Une réflexion sur la classe
politique centrafricaine : Qui sont donc les faux prohètes de la classe
politique centrafricaine?
Alors que l’insécurité contniue de s’installer
davantage dans le pays, que le désespoir se lit sur les visages de la majorité
des centrafricains démunis, et que chaque citoyen se demande de quoi demain sera
fait, le gouvernement de Bozizé avec à ses côtés une classe politique
d’opportunistes auxquels s’étaient ralliés des rébelles qui se prenaient pour
des redresseurs de tort, attendrait en compagnie de tous, de célébrer la grande
messe de leur dialogue national
inclusif. Et cette classe
politique avait cru que cette récollection d’un autre genre ramènerait la
sécurité dans les campagnes, réglerait le problème de la légitimité du
gouvernement de Bozizé, et laverait les exilés politiques et les rébelles de
tout soupçon et des crimes que ceux-ci auraient causés jusqu’ici à l’endroit des
centrafricains.
L’organisation de cet évènement orchestré par une
opposition au gouvernement de Bozizé et par ceux qui y voyaient une occasion de
tirer leur épingle du jeu, avait nécessité la mise en place d’une choréographie
forcément onéreuse. Pour convaincre davantage, les ténors
avaient voulu faire croire à tout le monde que les problèmes politiques épineux
du pays se régleraient en rendant à l’occasion une visite de courtoisie à
Kadhafi, à Bongo, à Deby ou à d’autres pontifes africains ou européens pour y
prendre des conseils précieux et chercher un peu d’argent au
passage.
Mais quelle blague tout cela n’avait pas
été ! Pensez-vous que tout cet
exercice avait valu la peine si par ailleurs les arriérés de salaires, pensions
et bourses n’avaient pas toujours été apurés par l’état? Bozizé serait certainement heureux de
réaliser que l’opposition politique avait oublié de lui rappeler les grandes
priorités de son mandat ! Est-ce que la priorité du gouvernement de Bozizé
avai été l’organisation de ce fameux dialogue national inclusif surtout
s’il n’y avait toujours pas de travail pour les chômeurs, s’il y avait des
brigands partout dans le pays, si l’administration de l’état n’existait que de
nom, et si l’on observait toujours pas les signes précurseurs d’un
rebondissement de l’économie du pays?
Mais enfin, est-ce qu’une opposition armée ou pas avait vraiment besoin
d’un dialogue national inclusif pour
établir un bilan du gouvernement de Bozizé, pour se convaincre définitivement
des difficultés que celui-ci avait à régler les problèmes urgents et épineux du
pays? Est-ce que cette opposition
avait du mal à tirer la conclusion évidente qu’il faille chercher et trouver de
meilleures alternatives à Bozizé, et qui seraient dictées par la constitution du
pays et non les armes?
Toutes les randonnées épiques des émissaires du
gouvernement ou des rébelles n’avaient-elles pas été une autre indication que les
politiciens nationaux seraient incapables de résoudre les problèmes de leur
pays et qu’ils s’en étaient remis à des fonctionnaires des nations unies ou
à des présidents d’ailleurs pour que ceux-ci jugent à leur place des mesures et
déterminer les solutions adéquates pour la Centrafrique? Mais n’était-ce pas chacun de ces
béligérants, comme quelqu’un les avait appelés, qui avaient créé toute cette
crise politique de malheur en Centrafrique? N’était-ce pas le népotisme ouvert de
Kolingba et du RDC qui avaient créé des mécontentements et poussé à une certaine
forme de xénophobie à l’égard des centrafricains de l’autre tribu ?
N’était-ce pas les militants du MLPC qui avaient laissé toute la latitude à
Patassé de créer une succession de crises à la fois politiques,
institutionnelles, économiques, et sociales, toutes catastrophiques ? Où serait donc passé cette chose que
l’on appellerait le bon sens ou encore la maturité de ces hommes et de ses
femmes qui se voulaient les leaders politiques du pays? Combien d’années encore, après
l’indépendance du pays, les politiciens centrafricains devraient attendre pour
acquérir cette maturité? Ne se
sont-ils pas rendus compte des souffrances infligées à des civiles innoncents
dans les pays voisins à cause de cette absence de maturité? Mais ne
devraient-ils pas simplement demander, tous ensemble, à un chef d’état étranger
ou à une puissance étrangère de prendre en main toutes les affaires et les
destinées de la Centrafrique, si ce n’est pas déjà fait ? Pourquoi la Centrafrique devrait-elle
aller prendre des leçons de démocratie chez Idris Déby ou chez Omar Bongo? Enfin, nous attendrons de voir tous ces
béligérants à la fin du dialogue national
inclusif s’embrasser en se donnant des coups de cornes de béliers, de
chanter le refrain de la grande réconciliation nationale, et de partager
ensemble la grande moisson de l’amnistie générale. Et tout cela se passera sans que
quiconque ne donne la garantie au peuple centrafricain de vider le pays du
phénomène des rébellions armées qui nuisent à toute la société
centrafricaine.
Mais quelqu’un nous ferait observer que les
anciennes civilisations grecques, romaines ou égyptiennes avaient procédé de
même en consultant les oracles avant la prise de grandes décisions. Cela est tout à fait entendu. Mais ne sommes-nous pas déjà au 21ème
siècle de l’ère chrétienne ?
