Compromis autour du comité préparatoire du dialogue inclusif en Centrafrique

Bangui, 5 Octobre 2007 (ACAP) - La majorité présidentielle l'opposition démocratique et la société civile ont adopté vendredi 5 octobre 2007, au cours d'une rencontre avec le Président de la République, François Bozizé, un compromis sur la composition du Comité Préparatoire du Dialogue politique inclusif, qui comptera finalement 23 membres.

Selon le quota arrêté au terme de 5 heures de discussions en présence du corps diplomatique, les pouvoirs publics occuperont 5 places, la rébellion armée 3, la société civile 5 places, tandis que la majorité et l'opposition seront à égalité avec 5 places chacune.

Cette composition se caractérise par la réduction du nombre de places réservées aux pouvoirs publics, dont la représentation avec 7 sièges (selon la répartition initiale) avait conduit l'Union des forces vives de la nation (Ufvn, opposition) à annoncer son retrait du processus de dialogue en raison, entre autres, de la « surreprésentation » des pouvoirs publics.

Cette rencontre a pu examiner au fond les préoccupations soulevées par l'opposition démocratique, notamment la désignation du lieu du dialogue politique inclusif et la présidence de son comité préparatoire, qui selon l'Ufvn est du ressort du comité préparatoire et non pas du Chef de l'Etat.

Le Président François Bozizé a demandé aux acteurs politiques et à la société civile de communiquer les noms des personnalités choisies au Secrétaire Général de la Présidence de la République qui aura pour tâche de proposer notamment la date, les termes de référence du dialogue politique inclusif et de pouvoir rencontrer les compatriotes de l'extérieur.

Répartition des 23 places que compose le Comité préparatoire :
- les pouvoirs publics :   5
- la rébellion armée :      3
- la société civile :         5
- la majorité :                5
- l'opposition :               5


 

Vers la mise en place d'un comité préparatoire du dialogue politique inclusif en Centrafrique

Bangui, 02 octobre 2007 (ACAP)- Le Président de la République, François Bozizé, a entériné, mardi à l'issue d'une rencontre au palais présidentiel, la proposition visant à mettre en place un comité composé de 23 membres pour préparer le dialogue politique inclusif qui devrait réunir très prochainement les différents acteurs politiques ainsi que la société civile.

Sur les 23 places prévues, la majorité et l'opposition seront à égalité avec 5 places chacune, tandis que les pouvoirs publics en occuperont 7 et 3 pour la rébellion armée, au même titre que la société civile.

Le général Bozizé a demandé aux acteurs concernés de lui communiquer très rapidement les noms des personnalités choisies pour occuper les places ainsi attribuées au sein de ce comité qui aura pour tâche de proposer notamment la date et les thèmes du dialogue politique inclusif.

Il a, par ailleurs, souligné le caractère inclusif de ce dialogue en indiquant que même le président déchu Ange Félix Patassé et son ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Demafouth pourront y prendre part.

Mais il a toutefois observé qu'il n'était pas disposé à s'immiscer dans le fonctionnement de la justice pour les cas de ces deux personnalités qui pourraient avoir des démêlés avec celle-ci.

La mise en place du comité préparatoire intervient après une série de concertations engagée par le Président de la République avec les différents acteurs de la vie nationale depuis 15 jours dans le but de préparer la tenue du dialogue politique inclusif préconisé par ces derniers comme moyen de règlement du problème de la rébellion armée qui sévit dans le nord du pays depuis juin 2005.

