Le gouvernement Centrafricain lance
un emprunt obligataire
Bangui, 30 mai 2007 (ACAP)- Le
Premier ministre Centrafricain, ministre des Finances et du budget, M. Elie
Doté, a présenté mardi 29 mai 2007 à l'hémicycle de l'Assemblée nationale, les
résultats d'une étude de lancement d'un emprunt obligataire sur le marché
financier régional de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique
centrale.
M. Doté a déclaré que cette étude
portait sur la possibilité d'une émission d'un emprunt obligataire par appel
public à l'épargne dénommé « RCA 8% net d'impôt 2007-2012 » sur le nouveau
marché financier de la CEMAC.
Il a rappelé que cette opération
fait partie des initiatives du cadre permanent de concertation Etat/secteur
privé, au même titre que la souscription de la part de l'Etat au capital de
Shelter Afrique, organe créé par la BAD avec son siège à Nairobi au Kenya pour
le financement de l'habitat qui contribue à l'amélioration du cadre de vie des
Centrafricains.
Le Premier ministre a indiqué que
les pays membres de la zone sont unanimes à soutenir un emprunt obligataire d'un
montant de 45 milliards FCFA que le gouvernement centrafricain devrait pouvoir
lancer, précisant que ce marché financier est un instrument de solidarité et
d'appui à la politique de développement des banques régionales et multilatérales
de développement.
Le chef du gouvernement a précisé
que les dons qui étaient de 90,8 milliards FCFA en 2006, sont projetés à 34,5
milliards FCFA en moyenne de 2007 à 2012, soit une baisse de plus de 61%,
hypothéquant ainsi l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement
(OMD).
Il faut noter que l'opération
permettra au gouvernement d'ici cinq ans d'assurer des investissements dans le
secteur des infrastructures nécessaires au désenclavement du pays, le secteur de
l'énergie afin de réduire les coûts de l'énergie et assurer l'approvisionnement
régulier de la ville de Bangui et la ville de Zongo en République démocratique
du Congo dans le cadre de l'intégration africaine.
Elie Doté a indiqué par ailleurs que
l'opération sera parrainée par la banque gabonaise et française internationale
(BGFI), filiale de la BGFI Bourse, filiale de la BGFIBANK et la société
financière africaine (SFA) Gabon, filiale du Groupe commercial bank.
L'opération qui a démarré mardi 29
mai prendra fin le 28 juin 2007, cette période pourrait toujours être renouvelée
avec l'accord des autorités de la COSUMAF
La valeur nominale de l'obligation
est de 10.000 FCFA sans limitation de montant minimum ou maximum de
souscription.
Mercredi 30 Mai 2007 - 17:06
Dagoulou/ACAP
Retrait du projet d'emprunt
obligataire
Bangui, 11 juin 2007 (ACAP)- Le
Président François Bozizé a annoncé, lundi à l'occasion du deuxième anniversaire
de son investiture comme président élu, sa décision de retirer le projet
d'emprunt obligataire lancé le 29 mai dernier par le premier ministre Elie Doté
et destinée à lever 45 milliards sur le marché financier sous-régional pour
financer des projets de développement.
« Nous avons décidé de surseoir à
cette opération tout en continuant les consultations », a déclaré François
Bozizé dans un discours prononcé devant le gouvernement et le corps diplomatique
réunis au palais présidentiel à l'occasion de la célébration du deuxième
anniversaire de son investiture comme président élu de
Dans une conférence de presse à
laquelle prenait part une quinzaine de journalistes des médias nationaux et
internationaux, le chef de l'Etat centrafricain a justifié le retrait de ce
projet par le désaccord des institutions financières internationales qui
estiment trop élevé le taux d'intérêt de 8% retenu pour cette opération.
Abordant les questions politiques,
le président de
« Je demeure ouvert à toute
approche, toute suggestion qui permettrait à la grande famille centrafricaine de
se retrouver », a-t-il affirmé, relevant toutefois que le dialogue devait selon
lui se faire « sans hâte ni précipitation
« Le problème de la sécurité et le
problème de la rébellion doivent être l'affaire de tous les centrafricains », a
encore déclaré François Bozizé, qui a invité les hommes politiques des zones
affectées à s'y rendre afin de convaincre les populations et les rebelles des
méfaits de ce phénomène.
Il
a lancé un appel à la communauté internationale, invitée à donner une bouffée
d'oxygène à
Actualité
Centrafrique de sangonet