MESSAGE
A LA NATION
DE
SON EXCELLENCE LE PROFESSEUR FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, PRESIDENT DE LA
RÉPUBLIQUE, CHEF DE L’ÉTAT
A
L’OCCASION DES VŒUX DU NOUVEL AN 2022
-
Centrafricaines, Centrafricains ;
-
Compatriotes de la Diaspora ;
-
Chers Amis de la République Centrafricaine ;
A
l’occasion du nouvel An, c’est encore avec beaucoup de fierté et d’enthousiasme
que je vous souhaite mes Vœux sincères de Paix, de Santé, de Bonheur et de
Progrès.
En
cet instant solennel, je voudrais, en ma qualité de Père de la Nation, rendre
grâce à Dieu, pour sa miséricorde qui s’est étendue sur chacune et chacun de
nous tout au long de l’année 2021, et implorer sa bénédiction sur notre Nation,
pour l’année 2022.
Je
présente particulièrement mes meilleurs vœux à nos forces de défense et de
sécurité qui, en dépit de l’embargo sur les armes, continuent d’assurer leurs
missions régaliennes avec dévouement, courage et abnégation, parfois au
détriment des joies de la vie en famille.
En
ces moments de retrouvailles familiales, j’ai une pensée particulière pour tous
nos soldats et alliés, Gendarmes et Policiers, tombés au champ d’honneur, pour
la paix, la sécurité et la liberté de notre pays.
J’exprime
la compassion de la Nation à l’égard de leurs enfants, leurs veufs ou veuves,
leurs proches, durement éplorés.
Je
pense aussi aux blessés de guerre, aux malades, aux personnes de troisième âge,
aux handicapés, aux déplacés internes, aux réfugiés et surtout à nos paysans
meurtris par plusieurs années de crises militaro-politiques et les assure de
notre solidarité.
Permettez-moi
d’associer à ces vœux la MINUSCA et les forces bilatérales russes et rwandaises
qui, loin de leurs familles et au prix de leur vie, participent pleinement au
rétablissement de la paix et de la sécurité sur notre territoire
national.
Je formule enfin les vœux de Paix et de Prospérité pour notre cher et beau pays, la République Centrafricaine.
Mes
Chers Compatriotes ;
A
l’orée de 2021, nous nous étions engagés à consolider les acquis des cinq années
précédentes que nous avons engrangés grâce à notre engagement commun à
reconstruire la République Centrafricaine.
Hélas
! Hélas ! C’était sans compter avec les démons des crises militaro-politiques
qui, tapis si prêts dans l’ombre, échafaudaient un plan machiavélique et
s’apprêtaient à replonger le pays dans le chaos.
En
effet, dès les premiers jours de 2021, nous avons fait face à une grave atteinte
à la sûreté intérieure de l’Etat, perpétrée par certains compatriotes mûs par
leurs intérêts personnels ou devenus de transfuges dans la lutte d’influence
géopolitique et géostratégique, regroupés au sein d’une nébuleuse association
des malfaiteurs dite « Coalition des Patriotes pour le Changement »,
CPC.
Dans
leur pensée criminelle, les auteurs avérés des malheurs du peuple centrafricain
ont choisi de couper le corridor Bangui-Garoua-Boulaï, principale voie de
ravitaillement du pays, occasionnant ainsi d’énormes pertes économiques et
financières.
Les
attaques ciblées contre les ONG humanitaires ont par ailleurs provoqué l’arrêt
ou la suspension de la fourniture de l’assistance à nos populations démunies,
accentuant ainsi une crise humanitaire déjà aiguë.
Les
nouveaux modes opératoires de la C.P.C, telles que l’usage des mines anti
personnelles et anti-char et la politique de terre brulée pratiquées dans les
régions du Centre, du Sud-Est, du Nord et du Nord-Ouest du pays, portent
l’empreinte des terroristes au sein de cette rébellion.
Devant
ce péril imminent, nous avons recouru aux accords de coopération militaire
signés avec la Fédération de Russie et le Rwanda pour contrer la progression des
assaillants.
L’efficacité
et le professionnalisme de ces forces bilatérales, déployées aux côtés des
forces de défense et de sécurité nationales, ont énormément contribué à rétablir
l’ordre public et à restaurer l’autorité de l’Etat sur une bonne partie du
territoire national.
