ELECTIONS OU DIALOGUE NATIONAL
BIS ? :
« La marche forcée vers la répétition de l’histoire ou le règne des Conjurés »
"Il est inutile de rentrer le ventre en
traversant la rivière si l'eau arrive jusqu'au cou" Proverbe bambara.
L’histoire se moque souvent des individus qui la
considèrent comme un terrain vague où ils peuvent venir se soulager impunément
et des peuples qui délèguent indéfiniment leurs existences aux mains de certains
de leurs fils qui assurément les conduisent sans cesse dans l’impasse. Avec
Bozizé, elle nous place devant le miroir de nos travers et nous appelle à
reformer nos méthodes politiques et notre Centrafricanité en optant pour une
alternative nouvelle fondée sur des choix éthiques et moraux profonds ayant pour
objectifs de consolider le désir de vivre ensemble en réunissant les conditions
nécessaires qui garantiront des résultats et qui permettront de transformer la
réalité de nos masses.
Il existe des dates clés dans l’histoire d’un pays.
Chez nous, le 13 août est de celles là. C’est dans ce cadre là que le discours
du président de la république était très attendu. J’étais de ceux qui
l’attendaient, non pas pour une sublime révélation, mais pour y déceler le sens
de la réalité, de nos réalités. Au final, c’était une grande
déception.
Au-delà
du discours du chef de l’état, c’est la principale annonce de ce 13 août 2007
qui a retenu mon attention. Elle sera donc le thème central de cette
tribune.
Une
Hérésie Présidentielle
Le chef de l’état a dit : « Pour terminer, je
voudrais me réjouir avec vous de ce que la date du 13 août, de notre
indépendance, coïncide avec celle du 13 août 1940 date à laquelle notre
territoire s'était rallié au Général De Gaulle. »
Il s’agit ici, ni plus ni moins d’une lecture de
l’histoire qui ne correspond pas à la réalité et dont l’analyse met en avant
trois éléments :
1.
le manque
de sérieux dans la préparation et la rédaction des discours du président de la
république et le manque de connaissance historique profonde de notre
pays ;
2.
l’opportunisme ;
3.
le syndrome
chronique du colonisé, même à l’époque du décomplexé historique qu’est
Sarkozy.
Le 13 août 1940 est une date insignifiante dans la
grande histoire Centrafricaine, elle n’a de valeur que le papier sur lequel fut
écrit le discours du 13 août 2007. L’Oubangui-Chari ne s’est rallié pas à cette
date. Son ralliement à
Cette affirmation péremptoire du 1er
d’entre nous qui ne correspond pas
à la vérité historique
est à dénoncer et cette tendance à nous
infantiliser est à condamner. C’est vrai que l’ignorance est le terreau fertile
de tout pouvoir brutal et c’est sans doute dans ce registre là qu’il faut
cataloguer le discours de Mr Bozizé et aussi l’attitude de la classe politique
et des intellectuels centrafricains qui ont peu dénoncé ces quelques mots, mais
qui sont graves à l’échelle identitaire globale.
Revenons à l’annonce du 13 août 2007 : « A présent, je voudrais vous réaffirmer ma volonté d'aller avec vous dans les meilleurs délais, à ce dialogue politique. A cet effet, j'ai décidé qu'il soit mis en place, en concertation avec les acteurs de la vie nationale, un comité préparatoire du dialogue qui déterminera les modalités pratiques aussi bien organisationnelles que substantielles, pour un bon déroulement de cette importante concertation.
Au cœur de l'Afrique le ridicule ne tue pas, quelle chance !
Quelle est la
situation ?
Selon une récente publication de
La misère qui sévit en Centrafrique, la
plus absolue qui soit; ne fait que s’amplifier. Les réalités sanitaires sont
néandertaliennes, les réalités macro-économiques ne figurent même pas au
programme des pires catastrophes économique et financière qu’on enseigne dans
les écoles de commerce et de finance, les réalités scolaires sont calamiteuses
...
La déconfiture est générale. Le pays ne fonctionne
plus sur les plans institutionnel, économique, sécuritaire et socioculturel.
Du côté de l'assemblée nationale, c'est la sieste,
une sieste à durée indéterminée dans la moiteur équatoriale de Bangui.
