Devenir centrafricain: Les privilégiés et les
autres
Bangui (Centrafrique), Agence de
Presse Africaine , 14-08-2007 - « L’accès à la nationalité est
strictement réglementé en République Centrafricaine par la loi n°61/212 du 30
Août 1966 portant code de la nationalité Centrafricaine ».
Texte expliqué pour APA, par
l’administrateur Civil, Chef de Service à la Direction des Affaires Politiques
et Administratifs au ministère de l’Intérieur chargé de la Sécurité
Publique, M. Justin Maxime Kpatamango : « Il y a plusieurs
modes d’accès à la nationalité centrafricaine ».
Aux termes de l’article 25 de la loi
d’août 66, « l’acquisition de la nationalité centrafricaine par décision de
l’autorité publique résulte d’une naturalisation ou d’une réintégration
accordée, à la demande de l’étranger ». La naturalisation est accordée par
décret présidentiel, après enquête.
« Nul ne peut être naturalisé, s’il
n’a, sur le territoire de la République
Centrafricaine, sa résidence au moment de la signature du
décret de naturalisation ». Cela suppose en outre que le demandeur puisse
justifier de cinq années de résidence ininterrompue sur le sol centrafricain,
avant tout dépôt de demande. Comme autres documents constitutifs du dossier,
l’administration demandera le passeport, la carte de séjour, le casier
judiciaire, une attestation de propriétés bâtie ou un titre foncier, un
certificat médical et le certificat de résidence
S’agissant des conditions
exceptionnelles, l’article 28 précise que le « stage probatoire » d’un délai de
5 ans peut être réduit à 2 ans, dans deux cas : l’un pour l’étranger né en RCA
ou marié à une Centrafricaine et l’autre pour celui qui a rendu le service
important à la RCA.
Dans ce dernier cas de figure, on cite comme exemples «
l’introduction des industries, les inventions utiles, l’apport artistique et
scientifique etc ».
La naturalisation exemptée de la
condition de séjour de 5 ans profite à « l’enfant mineur étranger né hors du
territoire de la
RCA et dont au moins un des parents est de nationalité
centrafricaine ; l’enfant mineur d’un étranger qui acquiert la nationalité
centrafricaine dans le cas ou cet enfant n’a pas lui-même acquis de plein droit
la qualité de centrafricain, la femme et l’enfant majeur de l’étranger qui
acquiert la nationalité centrafricaine, l’étranger majeur adopté par une
personne de nationalité centrafricaine, l’étranger qui a rendu des services
exceptionnelles à La
RCA ou celui dont la naturalisation présente pour
la RCA un intérêt
exceptionnel ».