Le sommet de
la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a été
convoqué par le président de l'Angola, João Manuel Gonçalves
Lourenço.
Les
dirigeants de l'Angola, du Tchad, du Congo, du Rwanda et du Soudan ont appelé
vendredi les rebelles à un cessez-le-feu unilatéral et immédiat en
Centrafrique, au cours d'un sommet régional tenu à Luanda sur la situation
politique et sécuritaire dans le pays.
Les
rebelles ont été exhortés à se retirer des zones proches de Bangui et à
reprendre leurs positions initiales.
Les
dirigeants se sont félicités de la réélection de Faustin Archange-Touadera et
ont déclaré qu'ils "ne permettront pas que les acteurs qui s'opposent" aux
résultats des élections de décembre dernier tentent de prendre le pouvoir par la
force.
Ils
ont renouvelé leur engagement en faveur du dialogue et de la consultation
permanente entre les acteurs politiques et la société civile afin de sortir le
pays de la crise actuelle.
Ils
souhaitent également que les mesures nécessaires soient prises pour que le
Conseil de sécurité des Nations unies afin de lever l'embargo sur les armes
imposé à la RCA. Le Conseil de sécurité, l'organe le plus puissant des Nations
Unies, a imposé un embargo sur les armes depuis 2013.
Les
dirigeants ont noté que la situation sécuritaire se détériore alors que les
rebelles "sont fournis avec des armes de plus en plus sophistiquées et d'autres
moyens pour mener leurs actions contre la population" et les autorités légitimes
de la RCA.
Enquête
internationale sur les sources d’approvisionnement des
rebelles
Une
"forte présence de mercenaires dans les forces rebelles" a été constatée par les
dirigeants. Ils affirment que la situation sécuritaire dans le pays "représente
une menace sérieuse pour la sécurité et la stabilité dans la sous-région et en
particulier dans les pays voisins de la République
centrafricaine".
Les
conférenciers ont décidé de mettre en place une Commission d’enquête
Internationale sur les sources d’approvisionnement des rebelles en armes, selon
la Présidence centrafricaine.
Le
sommet a appelé les groupes rebelles à se désengager immédiatement du corridor
Douala (Cameroun)-Bangui afin de permettre la libre circulation des personnes et
des biens.
Les
dirigeants ont condamné les pillages et les meurtres commis sur le personnel
civil et humanitaire ainsi que sur les soldats de la paix de
l'ONU
Source :
Alwihda Info - 30 Janvier 2021