Sud moteurs. Un pied en Centrafrique

 

Philippe Guénégo, directeur de Sud moteurs

Philippe Guénégo, directeur de Sud moteurs, au port de commerce. Si l'entreprise porte un drôle de nom pour une boîte du coin, c'est qu'elle est née à Marseille, en 1994. « On a créé une agence à Brest pour suivre les clients historiques, la Marine nationale et les grands armateurs », explique Philippe Guénégo, directeur du site brestois. Au total, Sud moteurs compte une centaine de salariés en France, pour un chiffre d'affaires annuel de 24 millions d'euros. À Brest, 20 emplois ont été créés. L'entreprise est spécialisée dans la maintenance et la réparation des moteurs de navires, comme de centrales électriques. Un marché de niche, certes, mais qui ouvre également des perspectives à l'étranger.

Six mois à Bangui

Ainsi, après une année de discussion, l'entreprise a r emporté, cet hiver, le marché pour la réhabilitation de la centrale électrique de Bangui, en Afrique. « On a trois personnes de chez nous qui pilotent le chantier sur place, pendant six mois. Certaines pièces sont rapportées ici pour réparation ou remplacement ».

Une mission en terrain difficile, préparée en étroite collaboration avec l'ambassade de France, afin d'assurer la sécurité des salariés. Mais aussi un contrat majeur, qui assure six mois du chiffre d'affaires annuel de l'agence brestoise et pourrait ouvrir d'autres portes en Afrique. « On est désormais reconnus par la Banque africaine de développement, qui voit qu'une PME française fait aussi bien que des gros constructeurs, et à un autre coût », savoure le chef d'entreprise.

À Brest, besoin d'espace et de main-d'oeuvre

Pour accompagner cette poussée de croissance, Sud moteurs va installer, dès septembre, une nouvelle agence aux Antilles, qui sera pilotée depuis Brest, où l'entreprise commence à être à l'étroit sur son site du port de commerce. « On veut créer un parc machines mais on manque de place. L'idée serait de doubler la surface de notre atelier (1.000 m² aujourd'hui) ». Des discussions sont en cours. « Il faut que ce soit fait pour la fin d'année », prévient Philippe Guénégo, qui compte recruter un usineur et quatre techniciens motoristes dans les tout prochains mois.

Source : letelegramme.fr - 30 juin 04h 00