 


 

FORCES REPUBLICAINES NOUVELLES : Déclaration au sujet du dialogue politique inclusif en Centrafrique

 COMMUNIQUE DE PRESSE

 

La Coordination nationale des Forces Républicaines Nouvelles (FRN) plate-forme de concertation stratégique et d’action politique des organisations de la Résistance nationale armée composée de 

- De  personnalités acquises aux principes de la rupture avec des idées surannées qui ont présidé à la conduite des affaires du pays depuis son indépendance et de fait défenseurs de la République.
- Union
des forces républicaines (UFR) 

- Armée patriotique pour la restauration de la République (APRD)  
- Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ)  
- Front démocratique centrafricain (FDC)  
 
- Collectif des officiers libres (COL)

 

vient d’apprendre qu’à la suite d’une réunion tenue à Bangui, le vendredi 05 octobre 2007, le chef de l’Etat, le Général Président BOZIZE, les membres de sa mouvance présidentielle, certains dirigeants de l’opposition politique et de la société civile ont conclu un « accord » pour la mise en place d’un comité préparatoire du dialogue politique inclusif.

 

Le Général BOZIZE vient d’opposer son absolutisme présidentiel de manière impériale à l’humble demande d’un dialogue démocratique, inclusif et global. L’impérial BOZIZE montre ses limites à la base de la conception démocratique : discuter dans la transparence.

 

Pour les FRN, cet « accord » trouvé à la va-vite, et qui porte essentiellement sur des questions de quotas de participation au comité préparatoire du dialogue, de désignation du président du comité, des perdiem à verser aux uns et aux autres ;

est manifestement la preuve d’une nouvelle mascarade politicienne dont beaucoup l’ont accompagné dans son calamiteux coup d’état du 15 mars 2003 associé à un autre groupe ayant servi comme faire valoir à la mascarade d’élection qui s’en est suivie complétée par un arrivage « de grands gosiers » débauchés par de grosses coupures de CFA .

 

Pour les FRN, ce nouvel « accord » qui ressemble à s’y méprendre aux précédents accords mort-nés signés à Syrte (Libye) avec Martin KOUMTAN MADJI alias Abdoulaye MISKINE alias MOUSTAPHA et à Tiringoulou (Centrafrique) avec Zakaria DAMANE n’a pour avenir que l’échec.

 

Au lieu de répondre à l’exigence de la majorité des centrafricains de voir se tenir un dialogue sérieux, transparent et ouvert à tous les protagonistes nationaux de la profonde crise politique, humanitaire et sécuritaire que traverse notre pays, le régime en place tente maladroitement d’encadrer et de verrouiller les choses pensant ainsi pouvoir se faire re-légitimer par un pseudo dialogue comme celui qu’il s’est précipité d’organiser après le putsch du 15 mars 2003.

 

D’ailleurs, d’aucuns semblent ignorer qu’aujourd’hui le seul objectif du Général Président BOZIZE qui voit son pouvoir vaciller et agoniser, est de gagner du temps par la tromperie et le mensonge auprès de la Communauté internationale ainsi que la menace, la violence meurtrière à grande échelle et la corruption de ses opposants politiques et militaires. 

Les FRN déclarent n’être en aucun cas liées par les décisions issues de toutes les rencontres qui ont été organisées à Bangui, depuis le mois de septembre 2007 jusqu’à ce jour concernant l’organisation du dialogue politique inclusif.

Comme nous l’avons toujours exigé, seule la désignation d’une médiation internationale chargée de la préparation, de la conduite et du suivi du Dialogue politique inclusif permettrait de garantir le sérieux, l’équité et le caractère opposable des décisions de ce forum national à toutes les parties prenantes. Ce principe est non négociable

 

Par conséquent, l’ouverture de pourparlers préparatoires du Dialogue politique inclusif ne peut se faire qu’après la désignation d’un médiateur international. Lequel (médiateur) doit impérativement être accepté d’un commun accord par tous les protagonistes de la crise actuelle et, bénéficié du soutien de la Communauté internationale. 

 

En effet, seul une médiation internationale désignée par consensus aura l’autorité et la légitimité indispensables pour pouvoir proposer et faire avaliser les termes de référence du Dialogue politique inclusif. 

