Renforts de troupe française en Centrafrique et attaque
de Birao
BANGUI (AFP), 05/03/2007 20:31 -
Quelques
heures après l'attaque de dimanche, qui a déclenché la riposte des avions de
chasse Mirage F1 français contre des véhicules rebelles, une centaine de
soldats français stationnés au Gabon sont arrivés à Bangui "à titre de
précaution", a annoncé lundi l'état-major à Paris.
Il
a également précisé que des Mirage F1 assuraient une "quasi-permanence
dans le ciel de Birao", bourgade de 18.000 âmes proche des frontières
soudanaise et tchadienne, à
La
situation était calme lundi, selon des sources concordantes.
"Nous
avons effectué un repli tactique, nous sommes à
Une
source militaire française a confirmé à l'AFP que, si la ville de Birao est
"entièrement contrôlée par les Forces armées centrafricaines (Faca)", en revanche "on ne sait pas si
l'aérodrome est tenu ou pas" par l'UFDR.
Les
Faca devaient faire lundi "une pause
logistique", avant de "reprendre l'aérodrome et mener une action
assez forte", selon une source militaire à Bangui. De son côté, le chef
d'état-major adjoint des rebelles, le commandant Joseph Zoundeiko,
a affirmé préparer "une contre-offensive" contre les Faca.
L'objectif
final reste, selon lui, d'"arriver à Bangui".
L'UFDR
s'est fait connaître le 30 octobre en occupant une première fois Birao, puis
d'autres localités du nord-est du pays. Birao avait été reprise les 27 et 28
novembre par les Faca épaulées par l'armée française.
La
rébellion, notamment composée d'anciens "libérateurs" qui avaient
soutenu le président François Bozizé lors de son coup
d'Etat en 2003, avait ensuite été chassée de toutes les localités.
Samedi,
l'UFDR s'est manifestée à nouveau en attaquant Birao, dont elle a chassé les Faca pendant quelques heures.
Les
soldats centrafricains ont rapidement repris cette localité isolée. Les combats
ont fait 4 morts et "une grosse dizaine de blessés" dans les rangs
des Faca, selon une source militaire.
Dimanche
matin, l'UFDR a attaqué un "détachement d'instruction" de l'armée
française à Birao. "On s'y attendait, les Mirage étaient déjà là", a
expliqué une source militaire française.
Les
chasseurs français ont riposté. Les rebelles ont demandé à
Ces
nouvelles hostilités interviennent alors que Bangui a signé, le 3 février en
Libye, un accord de paix avec le chef rebelle Abdoulaye Miskine.
"Les
rebelles veulent peut-être peser dans les négociations, ou montrer que Miskine n'a pas autorité sur eux", a avancé une source
militaire.
L'UFDR
a affirmé lundi n'être "pas concernée" par cet accord, démentant tout
lien avec Miskine.
L'opposition
a pour sa part d'ores et déjà dénoncé la démarche du pouvoir. "L'accord
conclu avec Miskine n'est pas une fin en soit, il ne
s'agissait que d'un début de négociations qu'il fallait poursuivre", a
estimé Henri Pouzère, coordonnateur de l'Union des
forces vives de la nation (UFVN), la principale coalition de l'opposition.
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La
présence militaire française renforcée en Centrafrique après l’attaque de Birao
Afrik.com lundi 5 mars 2007,
21h29
Une centaine de parachutistes des forces
françaises au Gabon est arrivée dimanche à Bangui, en renfort des 200 soldats stationnés
dans la capitale de Centrafrique. Le même jour, un accrochage a eu lieu entre
l’armée française et les rebelles de l’Union des forces démocratiques pour le
changement, à Birao, une ville géographiquement stratégique située à
« Des rebelles ont attaqué le campement où
sont stationnés nos militaires. Il n’y a pas eu de blessés. Les soldats
agressés ont riposté fermement et des Mirage F1 sont intervenus. Plusieurs
pick-up rebelles ont été détruits », a déclaré à l’AFP le commandant Christophe
Prazuck, porte-parole de l’état-major, qualifiant
l’attaque de « délibérée ». Il a précisé que les combats ont « rapidement cessé
» mais que des Mirage français « prêts à l’appui-feu » survolaient toujours «
en quasi-permanence » Birao.
Pour leur part, les rebelles de l’Union des
Forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), qui avaient pris Birao
samedi matin avant d’être repoussés par les Faca
(Forces armées centrafricaines) et les militaires français, ont affirmé que ce
sont ces derniers qui les ont attaqués. Le lieutenant Kader Kannengad
a précisé à l’AFP que les combats n’ont fait aucune victime au sein des forces
de l’UFDR, mais que « les bombes ont brûlé des maisons et tué des civils ». Le
mouvement rebelle a demandé à
L’accord de paix de Syrte rejeté
Quoi qu’il en soit, l’attaque menée samedi
par l’UFDR sur Birao semble être une réponse à l’accord de paix signé le 2
février dernier par Abdoulaye Miskine, à Syrte, en
Libye. Le président du Front démocratique du peuple centrafricain (FPDC), un
autre groupe rebelle, se présente également comme le chef d’état-major de la
coalition des mouvements qui s’opposent depuis plusieurs mois au gouvernement
de François Bozizé depuis le nord du pays. Ancien
général centrafricain sous le régime Patassé, il avait paraphé l’accord de
Syrte au nom de l’UFDR, dans l’attente que son chef, Abakar
Sabone, actuellement emprisonné au Bénin à la demande
de Bangui, ne le signe.