Les centrafricains n’avaient-ils pas individuellement et collectivement
compris l’importance et la nécessité de l’observation des articles de la
constitution d’un état, les responsabilités des citoyens, les résultats de
l’effort commun, l’ardeur au travail, le tort, les droits, la justice, puis
l’harmonie et la paix ? Est-ce que la société centrafricaine devrait
continuer d’être à la traîne au sein de la grande société des nations du monde,
à cause des petites querelles de personnes et des actions incohérentes et
criminelles de ses dirigeants? A la
fin, nous nous étions demandés si le problème fondamental lié à toute cette
comédie n’avait pas été en réalité celui de l’absence d’une réflexion politique
profonde ou accesoirement celui d’un manque de confiance en soi de la part
de ces dirigeants? Ou bien est-ce
que cet autre problème ne serait pas celui lié à la mauvaise foi de ces hommes
et de ces femmes qui voulaient à la fois individuellement ou en petit groupe de
copains, le pouvoir à Bangui, afin de satisfaire leur vision personnelle de la
Centrafrique, qui avait oublié de prendre en compte les véritables intérêts du
pays et de la population?
Notre conclusion de la classe politique
centrafricaine, qu’il s’agisse du RDC, du MLPC, du PUN, du FODEM, de l’UFVN ou
de tout autre combinaison de sigles ou de jargons, avait été que celle-ci avait
continué de procéder et d’exceller dans ce jeu des machinations rocambolesques
qui avaient nui aux grands intérêts de la Centrafrique ? Chaque groupuscule avait essayé de faire
croire que si les affaires du pays ne marchaient pas, c’était la faute des
autres, sans exprimer la volonté de se remettre soi-même en question. Aucun chef de parti politique n’avait eu
le courage de reconnaître ses erreurs.
Aucun avait été capable de faciliter les débats liés à la sélection des
meilleurs choix possibles pour le pays ou des solutions pratiques qui
profiteraient à tous les enfants du pays.
Les militants de tout bord avaient cru en ces prophètes qui apportent
toujours le malheur au pays. Bozizé, Patassé, Démafouth, Massi, les rébelles et
tous ceux qui agissent en coulisse étaient tous passés maîtres dans l’art de
créer les problèmes, en prenant pour exemple ce qui se passe dans les autres
pays Et lorsque les tortionnaires
étaient fatigués et que le peuple centrafricain n’en pouvait, ces politiciens
avaient fait appel à d’autres africains comme Bemba, Koni, les zaghawas et les
zaraguinas venus d’ailleurs pour donner au pays le coup de
grâce.
Aujourd’hui, le peuple centrafricain devrait être
furieux contre chacun de ces hommes politiques qui n’avait pensé qu’à faire
ses affaires en prenant ombrage sur des fonctions au sein de l’appareil de
l’état. Ceux-ci et les rébellions
ne s’étaient jamais préoccupés sérieusement du sort de leurs compratriotes et
d’une population naïve dont ils avaient clamé tout haut en être les
représentants. Quel héritage bénéfique Kolingba et le RDC avait laissé au
peuple, si ce n’était autre que les hymnes à la gloire de grand K, puis les
mutineries d’une armée nationale qui avaient servi à règler des comptes
personnels et qui avaient envoyé une partie de la population sur le chemin de
l’exil et vers des camps de réfugiés?
Patassé et les autres du MLPC ne s’étaient-ils pas servi de la naïveté
des travailleurs centrafricains pour assoir un régime qui avait fini par révéler
au grand jour les caractéristiques d’une dictature? Aujourd’hui les militants de base du
MLPC ne continuent-ils pas à vivre des affres héritées de la mauvaise gestion
des grands camarades de ce parti?
Puis, que voudrait le Colonel Massi en s’alliant aujourd’hui à une
rébellion armée qui avait tué des fils du pays et abattu dans des ambuscades des
soldats de l’armée nationale? Ne
devrait-il pas être poursuivi pour haute trahison en sa qualité d’officier
supérieure et traduit devant une cour martiale en tant que telle? Démafouth, président d’une rébellion
armée dont des éleveurs centrafricains rapporteraient que ses hommes seraient
aussi des voleurs de bétails.
Est-ce que Démafouth avait enfin avoué ce qu’il avait toujours nié, et
qui avait été son rôle dans le financement et la direction des opérations des
petites rébellions du Nord; ces rébellions du Nord qui avaient fait des
populations paysanes paisibles des régions de Paoua, de Kabo, de Markounda et de
Bocaranga, des réfugiés sur le sol tchadien? Aujourd’hui, Démafouth n’a-t-il pas fini
de négocier enfin l’aministie pour son compte ? A-t-il eu une pensée pour les
centrafricains devenus réfugiés par sa faute ? Pour ce qui concerne Bozizé, vous
connaissez déjà l’essentiel des crimes dont il serait soupconné, même si vous
continuiez toujours à lui vouer son culte de libérateur. Mais Bozizé, Patassé, Massi, Démafouth et
tous les rébelles ne seraient-ils pas en réalité les auteurs des problèmes en
cours dans le pays? Pour ceux qui
avaient et qui soutiennent tous ces hommes que nous avons cités, dites-nous donc
pourquoi ceux-ci seraient les solutions aux problèmes de
Selon nous, la reconstruction de
Jean-Didier Gaïna
Virginie, Etats-Unis d’Amérique (15 juin
2008)
Réflexions et points de
vue