COMMUNIQUE DE PRESSE
DU GARC
Paris, le
23 février 2007
« Dénonciation de la stratégie de stigmatisation et d’exclusion du Dialogue politique en Centrafrique prônée par les fédérations France du mouvement de libération du peuple centrafricain et du rassemblement démocratique centrafricain »
Le 09 février 2007 ont été
publiés un communiqué de presse conjoint et une déclaration commune co-signés
par le président de la fédération du mouvement de libération du peuple
centrafricain (MLPC) France et le président de la fédération du rassemblement
démocratique centrafricain (RDC) France.
Le groupe alternatif pour la
renaissance centrafricaine (GARC) constate avec regret que dans ces deux
documents, leurs auteurs tentent par des arguties dignes des manœuvres
politiciennes les plus éculées et abjectes de jeter le discrédit aussi bien sur
des personnalités et organisations qui ont participé à la « Rencontre de
concertation de l’opposition démocratique de la diaspora centrafricaine »
tenue à Paris, les 2 et 3 décembre 2006 ; que sur celles qui ont rencontré
le Pasteur Isaac ZOKOE, président du Groupe des Sages, dans le cadre de sa
mission à Paris pour la facilitation du Dialogue politique en
Centrafrique.
Le GARC, mouvement citoyen libre et
indépendant, entend ici prendre toutes ses responsabilités en formulant ses
observations tout en affirmant clairement sa position sur ces deux documents
publiés par les responsables des fédérations MLPC et RDC.
Dans leur déclaration
commune, les responsables des fédérations MLPC et RDC affirment que « le
Pasteur Isaac ZOKOE n’a rencontré lors de son passage à Paris aucune
représentation des organisations politiques de la
diaspora » ;
N’aurait-il pas été utile et
plus crédible de publier la liste des représentants des organisations qui ont
été rencontrées à Paris par le Pasteur ZOKOE ? La publication d’une telle liste
aurait eu le mérite de couper court à toute supputation ainsi que de montrer la
transparence d’une démarche qui se voudrait honnête et constructive. Or, en
demeurant énigmatique sur l’identité des personnes et/ou des organisations
visées, les responsables des fédérations MLPC et RDC ont manqué de courage
politique et ne permettent pas à tout le monde de se faire une idée du
bien-fondé de leurs récriminations.
Contrairement à ce que
tentent de faire croire les responsables des fédérations MLPC et RDC, il est de
notoriété publique que le Pasteur ZOKOE avant de se rendre à Paris avait déjà
rencontré à Bangui les membres des bureaux nationaux de tous les partis et
regroupements politiques, tant de la mouvance présidentielle que de
l’opposition. Par conséquent, les dirigeants nationaux des partis MLPC et RDC
dont dépendent directement leurs fédérations respectives en France ont été
rencontrés à Bangui par le Groupe des Sages, donc le Pasteur ZOKOE.
Aussi, en affirmant que
« le Pasteur ZOKOE n’a rencontré aucune organisation politique n’ayant
véritablement une représentativité au sein de la
diaspora » ;
Les responsables des
fédérations MLPC et RDC s’inscrivent dans une posture anti-démocratique,
sectaire et contre-productive. Une telle posture ne saurait étonner d’autant
plus que ces deux partis politiques ont été, il n’y a pas si longtemps au
Pouvoir. Ils ont été les premiers terribles concepteurs et praticiens de la
politique de division, de discrimination et d’exclusion socio-politique en
Centrafrique. Et, si encore aujourd’hui l’immense majorité de nos concitoyens
continue de subir les affres d’une telle politique avec le régime du Général
François BOZIZE, la responsabilité incombe grandement aux obscurantistes et
autres séparatistes du MLPC et du RDC qui l’ont érigé en véritable règle de
gestion de l’Etat pendant les vingt deux années (22) de leur exercice du Pouvoir
(1981 - 2003) En s’inscrivant dans cette logique révolue d’exclusion les
fédérations MLPC et RDC ne font-elles pas que donner raison au régime de
BOZIZE ?