Chuuut, pas de bruit, les honorables s'honorent de la curée prochaine
de substituts qui légifèrera à leur place et d'un comité de suivi du
dialogue probable qui contrôlera les activités, si activités il y a, de
l'exécutif.
Ce n'est
guère mieux du côté du pouvoir. L'intimidation est érigée en règle de
gouvernement. Ici, c'est la case de Birama, là, sprinter est
salutaire...Tout est à l'emporte pièce. La déclaration de politique générale du
premier ministre s'est muée en document d'archives. Faute de mieux, les vieilles
recettes reviennent au goût du jour pour faire illusion. ESFOA, JPN,
Réhabilitation, Prières et Jeunes, Concentration du pouvoir… toutes choses
absentes du discours programme du premier ministre Elie Doté dont personne ne
s’en souvient.
Nous assistons en ce moment à la démonstration de
l’essoufflement d’une idéologie: le knkisme, cet imaginaire politique brouillon
et creux dont une preuve supplémentaire vient d’être donner par la mystification
faite autour du 13 août 1960 et la convocation du prochain dialogue national.
A grande enjambée, nous assistons aussi à
l’auto-focilisation d’une génération d’illusionniste, la majorité présidentielle
qui connaît une période dépressive en ce moment et incapable de tenir ses
engagements aussi bien sur le plan local qu’international.
Exemple : Une
politique de réduction de la masse salariale a été mise en oeuvre par le
gouvernement Centrafricain sur recommandation des institutions financières
internationales. Comble du paradoxe, les accords signés à Syrte et à Birao
mettent à mal cet équilibre budgétaire recherché avec la clause d'intégration
des rebelles dans l'armée Centrafricaine. Sa conséquence sera l'augmentation de
la masse salariale, ce qui n'aurait pu être obtenu par dialogue avec les civils.
Triste conséquence, pas plus d'instituteurs, d'infirmiers, de médecins
mais plus de porteurs d'armes. C’est le langage des armes qui est entendu,
entretenu et développé, quelle triste réalité ?
Barbare conception de l’état : savoir manipuler
une arme et une bande d’égarés, assure assurément sous Bozizé une place de
conseiller à la présidence et des postes dans l’armée pendant que faute de
table bancs, nos enfants s’assoient par terre à l’école, meurent comme des
mouches faute de prise en charge médicale conséquente, d’eau potable de mauvaise
qualité…
C’est dans une telle atmosphère que l’on assiste à
la magouille et à la manœuvre du nouveau dialogue national, annoncé le 13 août
2007, quel crime !
Un
dialogue Inutile
« Au cours des deux dernières
décennies, la vie publique en Centrafrique a été marquée par des crises sociales
et militaro-politiques récurrentes qui ont eu des conséquences désastreuses sur
le niveau de développement du pays et sur la condition sociale de ses
populations.
Conscients que les solutions de
sortie de crises passaient par une large concertation nationale, les groupements
à caractère non officiel comprenant les partis politiques, les syndicats et
autres forces vives de la nation, ont unanimement réclamé la tenue d’un Dialogue
entre les filles et les fils de Centrafrique. » C’est en ces termes là, que débute l’épais
rapport du dialogue national de 2003. Quatre ans après, qu’en est-il du
diagnostic et des solutions préconisées ?
Aux vues du développement de l’actualité de ces
dernières semaines, l’on est en droit de se demander si, exceptionnellement en
Centrafrique ; l’histoire est vide
d’enseignements ?
La mise en place du mécanisme pour la tenue d'un
nouveau dialogue révèle l'absence de vision de la classe politique
Centrafricaine. On ne peut pas avoir mener le processus démocratique à ce point
(4) pour revenir allègrement à la case départ.
Conférence nationale, dialogue national ou autre Séminaire National,
sont des institutions de sortie de crise. Elles précédent l'installation des
organes de l'Etat qui, une fois en place travaillent de leur
mieux au bien-être du peuple. C'est un impératif. L'autre impératif,
celui-ci catégorique, est de pérenniser les institutions dont le peuple
s'est librement doté.