Mais croyez-moi, les auteurs, coauteurs et complices de ces crimes de guerre et crimes contre l’humanité, crimes d’ailleurs imprescriptibles, seront recherchés, poursuivis et punis tôt ou tard, par les juridictions compétentes.
Mes
Chers Compatriotes ;
Notre
pays s’installe progressivement dans la paix. C’est la preuve que le rêve de nos
ancêtres, le rêve d’unité, de dignité et de travail, se concrétise lentement
mais sûrement.
J’ai
relevé, avec fierté que l’année 2021 a vu se consolider la démocratie et la
fibre patriotique dans les domaines où l’intérêt du pays l’exige.
J’ai
été profondément touché par le renouvellement de votre confiance à l’égard de ma
modeste personne pour conduire notre Nation vers un avenir prometteur.
Vous
avez prouvé aux yeux du monde que rien ne peut arrêter la marche de notre pays
vers son développement ; rien ne peut remettre en cause notre attachement à la
démocratie et notre ardent désir de vivre ensemble dans un pays enfin uni et
indivisible.
J’ai
noté, avec une très grande satisfaction, que le peuple fait désormais corps avec
ses forces de défense et de sécurité.
Ce
sont d’ailleurs vos renseignements ainsi que vos soutiens multiformes aux
efforts de guerre qui ont permis à nos forces de repousser l’ennemi jusqu’ à son
dernier retranchement.
La
République a certes chancelé, mais elle n’est pas cette fois-ci tombée aux mains
des criminels multirécidivistes, à leur grand étonnement.
Ma
plus grande satisfaction est d’avoir vu la montée en puissance de nos forces de
défense et de sécurité, devenues réellement républicaines et
pluriethniques.
Mes
Chers Compatriotes;
En
dépit du contexte économique particulièrement difficile et en l’absence des
appuis budgétaires en 2021, le Gouvernement a continué à travailler pour
améliorer les conditions de vie de nos concitoyens.
Ainsi,
sur le plan social, nous avons continué à payer, entre
autres:
-
les arrérages de pensions pour un montant de 3 milliards 872 millions de FCFA,
représentant le solde des arriérés de pensions sur les livrets délivrés depuis
1985 au 30 novembre 2021 ;
-
les arriérés des fournisseurs au titre de l’exercice 2020 pour un montant de 5
milliards 32 millions de FCFA ;
-
les subventions relatives à la filière coton pour un montant de 933 millions de
FCFA ainsi que les arriérés salariaux de la filière pour un montant de 166
millions de FCFA ;
-
les frais de vacation du Fondamental 2 pour un montant de 285 millions de FCFA
;
-
les arriérés de salaires de décembre 2001 pour un montant de 2 milliards 100
millions de FCFA au nom du sacrosaint principe de continuité de l’Etat
;
-
les bourses d’études pour un montant d’un (1) milliard 712 millions 32 mille 500
FCFA.
Le
Gouvernement a signé un programme de référence, sans financement, avec le FMI
dont la bonne exécution sur une période de 7 mois nous permettra de revenir à la
Facilité Elargie de Crédit qui est un programme avec financements au 2ème
semestre 2022.
Un
Plan Stratégique de Développement 2022-2025, contenant la cartographie de toutes
les réformes nécessaires à la modernisation de nos finances publiques, a été
élaboré avec la participation de tous les bailleurs.
Aussi,
la Table ronde des bailleurs du 15 novembre 2021 a permis d’enregistrer des
engagements sur le financement de ces réformes.
Le
Gouvernement a confirmé sa contribution d’un (1) milliard de FCFA sur le Budget
2022, ce qui démontre suffisamment notre détermination à accélérer les réformes
des finances publiques.
Dans
le domaine de la défense et de la sécurité nationales, la mise en œuvre du Plan
National de Défense et du Plan Global de Redimensionnement et de Redéploiement
des Forces de sécurité intérieures a permis de recruter en 2021
:
-
3.330 jeunes pour les FACA, soit un effectif de 6.218 jeunes militaires en 5
ans, le tout appuyé par la construction de la première base logistique militaire
au PK 22 ;
-
651 Gendarmes, soit un effectif global de 1203 jeunes Gendarmes
;
-
949 jeunes Policiers, tous déterminés à remplir efficacement leurs missions
régaliennes, à la satisfaction totale de la population.
La
volonté affichée des jeunes Compatriotes à défendre leur pays, nous incite à
poursuivre les recrutements en 2022, afin d’atteindre les objectifs fixés dans
les plans nationaux que je viens de rappeler.
