"C'est la première fois que le
Procureur ouvre une enquête dans laquelle les allégations de crimes sexuels
excèdent largement le nombre d'assassinats présumés", a précisé
"L'enquête ne vise aucun suspect en
particulier à ce stade et sera guidée exclusivement par les preuves qui se
feront jour", selon
Plusieurs noms ont été cités dès
2004 par la justice centrafricaine, qui n'apparaissent pas dans les documents
publiés mardi par
L'enquête de
Pour mater la rébellion, Patassé
avait notamment fait appel au Mouvement de libération du Congo (MLC) de
Jean-Pierre Bemba, dont un millier d'hommes ont participé aux combats contre les
troupes du général Bozizé.
Devenu sénateur de République
démocratique du Congo (RDC), et candidat battu à la présidentielle, M. Bemba a
quitté son pays à la suite d'affrontements sanglants entre sa garde rapprochée
et l'armée régulière à Kinshasa les 22 et 23 mars derniers. Visé par une demande
de levée d'immunité, il se trouve actuellement au Portugal, officiellement pour
y recevoir des soins.
Une fois la tentative de coup d'Etat
matée, les "Congolais" ont fait régner la terreur, tuant, pillant et surtout
violant.
Aucun bilan officiel n'a été révélé.
L'Organisation pour la compassion et le développement des familles en détresse
(Ocodefad) centrafricaine a récemment affirmé avoir recensé un total de 1.045
victimes, dont 480 femmes et fillettes violées
Des centaines de victimes de viol
ont fait connaître leur histoire personnelle, rapportant des crimes commis avec
une particulière cruauté, selon
"Nous allons mener notre propre
enquête de façon indépendante, rassembler des preuves et poursuivre les
principaux responsables", a précisé le procureur.
"Une analyse préliminaire des crimes
présumés a mis en évidence qu'un pic de violence et de criminalité fut atteint
en 2002 et 2003", selon le communiqué de
"Aux fins de dissuader de futures
violences et de promouvoir une paix durable dans la région, notre devoir est de
montrer que nul ne peut commettre des crimes à grande échelle en toute
impunité", a encore déclaré M. Moreno-Ocampo. "Nous jouerons notre rôle, au
travers de notre mandat judiciaire".
Selon le Statut de Rome, qui a créé
Il s'agit de la quatrième enquête de
Par Frédéric BICHON
(AFP)
Actualité
Centrafrique de sangonet