A l’exception du
farfadet de Lomé qui n’était pas présent en 2003 mais dont la famille politique
fut présente et dont les rejetons ont retrouvés le chemin de Bangui et qui
soupire après cette grand-messe afin de revenir dans le jeu, car le Tribunal
Pénal International n'est pas loin ; tous les acteurs vivants se sont
succédés à la tribune du DN. Au sortir de ces assises, « Plus Jamais
ça !», comme lors du procès de Bokassa a été dit. Un comité de suivi de ce
dialogue a été mis en place avec sous la main, l’énorme cahier de
recommandations des assises du dialogue national et un médiateur de la
république a même été désigné. Depuis lors, c’est le silence radio. Aucune
évaluation sérieuse n’a été entreprise, personne ne sait ce que sont devenues
les recommandations de ce dialogue. Et par magie ou par tautologie, on nous
parle d’un nouveau dialogue national ?
A-t-on analysé les causes et les origines des
mouvements armés ou sont passées les institutions de la république pour
nous garantir paix et sécurité ?
A quoi servira cet énième
dialogue ?
Le
dialogue national sera-t-il créateur d’emplois manufacturiers, industriels ?
Aura-t-il un effet sur la répartition des revenus ? Décidera-t-il de confier la
direction des régies financières aux expatriés ?
A ces multiples interrogations, la réponse du chef
de l’état enlève toute ambiguïté et ceux qui espèrent que ce forum là, sera le
bon, qu’il permettra de résoudre tous les problèmes n’ont qu’à bien se tenir, la
montagne des palabres centrafricaines accouchera certainement s’une
souris : « … nous avons à gérer l'impatience de ceux qui veulent un
‘‘Dialogue politique'' inclusif et immédiat, espérant y trouver la solution à
l'agitation sociale, voire la rébellion » (5)
In fine cela veut dire : on
ergote, on signe des amnisties, on se partage des postes ministériels dans un
ensemble appelé gouvernement d’union nationale, on se partage la dépouille de
« Prenant la mesure de la destruction des
infrastructures économiques de notre pays et de l'émiettement de son tissu
social, considérant par ailleurs que rien de durable ne peut se construire sans
une très large adhésion populaire, j'ai résolument pris le parti de tendre la
main à tous les compatriotes, de toutes les régions et quelle
que soit leur coloration politique, afin
que chacun apporte sa pierre à l'édification nationale. Aucun des adversaires
politiques d'hier n'a été tenu à l'écart. Les témoignages de cette affirmation
se reflètent dans la composition du gouvernement. » (6)
Que faire, où se trouve
l’urgence ?
Comment faire fonctionner l'appareil de l'état ?
Quelle administration pour les douanes, les impôts, l'éducation nationale
? Quel type d'enseignement ? Quel système de santé ? Quelle
convergence pour
L’urgence
d’aujourd’hui est de relancer l’économie et d’assurer la sécurité. On a beau
épiloguer, dialoguer et convoquer tous les états généraux imaginables et
inimaginables, la situation continuera à se dégrader.
Le peuple s'est pourtant prononcé
massivement en 2005 : référendum constitutionnel, élections
présidentielles, élections législatives. Un gouvernement est en place. Qu'ils
travaillent chacun dans son domaine. Dans l'éventualité d'une crise, on revient
à la constitution pour la résoudre. Les instruments ne manquent pas : démission
du gouvernement, dissolution de l'assemblée nationale, motion de censure au
pire, démission du président de la république avec, dans la foulée, nouvelles
élections présidentielles. La légitimé de Bozizé contestée par les mouvements
armés et l’alternative que représente l’opposition est à conquérir dans les
urnes. Il est possible de consulter à nouveau directement le peuple sans avoir
à recourir à un aréopage coopté. Quoi de
mieux en démocratie ? Qui plus est, la réunion de ce forum est
inscrite nulle part dans la constitution.
Exit
le dialogue, place à la préparation des élections de 2010.
« Ne vous considérez plus comme des victimes. Le moment est venu pour que vous assumiez vos responsabilités. N'hésitez pas un seul instant à sanctionner des acteurs politiques aux comportements inadmissibles. Votez contre eux » Kofi Annan.
