution issues des recommandations fortes du Forum national de Bangui. Il est donc de notre devoir, ensemble de les concrétiser.

Le deuxième chantier national que votre Déclaration de politique générale a mis en exergue est la réconciliation nationale. La dynamique amorcée en ce sens par la venue du Pape François est heureusement poursuivie par le Président de la République et par votre Gouvernement. Mais il est évident que l’effort doit être poursuivi et intensifié. Nul ne peut douter dans cette enceinte que la réconciliation nationale est un impératif catégorique, et une condition nécessaire de notre relèvement en tant qu’Etat et Nation. Mais il est tout aussi évident, au moins depuis le Forum national de Bangui, que nos compatriotes n’entendent pas qu’elle se fasse sans que justice soit rendue pour les crimes odieux commis. C’est pourquoi, il est important que la promotion du dialogue entre les Centrafricains s’accompagne de l’activation rapide de la Cour pénale spéciale, ainsi que des mesures de soutien nécessaires aux victimes du conflit dont nous sortons maintenant.

Enfin, dernier chantier national qui a été au centre de nos débats : le relèvement économique et social. Beaucoup a été dit. Mais nos concitoyens attendent surtout des actes, comme sur les autres registres d’ailleurs. Les enjeux sont nombreux et colossaux, à la mesure du fait que c’est l’ensemble de notre société et de notre économie qui a été désarticulé. Nous avons le devoir impérieux d’avancer, et de rendre le progrès visible aux yeux des centrafricains et sensible dans leurs conditions de vie. Mais il faut avancer avec méthode : annoncer clairement la direction, fixer des priorités, les mettre en œuvre méthodiquement et dans des délais raisonnables ; s’attaquer aux pans où notre société n’a pas seulement stagné mais a reculé : éducation, santé, emplois, création de ressources, etc

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Le retour à l’ordre constitutionnel dans notre pays, après ces trois années de chaos, est un moment fondateur d’un Centrafrique nouveau. Le peuple centrafricain l’a parfaitement compris et l’a salué avec beaucoup de ferveur et d’enthousiasme. La très large confiance que les élus du peuple viennent de vous accorder avec le plébiscite du programme de votre Gouvernement en témoigne.

La restauration de l’autorité de l’Etat est sans doute le premier pas vers le retour à la paix civile et à la cohésion sociale. Elle passe par la lutte acharnée que nous devons mener contre l’impunité car nous n’oublions pas la souffrance des milliers de nos compatriotes, hélas encore victimes de graves violations de leurs droits humains, qui continuent à rechercher la vérité, la justice et la réparation.

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Je voudrais vous dire pour finir que pour ces chantiers, nous avancerons ensemble. Nous devons avancer ensemble. C’est une exigence de notre Constitution. Avancer dans le respect mutuel de nos institutions et de nos prérogatives respectives.

Comme je l’ai déjà dit à l’ouverture de cette session, notre Assemblée entend jouer tout son rôle dans la conduite des affaires de notre pays, en discutant et en adoptant les projets de lois, en prenant l’initiative là où notre Constitution le permet et, comme je l’ai rappelé il y a quelques instants, en contrôlant l’action du gouvernement. Le tout, sans esprit de défiance à l’égard de ce gouvernement ni esprit de compétition. Elle attend du gouvernement la même considération.

Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons réaliser et asseoir notre démocratie républicaine, dans le respect du droit, et pour le bonheur du Peuple centrafricain.

Je déclare close la session extraordinaire de l’Assemblée nationale.

 

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Voici les arguments de soutien du Député de Mala aux points saillants du discours du PAN

