"La vraie porte de la Miséricorde reste toujours grande ouverte"

Le Pape François referme la Porte Sainte ouverte le 8 décembre 2015 pour le Jubilé de la Miséricorde

Le Pape François referme la Porte Sainte ouverte le 8 décembre 2015 pour le Jubilé de la Miséricorde - REUTERS

(RV), 20/11/2016 11:48 -- Les deux battants de la Porte Sainte de la Basilique St Pierre se sont refermés ; l’année extraordinaire de la Miséricorde a pris fin en ce dimanche 20 novembre. Devant plusieurs dizaines de milliers de fidèles, le Pape François a procédé au rite de fermeture de l’imposante porte de bronze, traversée par plus de 22 millions de pèlerins cette année, avant de présider l’Eucharistie sur une place St Pierre éclairée par un beau soleil.

En ce jour où l’Eglise célèbre la Solennité du Christ-Roi de l’Univers, le Pape a proposé une réflexion sur la royauté du Jésus, avant d’évoquer les fruits de cette année de grâce. « Même si la Porte Sainte se ferme, la vraie porte de la miséricorde reste pour nous toujours grande ouverte », a-t-il notamment tenu à rappeler.

 

En ce jour où l’Eglise est appelée à contempler la seigneurie d’amour du Christ ressuscité, Roi de l’Univers, l’Evangile nous met face à notre attitude face à cette royauté singulière, et à l’accueil que nous en faisons dans nos vies : acceptons-nous que le scandale de cet amour nous dérange ? Sommes-nous plutôt tentés par la logique du monde, qui pousse à descendre de la croix pour choisir le succès et la facilité ? Ou bien sommes-nous comme le bon Larron, les yeux fixés sur le Crucifié, confiants en la miséricorde de Dieu ?

La miséricorde… Que retenir de cette année qui lui était consacrée ? Quels fruits entrevoir ? Pour le Pape, elle nous a d’abord permis de « redécouvrir le centre, à revenir à l’essentiel ». Elle a appelé les croyants à regarder le vrai visage du Christ, roi de l’Univers et maitre de l’Histoire, mais également à « redécouvrir le visage jeune et beau de l’Église qui resplendit quand elle est accueillante, libre, fidèle, pauvre en moyens et riche en amour, missionnaire ». La miséricorde nous a exhortés enfin à « trouver notre orientation dans l’éternelle et humble royauté de Jésus », et non dans « les royautés précaires et pouvoirs changeants de notre époque ».

Cette porte Sainte s’est refermée, mais le croyant doit se rappeler que la vraie porte de la Miséricorde reste toujours ouverte, a insisté François, puisque cette porte est le cœur ouvert du Christ. De son côté transpercé « jaillissent jusqu’à la fin des temps la miséricorde, la consolation et l’espérance ».

A la fin de la messe, au moment de la récitation de la prière de l’Angélus, le Saint Père a adressé une série de remerciements à tous ceux qui se sont impliqués dans l’organisation et le bon déroulement de l’Année Sainte. Les autorités civiles et le Président de la République Italienne, le gouvernement, les services de sécurité, les hôpitaux et le personnel de santé, et le Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Evangélisation auquel le Souverain Pontife avait confié l’organisation de ce Jubilé de la Miséricorde.

Le Pape François a élargi ses remerciements aussi à tous ceux qui apporté leur contribution spirituelle : les personnes âgées et les malades qui ont prié et offert leur souffrance pour le Jubilé ; ainsi que les religieuses, à la veille de la Journée Pro Orantibus, célébrée lundi 21 novembre.

Enfin, le Pape a adressé quelques mots à l’Eglise de France qui a accueilli dans la joie la béatification ce samedi 119 novembre du père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, que François a décrit comme « un homme de Dieu, attentif aux besoins spirituels et matériels de son prochain ».

(MA-CV-JCP)