Vers l'établissement d'une armée de garnison en Centrafrique.
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Ndeke Luka - mardi 12 juillet 2016 12:32
Mettre
en place des garnisons par la création des régions militaires sur toute
l'étendue du territoire centrafricain, c'est la nouvelle approche des autorités
centrafricaines qui entendent ainsi rapprocher les forces de défense et de
sécurité des différents théâtres d'insécurité dans le pays. Cette problématique
a été ce 12 juillet au centre d'une conférence de presse du ministre de la
défense, Joseph Yakété.
« Aujourd'hui,
les choses ont changé grâce à la vision du chef suprême des armées. Avant, les
forces de défense et de sécurité n'avaient leurs bases qu'à Bangui et Bouar et
quand une région du pays est attaquée, c'est alors qu'on décide de les envoyer
mais maintenant, les FACA iront s'installer dans les zones à
risques », a précisé Joseph
Yakété.
Les réalisations depuis 3 mois, la question de
l'embargo sur les armes à destination de la RCA, l'opérationnalisation des FACA
ou encore la sécurisation du pays sont les 4 principaux points évoqués par le
membre du gouvernement lors de sa conférence de presse.
Justifiant ainsi
la mise sous embargo des forces de défenses centrafricaines, Joseph
Yakété a expliqué que «
(...) à un moment donné, les armes circulaient partout en République
Centrafricaine. Il y a ensuite eu plein de morts et le pays risquait de
s'acheminer vers un génocide. C'est ce qui a poussé l'ONU à mettre le pays sous
embargo », mais renchérit-il, un
« dialogue est entamé avec l'ONU pour lever petit-à-petit l'embargo qui frappe
les FACA afin de les remettre en selle afin d'assurer la défense du
territoire ».
Entre-temps,
Faustin Archange Touadera a déclaré le 9 juillet dernier lors de
la conférence de presse consacrée aux 100 premiers jours de son accession à la
magistrature de l’État centrafricain que les FACA doivent désormais assurer leur
mission de protection.
« Les
FACA doivent reprendre leur mission régalienne qui est celle d’assurer la
protection des personnes et des biens et de défendre l’intégrité du
territoire », a déclaré le Chef de l'Etat. Dans le sillage de
cette mission, précise-t-il, « les
Forces de Défense et de Sécurité doivent renforcer le contrôle de nos frontières
contre les menaces asymétriques, la cyber criminalité transfrontière, la
prolifération des armes légères et des petits calibres, le blanchiment d’argent,
le trafic de drogue et de stupéfiant, le terrorisme et la traite des
humains ».
Mais une telle mission ne peut s'accomplir
qu'avec des femmes et hommes valides. En ce sens, le chef suprême des armées a
précisé que « le
Gouvernement s’attelle à l’assainissement des effectifs tout en veillant au
changement de comportement afin d’avoir des soldats aptes à accomplir les
missions qui leurs sont dévolues ».