Magazine24
(magazine24.news)
& AFP
Face
aux multiples violations de l’accord de paix signé début février à Khartoum au
Soudan, l’Onu a menacé vendredi de prendre des mesures coercitives contre ceux
des groupes armés qui se livreront à de nouvelles exactions.
Depuis
la chute en 2013 du président François Bozizé, renversé par la rébellion Seleka,
la Centrafrique fait face à un conflit qui a poussé près d’un quart de la
population à fuir leurs foyers.
Malgré
la signature d’un accord entre le gouvernement et 14 des groupes armés qui
contrôlent 70% du territoire, la paix et la stabilité peinent à être une réalité
en dépit des engagements pris par les parties pour mettre fin à la guerre.
Les
populations sont toujours victimes de violences commises par ces groupes armés.
Mais
vendredi et sur un ton ferme, l’émissaire de l’ONU, Mankeur N’Diaye a fait
savoir que “Des sanctions seront strictement appliquées à tous ceux qui
violeront les dispositions de l’accord”.
Devant
plusieurs leaders et représentants des groupes armés invités à Bangui par le
gouvernement centrafricain pour une réunion de suivi de l’accord de paix, M.
N’Diaye a averti que ” Tout ce qui a été toléré ne le sera plus à partir
d’aujourd’hui”.
Une
manière pour l’émissaire des Nations unies de dénoncer les violations de
l’accord (entre 10 et 70) enregistrées chaque semaine par la Mission des Nations
unies en Centrafrique (Minusca).
Plusieurs
chefs rebelles dont Abdoulaye Hissène, du Front populaire pour la renaissance de
la Centrafrique (FPRC), et Mahamat Al-Khatim, du Mouvement patriotique pour la
Centrafrique (MPC) ainsi que des représentants de l’ONU, de l’Union Africaine et
du gouvernement centrafricain étaient présents à cette réunion qui s’est
poursuivie samedi et vise à accélérer la mise en oeuvre de plusieurs dossiers
sensibles.
On
peut citer le programme de désarmement et de démobilisation des militants des 14
groupes armés signataires de l’accord, et la levée des barrières de taxations
illégale érigées sur les routes par les milices rebelles.
Magazine24
& AFP
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Centrafrique:
l'ONU durcit le ton contre les groupes armés
Par
Le Figaro avec AFP - Publié le 23/08/2019 à 20:51
Le
représentant spécial de l'ONU en Centrafrique a menacé ce vendredi de
sanctionner «strictement» les violations de l'accord de paix signé en février
entre le gouvernement et 14 groupes armés pour mettre fin à la guerre qui
déchire ce pays depuis 2013.
La
Centrafrique connait une relative accalmie sécuritaire depuis la signature de
cet accord le 6 février, mais les populations sont toujours victimes de
violences commises par les groupes armés qui contrôlent 70% du
territoire.
«Des
sanctions seront strictement appliquées à tous ceux qui violeront les
dispositions de l'accord», a déclaré l'émissaire de l'ONU, Mankeur N'Diaye
devant plusieurs leaders et représentants des groupes armés invités à Bangui par
le gouvernement centrafricain pour une réunion de suivi de l'accord de paix. «Il
y a eu un après 6 février. Il y aura un après 23 août. Tout ce qui a été toléré
ne le sera plus à partir d'aujourd'hui» a-t-il averti. Entre 10 et 70 violations
de l'accord sont enregistrées chaque semaine par la Mission des Nations unies en
Centrafrique (Minusca), qui a privilégié jusqu'ici une stratégie de dialogue
avec les groupes rebelles.
Plusieurs
chefs de groupes rebelles importants étaient présents à l'ouverture de cette
réunion: notamment Abdoulaye Hissène, le chef militaire du Front populaire pour
la renaissance de la Centrafrique (FPRC), et Mahamat Al-Khatim, du Mouvement
patriotique pour la Centrafrique (MPC). Les représentants de l'ONU, de l'Union
Africaine et du gouvernement centrafricain, participaient également à cette
réunion. Les discussions, qui doivent se poursuivre jusque dans la journée de
samedi, visent à accélérer la mise en oeuvre de plusieurs dossiers
sensibles.
Parmi
les questions prioritaires, figurent le programme de désarmement et de
démobilisation des combattants des 14 groupes armés signataires de l'accord, et
la levée des barrières de taxations illégale érigées sur les routes par les
milices rebelles. Des chantiers qui se heurtent à la mauvaise volonté présumée
de certains groupes armés, selon la Minusca. La Centrafrique, pays classé parmi
les plus pauvres du monde, est embourbée dans un conflit depuis le renversement
en 2013 du président François Bozizé par la rébellion Séléka, qui a entraîné une
contre-offensive des milices anti-balaka. Les combats ont forcé près d'un quart
des 4,5 millions d'habitants de ce pays à fuir leurs
domiciles.