RCA : Les
principaux groupes armés réunis à Bangui s’engagent à soutenir le processus
électoral
Centre pour le dialogue humanitaire (hdcentre) - 10.11.2020
Dans
un contexte tendu, neuf signataires de l’accord de paix de 2019 ont émis des
directives fermes de respect des libertés politiques et des droits civiques à
l’attention de leurs combattants en vue des élections nationales du 27 décembre
prochain.
Les
déclarations identiques de neuf signataires de l’Accord politique pour la paix et la
réconciliation (APPR) du 6 février 2019 affirment leur volonté de
contribuer à l’avènement de la démocratie en RCA en garantissant la sécurité des
candidats, de la campagne électorale et des votations. Outre le respect de
l’intégrité physique des candidats, les principes de liberté d’expression,
d’indépendance et de transparence des élections sont explicitement
mentionnés.
Les déclarations ont été signées par les Anti-Balaka Mokom, les Anti-Balaka Ngaissona, le FDPC, le FPRC, le MPC, le RJ Belanga, le RJ Sayo, la Seleka Rénovée et l’UPC.
A
woman casts her vote during the second round of presidential and legislative
elections in the mostly Muslim PK5 neighbourhood of Bangui, Central African
Republic, February 14, 2016. REUTERS/Siegfried Modola –
GF10000308031
Ces
élections présidentielles et législatives sont considérées comme un test de
résistance de l’APPR. « La réaffirmation de l’engagement pour la paix des
principaux groupes armés sera accueillie comme un soulagement par les
centrafricains et les centrafricaines », a déclaré Augustin Koulas, chef de
mission du Centre pour le dialogue humanitaire en RCA, qui précise que
« les leaders n’ont pas signé ces déclarations à la légère, ils savent que
leur crédibilité est en jeu ».
Cette
initiative s’inscrit dans le cadre des efforts de dialogue et de médiation
déployés par HD en RCA depuis 2014, en soutien à la stratégie de consolidation
de la paix, de réconciliation nationale et à la mise en œuvre de l’APPR.
L’action de HD en RCA est financée par l’Union européenne.
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Stipulations
des déclarations relatives au processus électoral en République centrafricaine
(RCA) :
Les
signataires déclarent :
A
cet effet, les signataires s’engagent à « respecter et faire
respecter « :
Les
signataires déclarent finalement que « les contrevents à cette déclaration
seront punis conformément aux dispositions légales en
vigueur »
http://www.hdcentre.org/fr/updates/nine-major-armed-groups-in-the-car-pledge-to-support-the-electoral-process/
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Centrafrique : Les
groupes armés et les autorités locales du nord-est signent un pacte de
réconciliation
Ils
ont affirmé leur volonté de contribuer à l’avènement de la démocratie en
RCA
Bangui
- AA/
Peter Kum - Fatma
Bendhaou |11.11.2020
Les
groupes armés et les responsables des communautés du nord-est de la Centrafrique
ont signé, mardi soir, un pacte de réconciliation qui « réaffirme leur
engagement pour la paix et qui sera
un soulagement pour les Centrafricains », a indiqué le communiqué final des
travaux.
Ils
ont affirmé leur volonté de contribuer à l’avènement de la démocratie en RCA en
garantissant la sécurité des candidats et de la campagne
électorale.
Ce
pacte a été signé au terme de deux jours de la grande rencontre de
réconciliation qui a réuni des leaders communautaires et les groupes armés du
nord-est de la RCA.
«
Les communautés de la région du nord-est s’engagent à enterrer définitivement la
hache de guerre, à privilégier le dialogue et la voie judiciaire comme mode de
règlement de leurs différends… » dans ce pays déchiré par des violences depuis
2013.
«
La réussite de ce pacte de réconciliation nous engage tous et constituera sans
nul doute, un exemple qui pourra être transféré non seulement dans d’autres
régions du pays mais également au-delà de nos frontières », a souligné le
président Ange Faustin Touadera dans son discours de
clôture.
«
Pour sa part, le gouvernement a pris l’engagement de traduire en acte les
recommandations qui lui sont adressées afin que la restauration de l’autorité de
l’Etat soit effective dans la région du nord-est, que la sécurité revienne dans
la région, que les frontières soient surveillées et que les projets de
développement soient mis en œuvre au profit des populations pour que la vie
reprenne normalement », a indiqué le porte-parole du gouvernement centrafricain,
Ange-Maxime Kazagui, joint au téléphone par Anadolu.
A
l’ouverture des travaux, lundi, de cette première rencontre de réconciliation
entre les groupes ethniques de la Centrafrique depuis les violences qui ont
fragilisé le pays en 2012, les trois grandes recommandations évoquées par les
chefs des communautés du nord-est de la RCA étaient, entre autres, la
dissolution des groupes armés, l’ouverture d’une information judiciaire sur les
grands crimes commis dans le pays et la signature d’un pacte de
non-agression.
«
Pour réussir cette phase décisive, le gouvernement doit dissoudre les groupes
armés et poursuivre les auteurs des crimes graves. Nous devons signer un pacte
de non-agression avec les principaux acteurs de la crise dans le nord-est et les
représentants des différentes couches sociales », avait insisté, lundi, le maire
de Ndélé, Senoussi Ibrahim.