Touadéra
à l’Elysée : la France réitère son soutien et assure le maintien de Sangaris à
la Centrafrique
Par
valeursactuelles.com – jeudi 21
avril 2016 15h03
Le président François
Hollande aux côtés de Faustin Archange Touadéra, président de Centrafrique,
photo AFP.
Faustin-Archange
Touadéra est le premier président élu démocratiquement depuis Bozizé, qui avait
été chassé en 2013 par les rebelles de la Seleka. Le pays vit une guerre civile
depuis trois ans. Malgré la réussite de l’Opération Sangaris, le conflit n’est
pas tout à fait éteint. Les forces françaises et celles de l’ONU sont
considérées comme précieuses par le nouveau gouvernement, pour achever de
désarmer toutes les forces vives.
Les
relations ont été également compliquées par l’affaire d’abus sexuels présumés de
militaires français sur des mineures. La justice ne s’est pas encore prononcée
sur ces accusations, mais François Hollande avait alors déclaré que « c'est
l'honneur de la France qui serait engagé ».
Malgré
la fin de l’opération Sangaris et le retour des forces françaises, l’armée
laissera 300 soldats sur place, une manière de montrer que la France
n’abandonnera pas la Centrafrique.
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Centrafrique
: Touadéra à Paris, Hollande l’assure du soutien de Sangaris
Par
Jeune Afrique avec AFP - 21 avril 2016 à 10h09
Il
s’agit de la première annonce en ce sens : la force française Sangaris qui
« demeurera » en Centrafrique pour aider à encadrer l’armée du pays,
a déclaré mercredi 20 avril le président François
Hollande.
Touadéra
inquiet de la fin de Sangaris
Tout
en louant les progrès réalisés en Centrafrique, où des élections
« incontestables » ont pu se tenir « après une période
particulièrement tumultueuse », François Hollande a souligné que
« beaucoup restait à faire pour la sécurité » et « le
désarmement » des anciens combattants. « C’est pourquoi Sangaris
qui n’a plus de raison d’être au niveau qu’on a pu connaître (…) demeurera en
Centrafrique », a-t-il ajouté.
Faustin-Archange
Touadéra s’était inquiété de la fin annoncée
de Sangaris après les propos en ce sens du ministre français de
la Défense. En mars, Jean-Yves Le Drian avait annoncé que la France mettrait fin en 2016 à la
mission, qui compte encore environ 900 hommes dans le pays contre 2
500 au plus fort des tensions. Déployé fin 2013, les militaires français avaient
été soutenus par le déploiement de 12 000 Casques bleus de la
Minusca.
Paris
promet son aide économique
Les
deux hommes ont également abordé les défis économiques. Faustin Archange
Touadéra a annoncé l’organisation prochaine d’une « table-ronde pour
mobiliser nos partenaires (…) et financer un certain nombre de projets
prioritaires pour le redressement de notre pays ».
Là
encore, « la France sera présente avec son aide économique, avec l’Agence
française de développement et avec l’Europe », lui a promis François
Hollande.
Touadéra,
58 ans, effectue cette semaine sa première tournée à l’étranger depuis son élection en
février. Avant sa visite dans l’ancienne puissance coloniale, il
s’était rendu au Vatican où il s’est entretenu lundi avec le pape
François.