voici les arguments de soutien du Député de Mala aux points saillants du discours du PAN, qui dit que le premier est l’obligation de consensus national. Consensus entre l’Exécutif et le législatif, mais aussi entre les citoyens.
Le PAN dit qu’Il nous appartient, ensemble, d’imaginer les moyens d’associer nos compatriotes à ce premier grand chantier de reconstruction nationale.
Le député de Mala propose d’aller plus loin et d’associer des spécialistes Centrafricains de tous bords qui ont depuis la nuit des temps contribuer à remettre en cause les pratiques politiques nonobstant les velléités partisanes. En effet, il y a beaucoup de Centrafricains qui avaient osé, du temps des dictatures, thématiser la problématique de l’association des opinions et du débat d’idées. Il est temps de mettre en place une structure de pilotage composée d’experts en stratégie militaire et économique ainsi que de militaires de haut rang qui se retrouvent de façon périodique (chaque deux semaines par exemple) pour débattre des questions relatives à l’élaboration d’un consensus sur des sujets d’ordre stratégique de l’heure. Le but de cette structure ne devra en aucun cas être relativisé à la conservation d’un pouvoir mais plutôt à la protection de la nation indépendamment de l’organe exécutif et législatif
Associer les Députés c'est associer peuple: Le Député de Mala pense qu’il faut mettre en place un mécanisme regroupant le parlement, le gouvernement, les associations et les Ministères de la Défense et de la sécurité publique afin de définir les modalités du désarmement de nos cadets et nos fils. L’objectif est de clarifier comment chaque Etat major et campement des Anti Balles AK et SELEKA devra être approcher, avec qui dialoguer pour poser les principes de discussions pour que Force revienne à la Loi, à l'Etat de droit et surtout à la République. Dans cette approche, il doit être question d'identifier les potentialités et les conditionnalités de contribution de ces entités pour le retour à la paix et pour rétablissement de l'autorité de lEtat. La République doit s'imposer aux forces non conventionnelles Anti Balles AK et SELEKA pour leur démantèlement avec des conséquences militaires pour les éléments qui refuseront d'adhérer à la démarche. Force devra revenir à la Loi à l'issue de ces négotiations

Deuxième principe:façonner nos FACA et nos forces de sécurité intérieure à l’image de notre Nation, en assurant leur caractère pluri ethnique, tout en garantissant leur neutralité et leur caractère Républicain.
Le Député de Mala propose que la procédure de recrutement et de la formation que ce soit celle des Officiers, celle des soldats de 2eme classe, ou encore le concours d'entrée à l’école de Police, à l’école de gendarmerie fasse l’objet de débat public avant d’arrêter les principes qui vont régir ceux-ci pendant les prochaines années.
Le Député de Mala pense que l’exécutif doit préciser un chronogramme dans un programme particulier à savoir: combien de Soldats aujourd'hui, combien de policiers demain, combien de gendarme dans 6 mois. Chiffrer veut dire, l'exécutif qui prend les décrets d'application de loi votées par les députés, oui cet eécutif doit dire combien de douaniers aura la RCA dans 10 ans et combien de gardes frontières la RCA compte former pendant les 2, 3 et 5 prochaines années.
Troisième principe : bâtir des forces efficaces et adaptées aux défis sécuritaires d’aujourd’hui.
Le PAN dit enfin, qu’il importe d’œuvrer tout particulièrement à ce que nos forces de défense et de sécurité soient au service de la Nation, et non au service d’un homme, d’un clan ou du militaire lui-même, comme cela a pu malheureusement être parfois le cas par le passé."

Le Député de Mala argumente ce passage en disant qu’il faut dès aujourd’hui institutionnaliser la séparation des corps d’armée, clarifier le rôle de la garde Républicaine chargée de la protection des plus hautes autorités de l’Etat: La Sécurité Présidentielle a toujours été le rôle qui a semée la confusion dans les attribution des FACA. Il faut clarifier cette confusion en délimitant les périmètres de responsabilité mais aussi en précisant les sources de financement et d’approvisionnement de fonctionnement.
De façon générale, le député de Mala soutien qu’en fonction des données sur l’effectif des hommes et des femmes actives dans les forces de défense et de sécurité en sa possession, l’exécutif a l’obligation de chiffrer ; qu’est-ce que cela va couter de restructurer les forces de défense et comment cela pourrait être financé.

En conclusion, à la base du message du président de l’assemblée nationale, voici ce que le député MARA attend de l’exécutif au nom de la circonscription de Mala
• Quel type d’armée voulons-nous en RCA
• Combien de soldat avons-nous aujourd’hui
• Combien de Soldat aurons-nous dans 2 et 5 ans
• Combien de policiers et de Gendarmes à Mala ou sévit le désordre institué par les forces non conventionnelles avec la terreur qui suit?
• Quels sont les critères et combien de Gendarmes et de Policiers par Circonscription
• Combien de casernes sont prévus d’être ouvertes d’ici 2020 en RCA
• Qui peut devenir Soldat, Policier, Gendarme ou Douanier et en combien de temps ?

