Promulgation par le Président François Bozizé de la Loi d’amnistie générale adoptée le 29 septembre 2008.

 

Le président de la République, le Général François Bozizé, a promulgué lundi 13 octobre 2008, la Loi d’amnistie générale à l’endroit des personnalités, des militaires et responsables civils des groupes rebelles, quinze jours après l’adoption de ce projet le 29 septembre dernier par le parlement centrafricain.

Cette Loi d’amnistie promulguée par le Président de la République stipule que les responsables et les membres des groupes politico-militaires se trouvant sur le territoire national ou en exil pour compter du 15 mars 2003 jusqu’à la date de la promulgation de la présente Loi pour atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale ainsi que des infractions connexes.

Le texte cite nommément quelques personnalités telles que l’ancien président Ange Félix Patassé, l’ancien ministre de la Défense et président de la branche politique de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie, Jean-Jacques Démafouth, et Martin Koumtamadji, leurs co-auteurs et complices pour détournement de deniers publics, assassinats et complicité d’assassinats.

« Sont exclus de la présente Loi d’amnistie, les incriminations visées par le statut de Rome, notamment le crime de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et tout autre crime relevant de la compétence de la cour pénale internationale », note t-on dans le texte.

La Loi indique qu’ « en cas de récidive (toutes infractions confondues) les effets de la présente Loi seront anéantis d’office à l’égard des personnes concernées. En pareil cas, les faits amnistiés serviront de bases au poursuite éventuelle le bénéfice de la libération par effet de la présente Loi, accordée aux personnes condamnées ou détenues sera révoqué par la réincarnation ou de la procédure ».

« Sous peine de nullité, les bénéficiaires de la présente Loi d’amnistie impliqués directement ou indirectement en qualité de commanditaires dans la propagation de la violence et des actions militaires à travers les groupes de rebellions sont tenus de faire mettre fin aux violences de faire cessez-le-feu immédiatement et sans condition, de faire restituer toutes les armes et engins de guerre par les combattants et de les faire soumettre aux mécanismes de cantonnement, de désarmement et de reconversions dans un délai de soixante (60) jours à compter de la date de sa promulgation », dit la Loi.

« Les bénéficiaires de la présente Loi d’amnistie qui continueront d’être en intelligence avec une quelconque autres actions de rébellion perdant le bénéfice de cette Loi et seront interdits de l’exercice de toutes activités politique pendant une période de 10 ans de mise à l’épreuve », a fait remarquer la Loi.

Rappelons que l’adoption de cette Loi d’amnistie par le parlement centrafricain, avait été contestée par l’APRD et l’Opposition démocratique.

Source : Bangui, 14 octobre – Acap - http://www.acap-cf.info

 

 


 

Centrafrique: promulgation de la loi d'amnistie controversée

BANGUI (AFP), 14 Octobre 2008 - La loi d'amnistie, un des préalables à la tenue du "Dialogue politique inclusif" devant rassembler en Centrafrique pouvoir, opposition, société civile et rébellions, a été promulguée par le président François Bozizé, a-t-on appris mardi de source officielle.

Adoptée par le parlement le 29 septembre, cette loi prévoit que sont amnistiées "toutes les infractions commises par les éléments des forces de défense et de sécurité, les autorités civiles et militaires dans le cadre des opérations de maintien de l'ordre et de la défense du territoire" depuis le 15 mars 2003 quand le général Bozizé a renversé l'ex-président Ange-Félix Patassé (1993/2003).

Sont également amnistiés "les responsables et les membres des groupes politico-militaires se trouvant sur le territoire national ou en exil" depuis cette date jusqu'à la promulgation de la loi le 13 octobre.

La loi cite comme personnalités amnistiées, l'ex-président Patassé, son ancien ministre de la Défense, Jean-Jacques Demafouth, actuel dirigeant d'une rébellion dans le nord du pays, et Abdoulaye Miskine, un autre dirigeant de la rébellion.

Toutefois, la loi exclut de l'amnistie "les crimes de génocide, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre" ou tout crime "relevant de la compétence de la Cour Pénale Internationale" (CPI).

La Centrafrique, pays enclavé figurant parmi les plus pauvres de la planète, fait face à une grave crise financière et sociale alors que l'insécurité règne dans le nord en proie aux exactions de groupes rebelles, de "coupeurs de routes" et de l'armée gouvernementale.

Le pays avait aussi connu de nombreux et importants troubles, avant le renversement de M. Patassé.

La loi fixe aux rébellions 60 jours "pour mettre fin aux violences et faire cesser le feu immédiatement et sans conditions". Elle soumet leurs combattants "aux mécanismes de cantonnement, de désarmement et de reconversion" dans ce délai.

Jean-Jacques Demafouth, président de l'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), un des principaux mouvements rebelles du pays, a affirmé récemment que cette loi d'amnistie était "inacceptable".

Il conteste notamment qu'on ne peut regrouper et cantonner les combattants des rébellions en deux mois. Si ce cantonnement n'a pas lieu dans ce délai les rebelles perdront le bénéfice de la loi.

Cette loi est considérée comme un préalable au "Dialogue Politique Inclusif" pour tenter de résoudre la grave crise que traverse le pays.

 


 

Bozizé promulgue la loi d’amnistie générale en RCA

 

APA Bangui (Centrafrique), 14 Octobre 2008 -  Le président centrafricain François Bozizé a promulgué lundi la loi d’amnistie générale des personnalités, militaires et responsables civils des groupes rebelles, a constaté APA.