L’accord prévoyait la cessation des
hostilités, le cantonnement des troupes des deux groupes dans un lieu à
déterminer, puis leur intégration dans l’armée centrafricaine ou leur
réinsertion dans la vie civile.
Saïd Aït-Hatrit
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Combats dans une zone clé en Centrafrique
RFI Actualités
Les Mirage français n'ont visé, en Centrafrique,
que des «cibles hostiles reconnues»,
a souligné, dimanche, l'état-major.
(Photo : AFP)
La situation est très instable à Birao, ville
située dans le nord-est de
L’état-major de l’armée française a confirmé,
lundi à Paris, que des combats ont opposé, dimanche 4 mars, des soldats
français aux rebelles centrafricains qui avaient déjà attaqué la ville de Birao
samedi. Les rebelles en ont été chassés par les forces armées centrafricaines
épaulées en cela par
Suite à cette intervention aérienne, plusieurs
véhicules de l'UFDR ont été détruits et les rebelles ont dû se retirer. Le
porte-parole de l’état-major de l’armée française, le capitaine de vaisseau
Christophe Prazuk, a déclaré dimanche : «Des
rebelles ont attaqué le campement où sont stationnés nos militaires. Mais il
n’y a pas eu de blessés du côté français. Les soldats agressés ont alors
riposté fermement et des Mirage F1 sont intervenus. Plusieurs pick-up rebelles
ont été détruits».
«Que
Les rebelles de l’UFDR affirment que ce sont les
militaires français qui sont à l’origine de l’incident. «Les soldats
français nous ont attaqués», appuyés par un «Mirage qui nous a
bombardés. Les bombes ont brûlé des maisons et tué des civils», a déclaré
le lieutenant Kader Kannegad, officier de l’UFDR.
Tandis que le commandant des opérations des rebelles pour la zone de Birao, le
capitaine Sylvain Bordas, s’insurgeait contre l’intervention française : «Nous
avons un problème avec le régime centrafricain, mais pas avec
Les rebelles ont affirmé lundi avoir «effectué
un repli tactique», mais qu’ils contrôlaient toujours l’aérodrome de Birao,
affirmant préparer une contre-offensive dont l’objectif est la prise de Bangui.
Une source militaire française, citée par l’AFP, a signalé que la ville de
Birao était «entièrement contrôlée par les forces armées centrafricaines»,
mais que, en revanche, «on ne sait pas si l’aérodrome est tenu ou pas».
Selon une source militaire à Bangui, les FACA devaient faire lundi «une
pause logistique», avant de reprendre l’aérodrome et mener une action assez
forte contre les rebelles.
Suite à ces incidents,
une centaine de soldats des forces françaises, habituellement basés au Gabon,
ont été déployés à Bangui, «à titre de précaution». Le commandant
Christophe Prazuk, de l’état-major de l’armée
française, a également précisé, lundi, que six avions Mirage F1, venus de la
capitale tchadienne, avec le soutien de deux appareils ravitailleurs, assurent
une «quasi-permanence dans le ciel de Birao». Ces appareils «conduisent
des missions de renseignement sur le terrain et sont en mesure d’apporter un
appui feu sans délai si les militaires français sont pris à partie». Près
de 200 soldats français sont habituellement stationnés à Bangui, dans le cadre
de l’ «opération Boali». Ces effectifs ont
soutenu les forces centrafricaines et les soldats de
Les rebelles de l’UFDR
se sont fait connaître le 30 octobre 2006, quand ils ont occupé pour la
première fois la ville de Birao et d’autres localités de cette zone qui fait
frontière avec le sud du Tchad et le Soudan (le sud de la province du Darfour).
L’armée centrafricaine a repris le contrôle de cette localité les 27 et 28
novembre, avec l’appui des chasseurs Mirage et des hélicoptères français. La
ville de Birao, avec une population évaluée à 18 000 habitants, est le
siège de la préfecture de Vakaga. Les autorités de
Bangui affirment que l’UFDR est appuyé par le gouvernement de Khartoum, ce qui
a été démenti par les Soudanais et par les rebelles centrafricains. Plusieurs
responsables de l’UFDR ont soutenu François Bozizé,
contre l’ancien président Ange-Félix Patassé qui a été renversé en 2003. Ces
nouvelles hostilités, dans une zone qui semble aussi subir les effets du
conflit dans le Darfour voisin, interviennent à la suite de la signature d’un
accord de paix entre le gouvernement de Bangui et le chef rebelle Abdoulaye Miskine. Or l’UFDR a affirmé lundi ne pas être concernée
par cet accord.
par Antonio
Garcia
Article publié le
05/03/2007 Dernière
mise à jour le 05/03/2007 à 18:17
TU
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Combats entre soldats français et rebelles au Centrafrique
04-03-2007
sur le site www.la-croix.com
Des
combats ont opposé dimanche à Birao soldats français et rebelles centrafricains
qui avaient attaqué la veille cette localité centrafricaine, proche des frontières
tchadienne et soudanaise avant d'être repoussés par l'armée régulière avec
l'aide d'un détachement français.
