Discours du président François BOZIZE, le 1er décembre 2007, à l'occasion du 49e anniversaire de la République Centrafricaine: documents audio et texte

 


 

MESSAGE DE BOZIZE A LA NATION le 1er DECEMBRE 2007

Centrafricaines, Centrafricains,
Très chers compatriotes,
Au lendemain du référendum du 28 septembre 1958 constituant la Communauté, la République centrafricaine était proclamée. Ainsi, le 1er décembre 1958, notre pays entrait dans le concert des Nations.
A la veille du cinquantenaire de cette proclamation que nous célébrerons l'année prochaine, je suis heureux que la fête revienne dans la Capitale, répondant en cela aux vœux de la grande majorité de la population banguissoise qui s'est sentie privée des festivités depuis trop longtemps.
Notre pays a traversé des moments difficiles, très difficiles, sur lesquels je ne vais pas m'étendre ce soir ; car vous connaissez mieux que quiconque les souffrances et les humiliations

que vous avez endurées dans votre chair ; par la perte ou l'avilissement d'un proche parent.
L'heure est venue d'exorciser les démons du passé, en nous tournant résolument vers l'avenir pour rebâtir, ensemble, notre pays et laisser en héritage aux générations futures, une patrie reconstruite où il fait bon vivre.
Le gouvernement vient d'enregistrer un succès notable par l'organisation de la Table Ronde des Partenaires au Développement à Bruxelles, le 26 juin 2007. Cette performance est le couronnement d'un long processus dont les étapes ont été :
- le réengagement des partenaires au développement au quatrième trimestre 2006;
- l'appui du FMI au programme du gouvernement par l'octroi de la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC) en janvier 2007 ;
- le passage au Club de Paris en avril 2007 et;
- l'atteinte du Point de décision de l'initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) en septembre 2007.
La communauté internationale s'est largement mobilisée à Bruxelles et y a fait des annonces substantielles de contributions financières en faveur de notre pays.
La République Centrafricaine se trouve donc au seuil du décollage économique en profondeur pourvu que nous réussissions à mobiliser les financements promis en maintenant nos efforts d'assainissement des finances publiques, en renforçant le respect des droits de l'homme et en persévérant dans la bonne gouvernance.
La balle est donc dans notre camp, et la communauté internationale a les yeux tournés vers nous. Il est plus que temps de mettre un terme aux luttes intestines qui sapent notre économie, détruisent les infrastructures et fragilisent la solidarité nationale.
Voilà la justification de la politique de la main tendue que je ne cesse de prôner. Une fois de plus, je lance un appel solennel à tous les compatriotes qui, à un moment ou à un autre, ont cru devoir prendre les armes pour défendre leurs idées. Asseyons-nous ensemble et parlons. Ce qui nous unit est plus profond et plus essentiel que ce qui nous divise.
Il y a quelques mois, certains compatriotes ont exigé de l'Exécutif la tenue d'un Dialogue Politique Inclusif. Quel meilleur cadre pour enfin se parler en face et dissiper définitivement tous les désaccords ? Mais il faut aller à ce dialogue, sans calcul, en faisant la place à chaque composante de la société centrafricaine et en donnant la parole à chaque entité politique active sur la scène nationale, tout en respectant la Constitution de la République.
Pour
ma part, même si nous attendons toujours la désignation par ses organes du délégué représentant une faction armée rebelle, je viens de mettre en place le Comité Préparatoire dudit Dialogue Politique Inclusif, en privilégiant la participation de l'ensemble des formations politiques de l'opposition démocratique.
Pendant les heures difficiles que j'ai évoquées, l'appui de la Force Internationale de la CEMAC (FOMUC) a été appréciable auprès des Forces Armées centrafricaines. Je voudrais remercier ici les Chefs d'Etat de la CEMAC qui ont mandaté cette force, sans oublier la communauté internationale et particulièrement l'Union Européenne, qui lui a fourni les moyens matériels et financiers de son action.
L'année 2008 sera une année décisive en ce qu'elle verra le lancement des pôles de développement à l'initiative de l'Union Européenne. Ce projet vise à révolutionner des conditions de vie des populations de l'arrière pays, dans les zones les plus démunies et les plus peuplées, en leur apportant des équipements et les services sociaux de base et en aménageant leur environnement urbain. Mais cette initiative ne pourra voir le jour si la sécurité n'est pas rétablie sur l'ensemble du territoire. Aussi, j'invite les derniers belligérants à faire la paix des braves.
Chers compatriotes,
L'occasion est belle d'apporter enfin à nos populations meurtries, la paix, la sécurité et les moyens de leur développement économique. Ne laissons pas cette chance nous échapper.
Dans le secteur agricole, la dette sociale des cotonculteurs continue d'être progressivement résorbée.
Les conditions sont ainsi créées pour que les préfectures qui ont jadis été les championnes de la culture du coton se remettent au travail.
Pendant plusieurs années et jusqu'au sursaut patriotique du 15 mars 2003, notre pays a connu une grande instabilité politique avec son cortège de troubles sociaux, de violences, de pillages et de destructions.
Dans ce contexte de délabrement du tissu économique et social, le système de santé a subi des dégradations qui ont durablement entamé sa performance et sa capacité de réponse.
Les taux de morbidité et de mortalité n'ont pas cessé de croître eu égard aux déplacements de populations rendues vulnérables car vivant dans un environnement précaire et exposées aux maladies infectieuses et parasitaires : le système de santé qui était assez faible pour ce qui est de sa performance a certainement bénéficié de l'engagement politique très fort exprimé au niveau le plus élevé ; ce facteur ayant été très déterminant pour restaurer la crédibilité du système sanitaire et rassurer les bailleurs qui ont apporté et continuent d'apporter l'essentiel des ressources pour la mise en œuvre des programmes de santé bénéficiaires d'un système de suivi/évaluation.
Les équipes en place sur les différents programmes se structurent et se renforcent progressivement parce que les objectifs ont été clairement définis pour chacune d'elles.
L'Alliance Mondiale pour les Vaccins et l'Immunisation vient de récompenser la qualité de ce travail en octroyant 1.300.000 Dollars pour le renforcement du système de Santé. Le Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme a approuvé la soumission de la RCA au 7ème round pour porter à échelle la prise en charge des malades du Vih/Sida.
La protection des populations vulnérables, à savoir les femmes et les enfants, constitue un axe prioritaire de la politique sociale du gouvernement. Je forme le vœu que, lors de l'examen du projet de loi portant nouveau Code de Procédure Pénale, l'Assemblée nationale renforce les mécanismes de protection des enfants.
Centrafricaines, Centrafricains, chers compatriotes,
Je vous souhaite une bonne fête nationale.

