Le président Bozizé appelle à la
mobilisation générale
Bangui, ACAP, mardi
22 janvier 2008 - Le président François Bozizé a invité, mardi, les forces de
défense et de sécurité ainsi que les forces vives de la nation à s'organiser
pour faire échec aux actions concertées des syndicats et des partis politiques
d'opposition, destinées à soutenir les fonctionnaires en grève depuis le 2
janvier pour des revendications salariales.
S'exprimant en sango
(langue nationale) au cours d'une réunion avec le haut commandement des forces
de sécurité, les représentants des opérateurs économique et les notables des 8
arrondissements de Bangui, le chef de l'Etat centrafricain s'est dit prêt à
faire usage des pouvoirs exceptionnels que lui confère
« Nous ne pouvons
pas nous contenter d'assister à la destruction de notre pays », a-t-il déclaré,
mettant en garde les syndicats contre la tentation d'empêcher les non grévistes
de vaquer à leurs occupations.
« Le droit syndical
existe, mais il ne faut pas dépasser les bornes, il ne faut pas se mettre hors
la loi ! », a encore affirmé François Bozizé, qui a promis que des dispositions
logistiques seraient prises pour permettre aux non grévistes d'aller à leur lieu
de travail.
Il a invité les
maires des 8 arrondissements et les chefs de quartier de Bangui à se concerter
pour s'organiser et organiser des vigiles censés empêcher les troubles à l'ordre
public.
Le fond de
l'affaire, c'est qu'ayant constaté l'amélioration de la situation du pays,
marquée par la promesse des bailleurs de fonds d'octroyer 300 milliards F CFA,
les partis politiques poussent les syndicats pour nous déstabiliser, a-t-il
expliqué, désignant nommément l'ancien Premier ministre Martin Ziguélé et son
parti, le Mouvement de libération du peuple centrafricain (Mlpc, ancien parti au
pouvoir).
Les mises en garde
du président Bozizé interviennent quelque 24 heures avant un « concert de
casseroles », prévu par les syndicats en grève, en prélude à une opération
dénommée « Centrafrique pays mort » qui devrait avoir lieu le 24 janvier.
En grève depuis le 2
janvier dernier, les syndicats réclament 6 mois d'arriérés de salaires et le
déblocage des effets financiers des avancements gelés depuis 1986,
rappelle-t-on.
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Centrafrique de sangonet