Enfin, nous voudrions attirer particulièrement l’attention de certains dirigeants de partis et organisations politiques de l’opposition, de bonne foi mais ignorant la posture roublarde de BOZIZE qui a neutralisé tous ses compagnons de route sauf ceux tentés par des strapontins ministériels, sur les risques graves qu’ils font courir à toute la Nation centrafricaine en acceptant de jouer le jeu du Général Président BOZIZE qui tente par tous les moyens de faire avaliser préalablement le principe d’une re-légitimation inconditionnelle de son pouvoir par le prochain dialogue national.

Cela ressemble étrangement au reniement avant le 1er tour et entre les deux tours du comportement anti national de ceux qui ont vendu leur âme lors de la mascarade élection de l’impérial BOZIZE 1er nous prions Dieu d’éloigner des lèvres des pauvres Centrafricains « cette nouvelle coupe de vin satanique »,pour l’heure chacun sait ce qu’il a à faire.

 

Fait à Paris, le 06 octobre 2007
Pour le Bureau National des Forces Républicaines Nouvelles,


Christophe GAZAM BETTY

Coordonnateur National

 

 


 

Centrafrique/Politique : l'opposition claque la porte du dialogue inclusif

Bangui, mercredi 3 octobre 2007 ACAP) - L'Union des forces vives de la nation (Ufvn), regroupement des partis politiques d'opposition, a annoncé mardi qu'elle ne prendrait pas part au dialogue politique inclusif prévu pour se tenir prochainement à Bangui et dont la taille du comité préparatoire a été défini par le Président de la République François Bozizé.

Dans une déclaration rendue publique peu après l'annonce du chef de l'Etat, Le Coordonnateur de l'Ufvn, maître Henri Pouzère, a justifié cette décision par des griefs à l'endroit de ce dernier, à savoir notamment « la surreprésentation des pouvoirs publics et sa majorité », « le silence coupable du chef de l'Etat face aux injures et menaces de mort proférées à l'endroit des membres de l'opposition ».

L'Ufvn conteste également « la détermination du lieu par le Président de la République, alors que cela relève de la compétence du comité préparatoire » et l'absence de garanties quant à la participation des compatriotes de l'extérieur » ainsi que « la désignation du président du comité préparatoire par le Président de la République ».

Réagissant mercredi à la décision de l'Ufvn, M. Cyriaque Gonda, porte-parole du Président de la République, lui a demandé de se ressaisir pour que le dialogue politique inclusif en cours de préparation puisse se tenir dans l'intérêt du peuple centrafricain.

« Nous sommes tous condamnés à nous entendre pour mettre fin aux souffrances du peuple centrafricain et que ce dialogue se tiendra dans des bonnes conditions avec la participation de tous », a notamment déclaré M. Gonda dans un communiqué de presse.

Selon M. Gonda, l'opposition politique démocratique, qui a demandé le dialogue politique inclusif, devra s'armer de beaucoup de patience, de froideur d'analyse, de sagesse et, surtout, de patriotisme.

Quant au porte-parole du gouvernement, M. Aurélien Simplice Zingas, il a justifié la tenue à Bangui de ce dialogue par l'impossibilité pour l'Etat, en butte à d'énormes difficultés financières, d'organiser à l'extérieur ce forum auquel devraient participer quelque 400 personnes.

M. Zingas a également évoqué la nécessité pour la population centrafricaine de suivre le déroulement des travaux de ce dialogue.

Il a, par ailleurs, rappelé que l'ancien président André Kolingba avait bien fait le déplacement de Bangui, en octobre 2003 pour prendre part aux travaux du Dialogue Nationale et que l'ancien chef rebelle Abdoulaye Miskine avait séjourné sans encombres à Bangui, en février 2007, avant de quitter le pays.

Cette controverse autour du prochain dialogue politique inclusif intervient au lendemain d'une réunion tenue par le Président de la République avec les partis politiques et la société civile, et au terme de laquelle il a annoncé que le comité préparatoire de ce dialogue serait composé de 23 personnalités issues d'horizons divers.

Actualité Centrafrique de sangonet