Vive la République

Source : Rédaction Le Confident  - Mercredi 05 Décembre 2007 -  http://www.leconfident.net

 


 

 

1er décembre 2007: An 49 de la proclammation de la RCA

Discours du chef de l'Etat centrafricain, le président François Bozizé à l'occasion du 49e anniversaire de la proclammation de la République Centrafricaine le 1er décembre 1958 (Source : http://www.acap-cf.info)

Document à écouter en 3 parties (format mp3) :

Discours de François Bozize, 1er dec. 2007 (partie 1)
Discours de François Bozize, 1er dec. 2007 (partie 2)
Discours de François Bozize, 1er dec. 2007 (partie 3)


 

Célébration du 49ème anniversaire de la République Centrafricaine

Bangui, Samedi 1er décembre 2007, ACAP - Des milliers de centrafricains ont pris part samedi 1er décembre 2007, au défilé marquant le 49ème anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine, sur l'avenue des Martyrs à Bangui.

 

Ce grand défilé qui a mobilisé toute la population de la capitale centrafricaine ainsi que celle des villages alentour, a été exécuté en présence du couple présidentiel de la République du Congo, Antoinette et Dénis Sassou Nguesso, invité pour la circonstance, et du couple présidentiel Monique et François Bozizé.

 

Cela n'était pas arrivé à Bangui depuis plus de trois ans. Car, dès son arrivée à la magistrature suprême de l'Etat en 2003, le président François Bozizé a renvoyé la quasi-totalité des manifestations nationales à l'intérieur du pays pour dit-il « être plus proche de la population qui a connu des moments difficiles ».

 

Pour cette année, après la paix sociale retrouvée, il a décidé de ramener les festivités du 1er décembre à Bangui, répondant ainsi aux préoccupations de la population de cette ville qui se sentait « privée » des réjouissances nationales.

 

Ainsi donc, toute la population, militaires et civils, partis politiques et confessions religieuses ont tous répondu présent à ce grand rendez-vous national.

 

Il convient de rappeler que la République Centrafricaine a été proclamé le 1er décembre 1958 par le président Fondateur, Barthélémy Boganda, tandis que l'indépendance a été proclamée le 13 août 1960.

 

Source : http://www.acap-cf.info

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