Bozizé
exhorte les travailleurs grévistes
Le président centrafricain François
Bozizé a demandé, jeudi à Bangui, aux travailleurs centrafricains en grève
depuis le 2 janvier dernier de faire preuve de compréhension, lors dune
rencontre avec les syndicats des travailleurs, élargie aux forces vives de la
nations et aux diplomates accrédités dans son pays.
« Il faudrait que nous
comprenions la situation actuelle de notre pays. Nous dépendons entièrement de
lextérieur », a déclaré le chef de lEtat centrafricain, concluant les
débats retransmis en direct par la radio nationale.
Le Président Bozizé a demande aux
syndicats de fléchir leur position. Il a mis en garde contre les risques dun
retour du pays à la case départ, en cas de durcissement de la grève des
travailleurs.
Le chef de lEtat sest dit en
accord avec le médiateur de
« Je partage le point de vue du
doyen le médiateur mais il faudrait que nous comprenions la situation actuelle
de notre pays car nous dépendons entièrement de lextérieur », a-t-il
souligné.
Le secrétaire général de l'Union
syndicale des travailleurs de Centrafrique (USTC), Noël Ramadan, a affirmé que
la proposition du médiateur est partagée par les syndicats qui attendent de voir
le gouvernement à loeuvre.
« Nous syndicats partageons
entièrement la proposition du médiateur de
Les travailleurs centrafricains
exigent notamment le paiement de 7 mois darriérés de salaires et le déblocage
des effets financiers des avancements, conformément aux accords signés avec le
gouvernement.
Journal chrétien - APA News -
vendredi 18 janvier 2008
http://www.spcm.org/Journal/spip.php?breve7554
Centrafrique: Pour un geste d’apaisement à l’égard
des syndicats
Le médiateur de
S’exprimant au terme d’une rencontre
mettant face à face les leaders syndicaux et le président de
Au cours de ce face-à-face
retransmis en direct par la radio nationale et auquel assistaient le corps
diplomatique et les leaders des partis politiques, le secrétaire général de
l’Union syndicale des travailleurs de Centrafricain (Ustc), M. Noël Ramadane,
qui s’exprimait au nom des 6 centrales syndicales du pays, a longuement exposé
les revendications à l’origine du mouvement de grève avant de réitérer la
volonté des travailleurs d’"entrer dans des actions multiformes, si rien n’est
fait".
"Aucun régime n’a bénéficié d’une
période de grâce comme on le fait aujourd’hui et si nous continuons, il ne
restera plus qu’à vendre les organisations syndicales au gouvernement", a-t-il
martelé, soulignant que les actions des syndicats étaient motivées par le fait
que les travailleurs sont excédés et non par une "main invisible", comme semble
le croire le gouvernement.
Répondant aux leaders syndicaux,
François Bozizé a expliqué qu’il n’était pas raisonnable de vouloir augmenter
les dépenses alors que le niveau des recettes mensuelles demeure faible (1,5
milliards FCFA), que les avances consenties par les banques ont atteint 16
milliards FCFA et que 2,5 milliards attendent d’être remboursés en 2008 aux
institutions financières internationales (FMI, Banque
mondiale).
"Nous sommes faibles, nous dépendons
totalement de l’extérieur, nous n’avons rien, toutes nos sociétés d’Etat sont à
plat ! », a- t-il précisé, incitant ses interlocuteurs à la prudence et à la
poursuite des négociations car « les différentes phases de revendication ne
serviront à rien dans la situation où nous nous trouvons".
Le face-à-face de jeudi intervient
48 heures avant un meeting syndical prévu par les centrales syndicales pour
expliquer à l’opinion le bien-fondé des revendications à l’origine du mouvement
de grève en cours depuis le 2 janvier.
Il convient de rappeler qu’en
septembre 2007, un mouvement similaire avait conduit le gouvernement à verser 2
mois de salaires sur les 9 réclamés par les syndicats avant d’obtenir d’eux un
mot d’ordre de reprise du travail.
Bangui -
17/01/2008
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