Centrafrique: les assaillants de Birao seraient tchadiens (témoins)

BANGUI, 22 nov. 2004 (AFP) - 15h22 - Les assaillants qui ont attaqué dans la nuit de vendredi à samedi la ville centrafricaine de Birao, à la frontière soudanaise, seraient des Tchadiens et non pas des Soudanais, a-t-on appris lundi auprès du collectif des ressortissants de la ville de Birao.

Selon des témoins de l'assaut contactés depuis Bangui par le collectif, ces assaillants avaient le teint clair et s'exprimaient en arabe, en français et en anglais. Ils feraient partie d'un mouvement d'opposants au président tchadien Idriss Deby qui n'a pas été identifié, a-t-on précisé de mêmes sources.

Dimanche, des témoins joints à Birao par les membres du même collectif et une source militaire centrafricaine les avaient plutôt identifiés comme des éléments de l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) ayant traversé la frontière centrafricano-soudanaise pour se ravitailler.

Selon le collectif, le bilan de cette attaque s'est encore alourdi lundi pour passer de 16 à 21 victimes, dont 16 parmi les assaillants, un soldat centrafricain, le garde du corps du préfet de Birao, et 4 morts civils recensés à Birao et dans ses environs.

Aucun autre bilan n'a été rendu public par le gouvernement centrafricain.

Le seul communiqué des autorités de Bangui, lu dimanche sur les ondes de la radio nationale, avait annoncé que Birao avait été attaquée "par une vingtaine d'assaillants non encore identifiés", faisant quelques blessés et de nombreux dégâts matériels.


Seize morts dans l'attaque de la ville centrafricaine de Birao

BANGUI, 21 nov. 2004 (AFP) - 20h38 - La ville centrafricaine de Birao a été attaquée vendredi "par des individus armés venus du Soudan" voisin faisant 16 morts, a indiqué dimanche à l'AFP un membre du collectif des ressortissants de Birao sous couvert de l'anonymat.

"L'attaque a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi et elle a été menée par des individus armés venus du Soudan. Toutefois, les éléments de l'armée centrafricaine basés dans la région ont riposté à l'attaque, tuant 15 assaillants", selon cette association des ressortissants de Birao vivant à Bangui.

Ce collectif a confirmé la mort d'un militaire côté centrafricain, qui avait été annoncée en milieu de journée dans un message radiodiffusé par la famille.

La radio nationale, citant un communiqué du gouvernement, a également précisé qu'"une vingtaine d'assaillants, non encore identifiés" avait attaqué cette ville située à une centaine de kilomètres de la frontière soudanaise, faisant quelques blessés et de nombreux dégâts matériels.

"Pour le moment, le calme est revenu à Birao. Une enquête a été diligentée pour identifier les responsables de cet acte odieux, visant vraisemblablement à perturber le processus de retour à la vie constitutionnelle normale", a poursuivi la radio sans préciser le nombre de blessés.

Des témoins contactés par des membres du collectif des ressortissants de Birao ont déclaré, comme l'avait affirmé précédemment une source militaire centrafricaine, que "les assaillants seraient des hommes de la SPLA" (Armée populaire de libération du Soudan).

Selon eux, "ils sont entrés dans le ville en tirant des coups de feu en l'air pour faire fuir la population et ils tentaient de s'approvisionner en vivres et en carburant".

Une source proche du Bureau de l'organisation des Nations-Unies en Centrafrique (Bonuca) a cependant démenti qu'un de leurs avions ait été confisqué par les assaillants "pour ramener leurs blessés", comme l'avait affirmé ce militaire centrafricain sous couvert de l'anonymat.

"Des fonctionnaires onusiens, précisément des consultants de la FAO, se trouvaient dans la région lors de l'attaque, mais ils ont regagné Bangui sains et saufs et (...) leur avion n'a pas été subtilisé par les assaillants", a-t-elle précisé.

Cette attaque survient quelques semaines après la mort de deux soldats centrafricains tués dans une embuscade dans le nord-ouest de ce pays enclavé d'Afrique centrale.

Des élections présidentielle et législatives doivent se tenir début 2005 dans le pays.


Attaque de la ville centrafricaine de Birao, frontalière du Soudan

BANGUI, 21 nov. 2004 (AFP) - 13h26 - La ville centrafricaine de Birao, frontalière du Soudan, a été attaquée vendredi "par une vingtaine d'assaillants, non encore identifiés", faisant quelques blessés et de nombreux dégâts matériels, a annoncé dimanche la radio nationale citant un communiqué du gouvernement.

Un militaire aurait également été tué lors de cette attaque, selon un communiqué de la famille lui aussi diffusé par la radio nationale.

"Les éléments des forces de défense présents sur place sont intervenus pour rétablir l'ordre et la sécurité dans la ville et ont mis en déroute les assaillants", a indiqué radio Centrafrique, lisant le texte du gouvernement.

"Pour le moment le calme est revenu à Birao. Une enquête a été diligentée pour identifier les responsables de cet acte odieux, visant vraisemblablement à perturber le processus de retour à la vie constitutionnelle normale", a poursuivi la radio sans préciser le nombre de blessés.

Selon une source militaire centrafricaine à Bangui, "il s'agirait des hommes de la SPLA (Armée populaire de libération du Soudan) de John Garang, venus se ravitailler en carburant à Birao".

"Ceux-ci auraient fait prisonniers, puis libéré, deux fonctionnaires onusiens à qui ils ont subtilisé un avion pour ramener leurs blessés", a-t-il ajouté.

Cette attaque survient quelques semaines après la mort de deux soldats centrafricains tués dans une embuscade dans le nord-ouest de ce pays enclavé d'Afrique centrale.

Des élections présidentielle et législatives doivent se tenir début 2005 dans le pays.

Actualité Centrafrique de sangonet