Ce qui est dramatique dans ce que traverse notre
pays, c’est que les acteurs ont oublié où se situe le nord magnétique. Au milieu
du tumulte ils n’entendent pas. Les problèmes essentiels de l’heure sont le non
respect des dispositions constitutionnelles. Nous avons d’une part un pouvoir
qui a oublié la base sur laquelle il a été élu et des compatriotes qui ont
oublié que les armes ne sont plus les moyens légaux de règlement de problèmes
politique et judiciaire voire personnel.
Le mal dont souffrent la classe politique
centrafricaine en général et le pouvoir en place en particulier est le manque de
vision, de pragmatisme, de nationalisme et de courage.
Où commence la démocratie ? Quel est le rôle du
chef de l’état ? Quel est le rôle du gouvernement ? Quel est le rôle
des députés ? Quel est le rôle de l’opposition ? Quel est le rôle des
médias ? Quel est le rôle de l’armée…C’est dans la réponse à ces
interrogations et surtout dans son application que se consolidera la démocratie
Centrafricaine et que grandiront nos hommes politiques.
Elu sur un programme avec des institutions dont il
devrait superviser la mise en place et consolider les bases ; Bozizé devra
dans deux ans et demi, remettre son mandat au peuple qui jugera s’il faut
renouveler l’expérience ou pas. Et c’est là que l’opposition, la société civile
et les médias ; au lieu de se faire complice d’un bilan dont le gérant
premier est déjà installé dans le wagon de sa destination finale, doivent se
démarquer, proposer une alternative au système en place, c'est-à-dire Bozizé et
aux mouvements rebelles, en dehors des deux, il existe une troisième voix :
la voix de
A deux ans et demi des prochaines élections, il faut
demander la révision du code électoral, exiger plus d’équité dans le financement
de la campagne, revoir le redécoupage électoral en fonction de la croissance
démographique, prévoir les mécanismes de surveillance afin d’éviter les
péripéties des arithmétiques électorales nocturnes de
2005.
De tous
les pays qui ont organisé des assises du type Conférence nationale entre les
décennies 80 et 90 ; notre pays est le seul qui a organisé ces assises plus
d’une fois avec les mêmes interprètes si on argue que la conférence de
réconciliation du Congo Brazzaville était une initiative qui devrait mettre fin
à la guerre civile et à la reprise du pouvoir par les armes du général Sassou.
Il existe donc un problème à double volet chez nous : CASTING et RESPONSABILITE.
La dramatique tragédie et la lancinante misère que
vit le peuple Centrafricain appellent tous les hommes de bon sens à œuvrer afin
de ramener le Centrafrique dans la civilisation, ce sera la révolte des Gens de
bien contre l’Injustice permanente et la « Misère Misérante ». Cette
situation qui n’a que trop durée est une insulte à l’humanité et cette histoire qui n’instruit pas, un
complot permanent contre notre intelligence.
L’unique alternative crédible au dialogue national
est la préparation de la tenue des prochaines élections générales auxquelles
devront prendre part, tous ceux que la loi centrafricaine autorise. C’est vrai
que l’on arguera que sans sécurité sur toute l’étendue du territoire, il serait
illusoire de parler d’élections, je le concède. Mais la tenue et l’exécution du
programme sécuritaire national sont de la responsabilité de l’exécutif et non
d’un aréopage hétéroclite dont les motivations sont politiquement infondées (7).
Il revient à Bozizé, à l’armée, à la police, à la gendarmerie et aux services de
renseignements de combattre ceux qui se sont mis au travers du chemin de la
nation en restant dans le cadre légal, uniquement. Ce n’est pas au dialogue
national de résoudre ce problème, d’ailleurs le pied de nez de Miskine prouve à
suffisance ce que vaut ces messes.
Il faut parcourir le pays, redynamiser la cité par
l’animation politique, créer des lieux de résistance par le verbe et la vision
et au final l’ouvrir en le préparant pour 2010. La
misère généralisée et le mécontentement populaire, la mauvaise gouvernance et
l’insoutenable corruption sont le fondement de cette action, de cette pédagogie
du concret que nous devrons opposer
à l’arrogance, à l’ignorance, à la trahison et à la ventrocratie afin de
créer une dynamique de rupture.