Dans
le domaine de la Santé, le Gouvernement a mobilisé 90 milliards 500 millions de
FCFA auprès des partenaires techniques et financiers.
Nous
avons enregistré une réduction de la mortalité du couple mère/enfant qui est
passés de 283 en 2020 à 212 en 2021, soit 25%, grâce à la mise en œuvre des dix
(10) domaines d'impulsion présidentielle.
Notre
pays a confirmé son statut de pays libre de la Poliomyélite sauvage décerné par
l'OMS en août 2020.
Pour
accélérer la réduction de la mortalité maternelle et infantile, j'annonce le
lancement en 2022 de deux nouvelles initiatives, à savoir : « Zéro décès lié au
paludisme chez les enfants de moins de 5 ans » et « Zéro dose de vaccin chez les
enfants ».
Dans
le domaine spécifique de la lutte contre le COVID-19, nous avons pu mobiliser
plus de 5 millions de doses de vaccins dont près d'un million cinq cents mille
ont été déjà reçus.
Ainsi,
en 2021, on a enregistré plus de 500.000 primo vaccinés, soit environ 17 % de la
cible nationale, et 9% de la population ont été complètement vaccinés.
Ces
chiffres placent notre pays au-dessus de la moyenne observée dans la Région
Africaine par l’OMS qui est de 5,7%, ce qui est un exploit pour un pays en
crise.
Je
tiens donc à remercier et féliciter tous les acteurs nationaux et internationaux
de la lutte, les ONG Humanitaires et l’Institut Pasteur de Bangui, pour les
sacrifices consentis pour sauver nos populations.
Je
saisis cette occasion pour renouveler notre gratitude à la Facilité COVAX, aux
Etats-Unis d’Amérique et à la République Populaire de Chine qui ont été nos
principaux pourvoyeurs en vaccins.
Notre
objectif pour 2022 est de vacciner au moins 70% de la population totale,
conformément aux objectifs fixés par l’Union Africaine.
En
dépit de ces résultats encourageants, nous constatons ces derniers mois une
recrudescence de décès des personnes non vaccinées. Le nombre de cas positifs a
également doublé entre novembre et décembre.
C'est
l'occasion de réitérer mon appel à la mobilisation et au respect de toutes les
mesures de prévention, car c’est la combinaison des mesures de surveillance, de
la vaccination et des mesures barrières qui permettront de mieux protéger la
population contre cette pandémie et d'en limiter la propagation et
l'impact.
Mes
Chers Compatriotes ;
Je
me réjouis des résultats obtenus cette année dans la mise en œuvre de mon projet
de réduction de la pauvreté de nos populations rendues vulnérables par plusieurs
années de crises.
En
effet, grâce au soutien financier de la Banque Mondiale, le Gouvernement a
initié un Projet d’Appui aux communautés affectées par la crise, notamment les
déplacés internes et les réfugiés.
Devant
le succès du premier financement de 14 milliards de FCFA qui a permis d’appuyer
15.872 ménages déplacés dans les 6 villes les plus touchées en 2016, le projet a
bénéficié d’un financement additionnel de 16 milliards de FCFA pour les années
2021-2022.
Ce
financement vise, à travers le projet Filet social de protection et de réduction
de la pauvreté, à appuyer au moins 50.000 ménages vulnérables déjà identifiés
dans les villes de Bangui, Bouar, Bria, Paoua, Bambari et Kaga-Bandoro.
Ce
projet social sera exécuté sur deux ans et étendu aux 20 Préfectures de notre
pays, ayant les mêmes niveaux de vulnérabilité.
J’ai
noté avec satisfaction qu’en décembre, plus de 440 millions de FCFA ont été
transférés aux 16.800 ménages identifiés dans la ville de Bangui, afin de
soutenir leur réinstallation.
En
2022 nous organiserons, avec l’appui du HCR, le rapatriement de plus de 52 000
Centrafricains réfugiés dans les trois (3) pays d’accueil avec lesquels le
Gouvernement a signé des Accords Tripartites.
Mes
Chers Compatriotes ;
En
2021, la République Centrafricaine a confirmé sa place dans le concert des
Nations et fait entendre sa voix sur les grands défis mondiaux et les grands
problèmes politiques contemporains, lors des grandes rencontres
internationales.