L’oripeau de la
représentativité politique dont semblent se targuer les fédérations MLPC et RDC
pour prétendre disqualifier les autres structures de la diaspora et probablement
se réserver le beau rôle de « seuls et uniques interlocuteurs » au
pouvoir de Bangui pour le Dialogue politique n’échappe à personne. La notion
même de représentativité des organisations politiques dans le contexte de notre
diaspora est toute relative. Pour preuves : les scores assez explicites
réalisés en France par chacun des candidats des partis MLPC et RDC pendant
les dernières élections présidentielles où notre diaspora a participé aux votes
au même titre que les compatriotes de l’intérieur. D’autre part, sachant que le
nombre de ressortissants centrafricains en France est évalué à plus de 10000
individus (dix mille), il serait fort instructif de savoir de combien de
militants disposent les fédérations MLPC et RDC.
En prétextant informer le
public sur le fait que « seule une représentation de l’union des forces
vives nationales (UFVN) de la diaspora est habilitée à parler au nom des
fédérations MLPC et RDC, dans le cadre d’une concertation de l’opposition
démocratique de la diaspora » ;
Les responsables des
fédérations MLPC et RDC tentent de s’arroger le droit de s’exprimer au nom de
l’UFVN alors qu’ils n’ont aucun mandat précis de ce regroupement de partis et
associations politiques d’opposition. En clair, ils s’adonnent à une manœuvre
purement politicienne. Car, sauf preuve du contraire, il n’existe nulle part
ailleurs et encore moins en France, une « UFVN de la diaspora » !
Par rapport à la soi-disant
« information à l’attention de l’opinion nationale, internationale et
les autorités centrafricaines sur la non-désignation à l’heure actuelle d’aucune
autre personne (physique ou morale), pour les représenter, dans le cadre d’une
concertation de l’opposition démocratique de la diaspora » ; Les
responsables des fédérations MLPC et RDC tentent en réalité de jeter la
suspicion, le discrédit et l’opprobre sur des personnalités et organisations de
la diaspora. Ceci dans le but inavoué d’écarter des concurrents politiques
susceptibles de les gêner dans leur quête effrénée d’intérêts bassement égoïstes
et politiciens lors du futur Dialogue politique.
Alors que la première
Rencontre de concertation de l’opposition démocratique de la diaspora
centrafricaine a vu ses travaux sanctionnés par l’adoption à l’unanimité de
« Résolutions finales » fortes qui n’attendaient que d’être
mises collégialement en application, l’acte que viennent de poser les
fédérations MLPC et RDC constitue une véritable forfaiture et
trahison.
Que les dérives du Pasteur ZOKOE qui a
effectivement outrepassé le cadre de sa mission de « facilitateur du
dialogue » pour s’auto désigner « négociateur » d’accords
militaro-politiques (Cf. Accord de Syrte) pour le compte du régime au pouvoir
soient dénoncées est compréhensible, voir même politiquement soutenable.
Cependant, les amalgames délibérément entretenus par les responsables des
fédérations MLPC et RDC dans leurs deux publications ne peuvent que créer le
doute et le trouble au sein de l’opposition rassemblée et plurielle, dont celle
de l’UFVN ainsi que des structures parties prenantes de
Le GARC dénonce avec vigueur l’alliance purement tactique des fédérations MLPC et RDC en France. Une alliance destinée paradoxalement à fragiliser et à diviser le camp de l’opposition au régime du Général BOZIZE, stigmatiser et discriminer dans le but inavoué d’exclure des organisations et des personnalités crédibles de la diaspora du Dialogue politique inclusif que revendiquent toutes les forces sociales de Centrafrique afin de sortir durablement notre pays de la grave crise politique et militaire où il est plongé.
Pour le Comité de
Coordination du GARC
Franck SARAGBA,
Coordonnateur Adjoint
Téléphone : 06 22 98 30
68 / 06 18 43 43 43
E.mail : garc.comite@free.fr