Selon
l'état-major français à Paris, des rebelles centrafricains ont attaqué dimanche
matin un détachement de militaires français à Birao, sans faire de victimes.
"Des
rebelles ont attaqué le campement où sont stationnés nos militaires. Il n'y a
pas eu de blessés (français). Les soldats agressés ont riposté fermement et des
Mirage F1 sont intervenus. Plusieurs pick-ups
rebelles ont été détruits", a déclaré à l'AFP le commandant Christophe Prazuck, porte-parole de l'état-major, qualifiant l'attaque
de "délibérée".
Les
combats ont "rapidement cessé", mais des Mirage français survolent
toujours "en quasi-permanence" Birao dans une "démonstration de
force" et sont "prêts à l'appui-feu", a-t-il précisé, qualifiant
la situation sur le terrain de "très changeante".
Les
rebelles de l'Union des Forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), qui
avaient attaqué Birao (
"Les
soldats français nous ont attaqués ce (dimanche) matin", appuyés par un
avion de chasse "Mirage F1 qui nous a bombardés", a expliqué à l'AFP
un officier de l'UFDR, le lieutenant Kader Kannengad,
joint par téléphone satellitaire.
"Les
bombes ont brûlé des maisons et tué des civils", a-t-il ajouté, faisant
état de seulement trois blessés légers dans ses rangs.
"Nous
avons un problème avec le régime centrafricain, mais pas avec
Tous
deux ont par ailleurs affirmé contrôler toujours le centre-ville et l'aéroport
de Birao, ce qu'a démenti une source militaire centrafricaine à Bangui.
L'UFDR
avait attaqué Birao samedi matin, avant d'être repoussée hors de la ville dans
l'après-midi par les Forces armées centrafricaines (Faca)
avec l'appui des forces françaises, avaient indiqué samedi des sources
militaires centrafricaines à Bangui.
"Ce
(dimanche), matin les rebelles ont tenté d'attaquer les positions françaises.
Les forces françaises ont riposté et les rebelles sont repartis", a
déclaré à Bangui une source militaire centrafricaine.
L'UFDR
avaient déjà pris Birao le 30 octobre, puis, poursuivant son offensive,
plusieurs autres localités du nord-est. Elle avait été délogée fin novembre de
Birao, puis progressivement de la totalité de ses positions, lors d'une
contre-offensive menée par l'armée centrafricaine épaulée par des commandos et
des avions français.
Un
officier supérieur centrafricain avait expliqué samedi à l'AFP qu'un dispositif
militaire français était présent dans la zone de Birao depuis la fin des
combats dans le nord-est, mi-décembre.
"C'est
ce dispositif qui a appuyé les Faca lors des
combats" samedi, les premiers depuis la mi-décembre, avait-il précisé.
Selon
l'état-major français, les militaires du "détachement d'instruction"
de Birao n'avaient pas été menacés par les rebelles ni engagés dans les combats
de samedi, se contentant "d'évaluer la situation".
Les Mirage
avaient alors mené des missions de "renseignement" et
"dissuasives", mais sans "aucun engagement" des combattants
rebelles, selon l'état-major français.
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Central African
rebels clash with French
forces
BANGUI (Reuters), Monday March 5, 04:11 AM
- Rebels in the north of Central African Republic said they
attacked French army
positions in the town of Birao on Sunday
after French warplanes bombed their troops,
killing three of them.
Rebel spokesman Ahmat Amadine said the UFDR had taken control of Birao and its airport early on Sunday, a day after
entering the isolated northeastern town.
"The French Mirages
bombed our positions and we sustained three
deaths and some wounded in our ranks," Amadine told
Reuters.
"We responded by attacking the French positions and they
have also taken several wounded."
France's Defence Ministry said on Saturday that its troops
had remained in Birao, together with government
forces, despite the rebel
incursion. A ministry official could
not confirm whether fighting had taken
place.
France sent special forces backed by helicopters and fighter jets to dislodge rebel fighters from Birao and a large swathe of its former colony in December, and has maintained forces in and around
the town since.
Diplomats in Bangui say
the ill-resourced government army has full control
of as little as 2 percent of the country, which is larger
than mainland France.
The deeply
impoverished, landlocked
country has been racked by years
of instability with a series of coups, army mutinies and rebel uprisings, especially in the northwest where over the past 18 months government troops have burnt dozens of villages suspected of aiding rebels opposed to President Francois Bozize.
(Additional
reporting by Swaha Pattanaik in Paris)
Actualité Centrafrique de sangonet