Ainsi,
à l’occasion de la 76ème Session Ordinaire de l’Assemblée Générale des
Nations-Unies, tenue en septembre 2021, j’ai rappelé la nécessité et l’urgence
des réformes profondes afin de revitaliser les organes de l’ONU et redonner sens
aux principes, valeurs et engagements contenus dans la Charte des
Nations-Unies.
En
octobre 2021, nous avons participé au Sommet de la COP 26, tenu à Glasgow, au
Royaume-Uni.
Au
cours de cette rencontre qualifiée de dernière chance pour la survie de
l’humanité, les dirigeants du monde ont pris conscience de la vulnérabilité de
notre planète et de la nécessité d’adopter des mesures très restrictives pour
lutter contre les changements climatiques.
La
République Centrafricaine a insisté sur l’obligation pour les pays développés,
grands pollueurs, de financer la mise en œuvre efficiente des contributions
déterminées au niveau national par les pays en
développement.
Dans
la lignée de mon précédent quinquennat et de la mise en œuvre d’une diplomatie
innovante, orientée vers le développement, 2022 sera l’année du renforcement de
notre coopération et des liens d’amitié et fraternels avec tous les pays du
monde, désireux de nous aider à sortir de l’interminable crise sécuritaire, de
la pauvreté et du sous-développement.
Je
souhaite que 2022 soit une année charnière pour les investissements innovants en
République Centrafricaine afin de créer de l’emploi et des ressources pérennes,
fournissant ainsi à notre jeunesse une autre alternative que les armes et la
violence.
C’est
d’ailleurs pour encourager des investissements privés étrangers que j’ai pris
part personnellement à l’Expo 2020 de Dubaï, le 13
décembre.
A
l’occasion de ce grand événement mondial, j’ai ouvert la Journée Internationale
de la République Centrafricaine, véritable forum économique au cours duquel les
nombreuses potentialités naturelles et opportunités d’affaires dont regorge
notre pays ont été présentées devant un parterre d’investisseurs
sérieux.
Dans
ce même but, nous avons participé, le 18 décembre, au Sommet Afrique-Turquie au
cours duquel nous avons salué le partenariat stratégique entre la Turquie et
l’Afrique, notre continent.
La
République Centrafricaine s’est donc engagée à œuvrer tant sur le plan
multilatéral que bilatéral au développement de ce partenariat que nous
souhaitons équilibré et mutuellement bénéfique.
Le
développement exige aussi, mes Chers Compatriotes, de l’énergie et des nouvelles
technologies.
C’est
pourquoi, en 2021, nous avons :
-
augmenté la capacité de la Centrale hydroélectrique de Boali- 2 de 10 à 20
mégawatts portant la puissance du système interconnecté Boali-Bangui à 28
mégawatts ;
-
installé 4 nouveaux groupes thermiques d’une puissance totale de 10 mégawatts,
portant la capacité en thermique à 18 mégawatts ;
-
remplacé les 5 turbines de Boali-1 et réhabilité les groupes de la Centrale
thermique de Bangui, faisant passer sa capacité de 2,5 mégawatts à 8
mégawatts.
Toutes
ces réalisations ont permis, comme vous le constatez dans vos ménages,
d’améliorer la production et la distribution de l’électricité à
Bangui.
La
situation pourra être nettement améliorée en 2022, avec la finalisation des
projets de construction des champs solaires de DANZI d’une puissance de 25
mégawatts et de SAKAÏ d’une puissance de 15 mégawatts.
Dans
le secteur des mines, le Gouvernement a procédé à l’élaboration de
l’avant-projet du Code Minier pour le rendre plus attractif ainsi qu’à
l’amélioration de l’accès à l’information géo-scientifique ; la lutte contre les
fraudes minières, l’informatisation du cadastre minier par le développement de
la Stratégie de mise en valeur du secteur minier et pétrolier et la création
d’une base de données géologiques.
Ces
efforts se poursuivront en 2022 pour la levée totale de l’embargo sur nos
diamants afin de booster l’économie nationale.
Les
perspectives dans les domaines de l’agriculture, de l’agro-industrie, des
infrastructures, de l’économie numérique à travers le projet Backbone à fibre
optique, le renforcement des lois régissant les communications électroniques et
l’adoption du projet de loi sur les transactions financières sont
bonnes.
