La MICOPAX prend ses quartiers à Bangui (RCA)

Une importante cérémonie militaire s'est déroulée le 12 juillet à Bangui pour officialiser la mue de la Force multinationale en Centrafrique (FOMUC) mise en place par la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) en Mission de consolidation de la paix (MICOPAX) sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). A cette occasion, le Gabon a cédé le commandement de cette force au Congo.

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Bangui a sonné le clairon le 12 juillet pour matérialiser la passation du commandement militaire et la mutation de la Force multinationale en Centrafrique (FOMUC) en Mission de consolidation de paix (MICOPAX).

Présidée par le chef de l’Etat centrafricain, François Bozizé, la cérémonie a accueilli une importante délégation gabonaise, avec en tête le ministre du Travail, Jean François Ndougou, le chef d’Etat major général des armées, le général Ntory Longo ainsi que le Commandant en chef de la Gendarmerie nationale, le général Honoré Oléry. La République démocratique du Congo a été représentée en cette circonstance par le ministre de la Défense.

Cré
ée depuis 2003 par les Etats membres de la CEMAC pour assurer des opération de maintien de paix en République centrafricaine, le FOMUC, qui vient de céder sa place à la MICOPAX 1, avait toujours été dirigée par des officiers supérieurs gabonais.

Après les généraux Nkili, Ratanga et Mavoungou, le dernier en poste, Auguste Roger Bibaye Itandas a cédé le commandement de cette force le 12 juillet dernier au vice amiral congolais, Hilaire Mokoko.

Outre les contingents militaires, cette nouvelle force comprend une branche civile destinée notamment à aider au démarrage du dialogue politique inclusif préparé en République centrafricaine.

Jusqu'à présent la FOMUC, qui compte 500 hommes déployés depuis 2002, comprenait des contingents issus de la CEMAC. Elle est désormais élargie à CEEAC après l'accord de Brazzaville d'octobre 2007 entre les chefs d'Etat de la CEEAC.

Initialement, la FOMUC avait été déployée pour protéger l’ancien chef de l'Etat centrafricain, Ange-Félix Patassé, confronté à une rébellion dans son pays. Après son renversement par le général François Bozizé le 15 mars 2003, cette force a vu son mandat transformé en mission de sécurisation et appuie les Forces armées centrafricaines (FACA) dans sa lutte contre les coupeurs de route, les bandes armées, opérant dans le nord du pays.

Si la MICOPAX gagne en vitalité et en efficacité, la CEEAC aura marqué un pas important vers la recherche d’une paix effective et un développement durable des pays de la région en se dotant désormais d’une force de paix efficace et dissuasive.

Publié le 15-07-2008    Source : Gaboneco.com     Auteur : Gaboneco  


 

 

Centrafrique: la Mission de consolidation de la paix (Micopax) remplace la Fomuc

BANGUI, AFP, 13 juillet 2008 - La Force multinationale africaine en Centrafrique (Fomuc) est devenue samedi Mission de consolidation de la paix dans ce pays (Micopax) sous l'autorité de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (Céeac), a annoncé dimanche la radio centrafricaine.

Cette mission, essentiellement constituée de militaires, a désormais une branche civile destinée à aider au démarrage effectif du dialogue politique actuellement ébauché en Centrafrique.

Jusqu'à présent la Fomuc (500 militaires déployés depuis 2002) comprenait des contingents issus de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac). Elle s'est élargie à la Communauté économique des Etat de l'Afrique centrale (Céeac), après l'accord de Brazzaville d'octobre 2007 entre les chef d'Etat de cette communauté.

La Cémac comprend Tchad, Centrafrique, Gabon, Congo, Cameroun et Guinée équatoriale.

Créée en 1983, la Céeac regroupe, en plus de ces six Etats, l'Angola, le Burundi, la République démocratique du Congo (RDC) ainsi que Sao Tomé et Principe.

Les mêmes contingents vont rester jusqu'à décembre. La Micopax est renouvelable par tranche de six mois jusqu'en 2013-2015.

Le vice-amiral de la RDCongo, Hilaire Moko a pris le commandement de la force en remplacement du général gabonais Auguste-Roger Bibaye Itandas, à la tête de la FOMUC depuis 2005.

La mission doit être coiffée par un représentant spécial civil, Albert Akouéndégué. Celui-ci a été désigné par le président gabonais Omar Bongo Ondimba, en tant que médiateur dans la crise centrafricaine, mais un décret du président Joseph Kabila de la RDCongo, président en exercice de la Céeac devra entériner ce choix.

La Fomuc avait initialement pour objet de protéger le chef de l'Etat centrafricain de l'époque, Ange-Félix Patassé, confronté à une rébellion dans son pays.

Après son renversement par le général François Bozizé le 15 mars 2003, celle-ci a vu son mandat transformé en mission de sécurisation et d'appui aux Forces armées centrafricaines (FACA) dans sa lutte contre les "coupeurs de route" (bandits), les bandes armées, et des rébellions opérant dans le nord du pays.

Deux des trois rébellions du Nord ont conclu le 21 juin, à Libreville, un "accord de paix global" avec le gouvernement.

Cet accord était un préalable à l'organisation du "dialogue politique inclusif", qui doit rassembler toutes les parties centrafricaines (pouvoir, rébellions, opposition, société civile) pour sortir le pays, un des plus pauvres de la planète, de la grave crise financière et sociale qu'il traverse aussi et le pacifier entièrement.

Actualité Centrafrique de sangonet