Telle est la mission, telle est notre mission. Car le prochain dialogue national, s’il a
lieu ; sera une abjuration politique et citoyenne que l’histoire et nos
enfants ne nous pardonneront pas, à nous, filles et fils de ces temps où le
Centrafrique erre.
Il nous faut
réunir les conditions qui garantiront des résultats afin de livrer :
1
La bataille
pour le développement (moral, structurel, infrastructurel,
économique) ;
2
L’instauration d’une véritable
démocratie ;
3
La maîtrise
de notre démographie, de notre environnement et le danger explosif du
SIDA.
Cette bataille multiforme qui passe par la
réappropriation de notre destin commun nous emmènera à relever le défi de
l’Organisation, de la Structuration et de la Gestion de la RCA dans sa double
dimension Unique c'est-à-dire comme Territoire et Nation.
Conclusion
Sur fond
d’instabilité politique, de faillite économique et de misère sociale ;
notre pays est devenu un « État-néant », un « Pays en perdition », ou
encore un « État
fantôme » où notre destin Commun est pris en OTAGE.
Un choix unique s’impose : créer un
nouveau Centrafrique en nous inspirant des erreurs du passé. En agissant de la
sorte, nous éviterons de nouveaux dialogues en consolidant nos institutions et
indiquerons aux prochains Miskine et Damane que l’on ne peut jouer impunément
avec la vie de millions d’individus.
Du nord au sud, de l’Est à
l’ouest et de la diaspora; il faudrait que des voix s’élèvent, qu’elles
condamnent cet éternel renoncement à l’avancement. Qu’elles forcent le pouvoir
en place à mettre tout en œuvre pour garantir des élections crédibles en 2010 en
commençant par résoudre les problèmes sécuritaires qui sont de son unique
ressort et constituent la colonne vertébrale de son bilan. Il faut dénoncer les
sponsors des rebelles et les pays qui les soutiennent ou les abritent; ils sont
les ennemis de notre pays, de notre démocratie en un mot de notre
Progrès.
Ce qui a manqué à notre pays depuis le 13 août 1960
à nos jours est un pouvoir Fort et Juste. 2010 sera l’occasion ultime de l’en
doter.
Le prochain dialogue
national ne sera pas le tabernacle pour la naissance du Messie. Ce ne sera pas
non plus la cour des miracles où pousse l’arbre à baguette magique. C’est une
vue de l’esprit,
une illusion d’optique dont nous
payons le prix depuis 1980.
L’annonce du début du
processus pour la tenue du prochain dialogue national est le signe de la
démission du pouvoir de Bozizé. Au lieu de faire face à ses responsabilités, il
pratique l’art de l’esquive en remettant ses propres engagements aux mains de
cet aréopage cyniquement appelé Dialogue national.
La mort la plus cruelle
est sans doute celle de l’Espoir. La tenue du prochain dialogue national signe
la fin de celui né des élections générales de 2005 et pose le problème de la
crédibilité du pouvoir de Bozizé.
Ce nouveau dialogue qu’il convoque, porte gravement
atteinte à l'ordre constitutionnel. C’est un coup d'état et tous ses tenants
sont des conjurés, gangrenés par une maladie infantile spécifique,
l'absence de vision.
Clément BOUTE-MBAMBA,
Une Passion pour le
Centrafrique
1 : Collection Mémoire et
Citoyenneté N°9 : Les Ralliements de l’Empire à
2 : 11
Août : le Tchad, 13 Août :
3 : Par exemple
le prix de la cuvette de manioc de
4 : organiser
des élections, voter une constitution, mettre en place toutes les institutions
de la république pour se retrouver finalement avec des institutions de gestion
de crises ?
5-6 : Extraits
du discours du 13 Août 2007 de Mr Bozizé, chef de l’Etat et ministre de
7 : lorsque le
président d’un des partis politiques les plus importants sur l’échiquier
Centrafricain, ancien candidat à l’élection présidentielle et législative de
2005 ; dit au micro de TV5 qu’il faut aller au dialogue national pour
savoir pourquoi les rebelles ont pris les armes, on croit rêver en entendant de
tels propos.
Actualité Centrafrique de
sangonet