Nganatouwa GOUNGAYE WANFIYO
Avocat
Avenue
Barthélemy BOGANDA
Immeuble New Montana
B.P. 1883 BANGUI
République
Centrafricaine
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58
Mobile : 00 (236) 75 04 41
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Europe ( 00 33) 6 25 24 95 66 ( 00 31 ) 6 272
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E-mail : goungaye@yahoo.fr
A
Monsieur Nicolas
SARKOZY
Président de la République
Française
Palais de
l’Elysée
55, rue
du Faubourg Saint Honoré
75008 Paris
Monsieur le
Président,
Notre pays,
Selon une idée assez répandue en France et au sein
de
Sans denier l’existence des répercussions de la guerre du Darfour dans notre pays, nous voudrions attirer votre attention sur le fait que les causes des conflits en Centrafrique sont d’abord et essentiellement internes. Elles sont dues au mode d’accession au pouvoir par la violence et à la gestion de l’Etat.
Certes, après la rébellion armée et le coup d’Etat
du Général Bozizé du 15 mars 2003, sur le plan strictement formel, des
institutions démocratiques ont été mises en place suite à l’adoption par
référendum de
A titre d’exemple et sans être exhaustif, l’on peut
relever les violations constantes de
L’Assemblée Nationale est une coquille vide.
L’indépendance de la justice est quotidiennement
menacée par les interventions intempestives et directes du chef de l’Etat sur le
travail des juges considérés à tort ou à raison comme corrompus ou comme des
adversaires du pouvoir exécutif. Les juges ne peuvent dire le droit dans la
liberté.
Sur le plan économique, les affaires de l’Etat sont contrôlées par un cercle familial et clientéliste ou sont gérées dans une opacité totale.
Les droits de l’homme sont bafoués et les nombreux
rapports établis par des organisations nationales et internationales sérieuses
sont unanimes sur les graves crimes commis par les mouvements de rébellion armée
mais surtout par
Face à cette situation, des voix se sont élevées pour demander la tenue d’un dialogue entre tous les protagonistes du conflit pour ramener la paix et la sécurité.
Opposé dans un premier temps à cette demande exprimée par les forces sociales et vives du pays, le Général Bozizé a fini par en admettre l’idée mais sous réserves d’en fixer lui-même les conditions en excluant certains protagonistes de la crise et en limitant sa portée.
C’est dans ce contexte que des citoyens centrafricains de toutes origines sociales ainsi que d’opinions diverses et variées ont décidé, face à la démarche du gouvernement qui va indubitablement aboutir à une impasse, de réagir en publiant un Manifeste appelant à la tenue d’un dialogue politique inclusif selon des modalités raisonnables et réalistes pour parvenir à une paix durable.
Ce document qui vous est transmis en annexe de la présente est une base de revendication citoyenne et démocratique. Signé au départ par quelques citoyens, des personnalités intellectuelles et politiques, il continue de recevoir de nombreuses adhésions.
La table Ronde qui a réuni les bailleurs de fonds
nationaux et multilatéraux, dont
Nous savons que le régime du Général Bozizé sans
base populaire mais reposant sur une gestion familiale et clanique, la violence
politique ainsi que la terreur militaire survit grâce au soutien important que
lui apporte
Les populations centrafricaines ont retenu vos
propos très forts lors de la campagne électorale française selon lesquels vous
alliez dans les relations de
Les Centrafricains épris de démocratie et de paix et aspirant à vivre en toute quiétude dans leur pays ne relèveront-ils pas un double langage de votre part si vous ne cessez tout soutien qui risque d’être considéré comme une complicité active avec un régime autocrate, de terreur militaire, d’oppression sociale tel que celui représenté par le Général Bozizé ?
Devant l’impasse dans laquelle se trouve notre pays, la seule chance qui s’offre aux Centrafricains c’est un vrai dialogue sans exclusion afin de ramener durablement la paix et la sécurité.
C’est pourquoi les signataires du Manifeste pour un dialogue politique véritablement inclusif en Centrafrique vous exhortent à apporter tous vos concours possibles à leur pays et au peuple centrafricain pour la concrétisation de cette ultime alternative politique nationale.
En effet, seul ce dialogue sans exclusion pourra permettre de trouver les voies et moyens en vue de la résolution du conflit politico-militaire en cours mais aussi de déclencher un véritable processus de sortie de crise dans notre pays.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre haute considération.
Grenoble, le 15 Novembre
2007
Pour les signataires du
Manifeste,
Me
Nganatouwa GOUNGAYE WANFIYO
Avocat au Barreau de
Centrafrique.
Pièce
jointe :
(1) Texte intégral du Manifeste pour un dialogue politique véritablement inclusif en Centrafrique.