Promulguée quinze jours après l’adoption de son projet par le parlement centrafricain, le 29 septembre dernier, la loi d’amnistie notifie l’arrêt des poursuites engagées pour atteinte à la sûreté de l’Etat et à la défense nationale ainsi que des infractions connexes, contre les responsables et les membres des groupes politico-militaires se trouvant sur le territoire national ou en exil.

Le texte qui prend effet pour compter du 15 mars 2003 jusqu’à la date de promulgation concerne, entre autres, l’ancien président centrafricain Ange Félix Patassé, le président de l’APRD, Jean Jacques Démafouth, et M. Martin Koultamadji, ainsi que les co-auteurs et complices pour détournement des deniers publics, assassinat et complicité d’assassinat.

«Sont exclus de la présente loi d’amnistie, les incriminations visées par le Statut de Rome, notamment le crime de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et tout autre crime relevant de la compétence de la Cour pénale internationale», ajoute le texte, précisant qu’en «cas de récidive, toutes infractions confondues, les effets de la présente loi seront anéantis d’office à l’égard des personnes concernées.

«Sous peine de nullité, les bénéficiaires de la présente loi d’amnistie impliqués directement ou indirectement en qualité de commanditaires dans la propagation de la violence et des actions militaires à travers les groupes de rebellions sont tenus de faire mettre fin aux violences, de faire cesseerle feu immédiatement et sans condition.

Ils sont également tenus de faire restituer tous les armes et engins de guerre par les combattants et de les faire soumettre aux mécanismes de cantonnement, de désarmement et de reconversion dans un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de promulgation», avertit le document.

«Les bénéficiaires de la présente loi d’amnistie qui continueront d’être en intelligence avec une quelconque autres actions de rébellion perdent le bénéfice de cette loi et seront interdits de l’exercice de toute activité politique pendant une période de 10 ans de mise à l’épreuve», souligne le texte.

L’adoption de la loi d’amnistie par le parlement centrafricain avait entraîné des dissensions auprès des protagonistes de la crise centrafricaine.

 


 

 

Centrafrique : La majorité des violations des droits de l'homme sont commises par les forces de sécurité

 

New York, nations Unies, 10 octobre 2008 – La plupart des violations des droits de l'homme commises en République centrafricaine sont le fait des forces de défense et de sécurité, selon un rapport des Nations Unies publié vendredi.

« Les premiers six mois de l'année 2008 en République centrafricaine ont été marqués par des violations du droit à la vie, à l'intégrité physique, à la liberté ainsi que du droit à un procès équitable, des mauvais traitements, cruels, dégradants et inhumains », affirme un rapport publié vendredi par le Bureau des Nations Unies dans le pays (BONUCA).

Ces violations « sont pour la plupart imputables aux forces de défense et de sécurité (OPJ, policiers et gendarmes), essentiellement dans les chambres de sûreté et les maisons d'arrêt », souligne le document qui couvre notamment les faits intervenus à Bangui, la capitale, et dans les districts de Nana Mambéré, Mambéré Kadéi, l'Ouaka, l'Ouham, et l'Ouham Pendé.

« En effet, ces agents ne respectent pas l'interdiction de pratiquer la torture et autres peines ou traitements cruels inhumains et dégradants, ainsi que le droit à ne pas être soumis à une arrestation ou détention arbitraires », précise le rapport.

Par ailleurs, dans les zones en conflit, des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires attribuées aux militaires lors des opérations de sécurisation après les incursions des groupes armés rebelles ont été signalées au BONUCA.

En outre, la présence de bandes armées et de coupeurs de route et parfois des forces gouvernementales a aggravé l'insécurité et les habitants pris en étau ont ainsi abandonné les villages pour se réfugier dans la brousse ou dans les pays limitrophes.

A cet égard, le Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires Philip Alton, a visité la République centrafricaine du 31 janvier au 7 février 2008, se rendant notamment dans les localités de l'Ouham où des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires auraient été commises à partir de 2006, après les attaques de la ville de Paoua par les rebelles de l'APRD.

Le rapport évoque aussi des incursions dans la préfecture du Haut Mbomou, dans le sud-est de la RCA par des hommes armés décrits comme faisant partie du mouvement rebelle de l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA), groupe armé connu pour ses activités sanguinaires dans le nord de l'Ouganda.

Le BONUCA s'était à ce sujet rendu dans les villes d'Obo et de Bambouti afin de vérifier les informations sur la présence ou le passage des éléments de la LRA et d'évaluer la situation humanitaire et des droits de l'homme.

Au plan politique, le rapport rappelle la signature d'un accord de paix le 9 avril à Libreville, entre le gouvernement et le représentant du groupe armé APRD (Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie), Jean Jacques Demafouth, ancien ministre de la défense du régime d'Ange Félix Patassé.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=17523&Cr=Centrafrique&Cr1=droits

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Actualité Centrafrique de sangonet

 

Le texte de la Loi d’amnistie générale adoptée le 29 septembre 2008, promulguée le 13 Octobre 2003 (affiché ci-dessous en 3 parties:

Loi-d'amnesty genetrale partie 1
Loi-d'amnesty genetrale partie 2
Loi-d'amnesty genetrale partie 3