CIRCONSCRIPTION DE MALA
Assemblée Nationale de Centrafrique
Honorable Jean-Pierre MARA
FRANCE: +33 6 50 64 03 57
RCA: +236 72 68 90 91
E-
mail: jpmara14@gmail.com

(23/06/2016)

 

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DÉCLARATION DU KNK RELATIVE A LA SITUATION SÉCURITAIRE EN RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

 

Depuis quelques jours, le PK5, situé dans le 3eme Arrondissement de Bangui est devenu, une fois de plus, le théâtre d’affrontements qui ont provoqué des déplacements de populations, des assassinats et des destructions de biens public et privé. A l’origine de ce regain de violences, l’arrestation d’individus, de confession musulmane, détenteurs d’armes de guerre par les forces de sécurité lors d’un contrôle de routine.

En représailles à cette arrestation, six (6) agents de la Police Nationale en poste au Commissariat du 3eme Arrondissement de Bangui ont été enlevés et sont séquestrés jusqu’à ce jour en dépit des multiples efforts entrepris aussi bien par les Autorités que certaines personnes de bonne volonté pour obtenir leur libération.

Poussant le culot jusqu’à l’extrême, les ravisseurs, regroupés au sein du fameux groupe d’auto-défense du PK5 viennent de prendre un autre otage en la personne de l’Honorable Hamadou Aboubacar KABYRO, Député de la Circonscription de Bambari I dont le seul tort a été d’offrir ses bons offices.

Il n’est pas superflu de rappeler les déclarations faites par les hautes Autorités de l’Etat faisant état d’une tentative déjouée de coup d’état lors du récent déplacement, à l’étranger, du Président de la République, Son Excellence Professeur Faustin Archange TOUADERA.

A ce climat délétère, vient s’ajouter l’insécurité qui métastase dans de nombreuses villes de l’arrière-pays comme on peut le constater à la frontière tchado-camerounaise, à l’extrême nord, au centre et à l’est du pays. Il ne se passe plus un seul jour sans qu’il ne soit fait état d’affrontements, d’assassinats, de pillages, de destructions de biens ou d’exactions dans nos contrées.

En outre, il est signalé d’importants mouvements de troupes non-conventionnelles ainsi que l’entrée d’un contingent de nouveaux combattants dans la ville de NDELE.

Cette grave et préoccupante situation d’insécurité intervient à la suite de la décision de réunification des différentes factions de l’Ex-Coalition SELEKA et à l’activisme de Monsieur NOURREDINE Adam, pourtant sous sanction onusienne, qui sillonne de nombreuses provinces du pays au vu et au su des forces internationales.

Face à ce nouveau développement de la situation sur le terrain, il n’est pas sans intérêt de rappeler également le ferme engagement souscrit librement et solennellement par ce mouvement politico-militaire, à l’origine de la descente aux enfers de la République Centrafricaine, de renoncer définitivement au projet de partition de notre cher et beau pays et de s’interdire le recours aux armes pour « terroriser et terrifier tout un peuple« , selon les propres termes de l’un des ténors de ce mouvement en la personne de Monsieur Mohamed Moussa DHAFANE dans sa déclaration à la clôture du Forum de Brazzaville en Juillet 2014.

De tout ce qui précède, le KWA NA KWA :

·         Adresse ses sincères condoléances aux familles des victimes des récents évènements du PK5 et de l’arrière-pays ;

·         Condamne avec la dernière énergie la prise en otage d’agents dépositaires de la force publique et d’un Elu de la Nation qui s’inscrit dans le même mode opératoire pratiqué par certains groupes terroristes sous d’autres cieux ;

·         Exige la libération immédiate et sans conditions des agents de Police et du Député de Bambari I retenus en otage par le pseudo groupe d’autodéfense du PK5 qui n’est autre qu’une branche recyclée de la SELEKA ;

·         Note la profonde détérioration du climat sécuritaire aux lendemains du retour à l’ordre constitutionnel ainsi que la persistance des actions de déstabilisation que mènent des individus et des personnalités connus de tous ;

·         Encourage le Gouvernement à maintenir le langage de la fermeté face à l’attitude de défiance des Institutions de la République qu’affiche ces ennemis de la paix et à obtenir des forces internationales, regroupées sous la bannière de la MINUSCA, la mise en œuvre des moyens adéquats récemment exhibés sur la route de Damara afin de neutraliser les auteurs de crimes commis depuis quelques jours sur des populations civiles ;

·         Réclame du Gouvernement la publication des noms des auteurs et commanditaires de ces crimes ainsi que leur arrestation et traduction devant les instances judiciaires de notre pays ;

·         Suggère la convocation, dans un bref délai, d’une concertation des forces vives de la Nation afin de débattre des problèmes de l’heure.