En
2022, le Gouvernement devra se concentrer sur les principales priorités du
moment, notamment le rétablissement de la paix, la sécurité, la promotion des
droits humains, la lutte contre la corruption et les détournements des deniers
publics, les réformes des finances publiques, pour stimuler une croissance
économique durable et renforcer la résilience de la
population.
Mes
Chers Compatriotes ;
Je
dois vous rappeler que sans la paix, nous ne pouvons pas construire quelque
chose de solide dans ce pays en partage. Tout effort de développement, et vous
conviendrez avec moi, doit être axé sur la paix et la
sécurité.
C’est
pour créer les conditions propices au retour de la paix, de la sécurité et de la
tenue du Dialogue républicain que j’ai déclaré, en octobre dernier, un
cessez-le-feu unilatéral et immédiat, dans le cadre de la mise en œuvre de la
Feuille de route conjointe de Luanda.
Il
nous reste à mobiliser les moyens pour la matérialisation des engagements pris
par la C.P.C, en ce qui concerne notamment le cantonnement des ex-combattants et
le DDRR.
Je
voudrais réaffirmer ce soir que la guerre n’a jamais été l’option de mon
Gouvernement.
C’est
pourquoi, je réaffirme mon attachement à l’Accord Politique pour la Paix et la
Réconciliation du 6 février 2019 et à la Feuille de route conjointe de Luanda,
voies idéales pour un retour définitif de la paix, de la sécurité et du
relèvement de notre pays.
Dans
la même veine, j’ai souhaité que le Dialogue républicain soit organisé avant la
fin de cette année pour nous permettre d’entrer dans la nouvelle année les cœurs
légers, battant à l’unisson et disposés à de bonnes actions pour le bien de
tous.
Malheureusement,
tirant prétexte d’une demande de levée d’immunité parlementaire, régulièrement
introduite par la justice et concernant trois Députés de la Nation, une partie
de l’opposition démocratique a retiré ses représentants du Comité d’organisation
du Dialogue, paralysant ainsi le fonctionnement dudit
Comité.
Je
tiens à rappeler, afin qu’on n’en ignore, que notre Constitution consacre de
manière péremptoire l’indépendance de la justice et l’égalité de tous les
citoyens devant la loi, sans distinction de race, d’origine ethnique, de région,
de sexe, de religion, d’appartenance politique et de position sociale.
Arrêtons
de prendre en otage notre pays pour satisfaire des intérêts personnels ou
étrangers.
Mes
Chers Compatriotes ;
Un
autre défi nous attend en 2022. Je veux évoquer les élections locales devant
implémenter l’ancrage démocratique de notre pays.
Ces
élections, pour lesquelles je vous exhorterai à participer à tout le processus
d’organisation, reflèteront à nouveau, j’en suis persuadé, la fermeté de notre
foi dans la paix et notre attachement à la démocratie comme seul mode de
gouvernance de notre pays.
Les
principaux défis de ces élections locales restent sécuritaires et financiers.
A
ce propos, je remercie le Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui a étendu le
mandat de la MINUSCA, entre aux, à l’appui au Dialogue républicain et aux
élections locales, à l’extension de l’autorité de l’Etat, au déploiement des
forces de sécurité et au maintien de l’intégrité du territoire.
Mes
Chers Compatriotes ;
En
dépit des défis que je viens de rappeler, nous accueillons l’année 2022 avec
beaucoup d’espoir et d’espérance.
J’ai
la conviction que l’année 2022 nous apportera un avenir meilleur, à la seule
condition que nous soyons plus unis et si nous nous mettions résolument au
travail.
En
effet, Dieu qui nous a connus d’avance nous a prédestinés à vivre ensemble dans
ce grand, beau et riche pays qu’il nous a donné et qui fait l’objet des
convoitises, bien souvent préjudiciables à son
développement.
Pour
cette nouvelle année, je vous exhorte à cultiver l’amour, la paix, la tolérance,
le patriotisme et l’unité nationale.
Nous
devons réapprendre à vivre ensemble, à nous faire confiance réciproquement, à
unir nos forces pour construire notre pays, avec toutes les raisons d’espérer un
avenir meilleur.
C’est
donc sous le signe de l’espérance, espérance de paix et de progrès pour chacune
et chacun de nous, espérance pour notre pays, que je voudrais terminer mon
message de vœux.
Bonne
et heureuse année 2022 !
Que
Dieu vous bénisse et bénisse la République Centrafricaine!
Je vous remercie.