De l’avis de notre formation politique, cette concertation devra être le prélude à des« Assises de Réconciliation » à travers un Dialogue Inclusif dont l’urgence et la nécessité s’imposent au regard des données socio-politique et sécuritaire de l’heure afin de jeter les bases durables du Renouveau Centrafricain.

A cet égard, il est convient de restituer les termes de la correspondance du Cardinal PIETRO PAROLIN, Secrétaire d’Etat (Premier Ministre) de Sa Sainteté le Pape FRANCOIS adressée à l’Ancien Président François BOZIZE YANGOUVONDA en date du 24 Février 2016 et qui est d’une saisissante actualité :

« Etant donné que le Saint Siège d’une manière générale, n’interfère pas dans les questions de nature purement politique entre les Etats ou au plan de leur situation interne, je ne peux que réitérer l’appel vibrant à l’unité, au dialogue et à la réconciliation que le Saint Père, au cours de son séjour à Bangui, a adressé à tous les hommes et les femmes de cette noble Nation, et qui revêt aujourd’hui un caractère urgent envers ceux qui, en particulier, occupent des positions d’influence dans votre pas » fin de citation.

 

Fait à Bangui, le 23 Juin 2016

Pour le Bureau Politique

 Bertin BEA

Secrétaire Général du KNK

 

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COMMUNIQUE DE PRESSE N° 01/06/16

Relatif au regain de tension à Bangui durant ce mois de juin 2016

Suite à un silence observateur car ne m’y attendant pas, j’ai été surpris par les événements  je me permets de lancer tout de même un appel à la retenue et au bon sens. J’adresse surtout mes condoléances de grande tristesse à toutes les familles éprouvées.

Peut-être naïf, mais j’ai sincèrement cru qu’avec les élections et la volonté des populations civiles, la paix allait revenir définitivement. On m’a appris que quand on a bon cœur, on croit toujours que tout le monde est bon. Certes ! Mais il n’est jamais trop tard pour entendre raison. Je crois toujours en la paix.

Aussi, je pense que dans le contexte actuel, personne n’a le droit de provoquer personne en montrant des muscles de titan. L’heure est plutôt à la retenue et à l’humilité. Les populations civiles du KM 5 sont toutes autant victimes que les policiers capturés.

Par conséquent, j’appelle les preneurs d’otages à libérer leurs captifs pour abréger l’asphyxie du KM 5 par miséricorde pour les populations civiles en privation, et je sollicite des autorités à regarder la sincérité de toutes ces plusieurs arrestations ayant provoqué cette montée d’adrénaline. Qui a décidé quoi ? Se fondant sur quelle information, et de quel degré de véracité ? Une enquête d’établissement de responsabilités s’impose. Il y’a eu provocation. Certainement. Mais dans quel but ?

Par ailleurs, j’insiste qu’il fait des années que je n’arrête pas d’indexer les services de renseignements du pays, afin de produire des bonnes informations aux bonnes personnes pour que des bonnes mesures soient prises en faveur de la sécurité et de la paix. Hélas !!!

Enfin, je pense qu’il est vraiment périlleux, dangereusement hasardeux, de continuer dans les déductions simplistes et les amalgames négatifs en déclarant que « lesmusulmans » veulent déstabiliser le pouvoir ou que « les chrétiens » veulent en finir avec le PK 5. Il n’en est aucunement question.

Il faut arrêter avec toutes ces pratiques néfastes et ces déclarations relevant du sensationnel et du populisme qui ont fait tant de mal au tissu social et économique de notre pays.

Quant à moi, je continue d’apporter tout mon soutien au Pouvoir constitutionnel de l’Etat, élu librement par le Peuple centrafricain. J’appelle les miens à faire de même. Tous les problèmes sont sur la table, aucune question ne sera occultée le moment venu, et nous trouverons ensemble des réponses appropriées pour une solution globale de paix durable. Mais sans armes, sans provocations, sans hostilités et sans esprit de vengeance. C’est possible.

Fait à Bangui, le 23 juin 2016

LE PRESIDENT,

Général Mohamed-Moussa DHAFFANE,

Signataire de l’Accord de Brazzaville,

Ancien Ministre d’Etat

 

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CENTRAFRIQUE: L’URCA APPELLE À PRENDRE DES MESURES POUR METTRE FIN AUX VIOLENCES DANS LE PAYS

PAR JEAN FERNAND KOENA LE , RJDH

Dans une interview accordée au RJDH, le 22 juin dernier, André Nalke Dorogo, 1er vice-président de l’URCA a appelé les nouvelles autorités à mettre fin aux violences qui secouent le pays depuis quelques jours. Pour lui, ces violences sont inadmissibles.

L’URCA dit condamner les dernières violences survenues en Centrafrique “ les violences que le pays connait ces derniers jours sont injustifiées. C’est pourquoi l’URCA condamne ces violences et la prise en otage des policiers centrafricains” déclare André Nalke Dorogo.

Le premier vice-président de l’URCA engage le gouvernement à user des moyens qui sont à sa disposition pour protéger la population “la Constitution donne au gouvernement l’autorisation d’user de la force légitime pour maintenir et rétablir l’ordre. C’est en cela que le gouvernement dispose de la police, de la gendarmerie et d’autres forces de sécurité pour imposer l’autorité de l’Etat. Alors nous demandons aux autorités actuelles de prendre leur responsabilité en usant des moyens dont elles disposent pour protéger la population” exige André Nalke Dorogo.

Le premier vice-président demande aussi à la Minusca de s’impliquer dans la sécurisation du pays “la sécurité de la RCA dépend aussi de la Minusca que nous appelons à soutenir les autorités de la place à imposer l’autorité de l’Etat pour que les citoyens vivent en paix”.

Pour le député de Berberati 4 et 1er vice-président de l’URCA, l’heure n’est plus aux condamnations stériles “il faut agir, c’est ce que le peuple attend face à la montée en puissance de la violence dans le pays” dénonce ce dernier. C’est aussi la position exprimée par le président de l’Assemblée Nationale Abdoul Karim Meckassoua qui à la clôture de la session extraordinaire du parlement le 21 juin dernier appelait le gouvernement à l’action pour mettre fin aux violences.

C’est depuis le 19 juin dernier que la capital centrafricaine est en proie à des violences parties de l’enlèvement par un groupe armé au km5 de six policiers.

 

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Centrafrique : Présence signalée des éléments de l’UPC à Dekoa

PAR SANDRINE MBAGNA LE

DEKOA, 23 juin (RJDH)—Une trentaine d’éléments de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), une fraction de l’ex-Séléka dirigée par Ali Daras, est arrivés à Dekoa, le samedi dernier. Cette information est confirmée par plusieurs sources locales contactées par le RJDH.

Selon les informations RJDH, ces combattants de l’UPC sont partis de Kaga-Bandoro. Une source jointe à Kaga-Bandoro a indiqué qu’ils fuient les rebelles du FPRC, une autre tendance de l’ex-Séléka avec laquelle les relations sont ces derniers temps tendues. De sources jointes à Dékoa, les combattants de l’UPC ont intégré la base de l’ex-Séléka de la ville «  dès leur arrivée, ils se sont rendus directement à la Base des ex-Séléka. Ils ne sortent pratiquement pas, mais nous ne savons pas ce qui se passe là où ils se trouvent » a confié un habitant de Dékoa.

Cette information a été confirmée sous anonymat par une autorité locale qui a indiqué que la peur a gagné la ville depuis l’arrivée de ces combattants « ils sont bien arrivés dans la ville et ils se trouvent à la base qu’occupaient les éléments de la Séléka. Mais je puis vous dire que les habitants ont peur parce que les rumeurs circulent comme quoi les éléments du FPRC vont attaquer ceux de l’UPC » confie-t-il.

Face à cette situation, les casques bleus et les gendarmes centrafricains présents dans la ville ont multipliés les patrouilles, informations confirmée par plusieurs sources indépendantes. Depuis l’arrivée de ces combattants, aucun coup de feu n’est entendu.

Les relations entre UPC et FPRC se sont détériorées ces derniers mois. Ces deux tendances ex-Séléka se sont déjà affrontées, ces derniers jours à Kabo, Wandago et Mbrès.