Le 13 mars 2005 en Centrafrique: élire son président et ses députés


Premiers résultats partiels de la présidentielle en Centrafrique: Le traitement s'annonce long

YAOUNDE, XINHUANET, 16 mars 2005 - Le président centrafricain François Bozizé devance très nettement les deux anciens Premiers ministres Jean-Paul Ngoupandé et Martin Ziguélé, selon les premiers résultats partiels de l'élection présidentielle tenue dimanche dernier en même temps que les législatives en Centrafrique.

Les seuls "résultats provisoires partiels" du premier tour de la présidentielle ont été publiés lundi soir et ne portaient que sur 32 des 900 bureaux de Bangui, capitale centrafricaine.

La tâche s'annonce particulièrement lourde pour la Commission électorale mixte indépendante, qui s'est donnée quinze jours pour proclamer des résultats définitifs. Pendant la journée de lundi, l'organisme n'a ainsi pu "traiter" que 32 des quelque 4 000 bureaux de vote répartis sur tout le territoire de la République centrafricaine (RCA).

Le traitement des résultats des élections s'annonce long.

Le long travail de traitement des résultats du premier tour des scrutins présidentiel et législatif centrafricains s'est poursuivi mardi à la Commission électorale mixte indépendante (Cémi), a-t-on appris mardi de source officielle de Bangui.

Aucun résultat significatif n'était encore disponible mardi, quarante-huit heures après la double élection de dimanche.

Les seuls "résultats provisoires partiels" du premier tour de la présidentielle ont été publiés lundi et ne portaient que sur 32 des 900 bureaux de la capitale, Bangui.

La tâche s'annonce particulièrement fastidieuse pour la Cémi, qui s'est donnée quinze jours pour proclamer des résultats définitifs. Pendant la journée de lundi, l'organisme n'a ainsi pu "traiter" que 32 des quelque 4 000 bureaux de vote répartis sur tout le territoire de la République centrafricaine (RCA).


Les Centrafricains ont voté dans le calme

Malgré quelques accrocs ci et là, tous les observateurs ont globalement donné une bonne note à cette journée de consultation qui marque un premier pas du pays sur le chemin de la démocratie.

Candidats, électeurs et observateurs sont unanimes pour constater un bon déroulement du double scrutin du 13 mars. Les citoyens centrafricains étaient invités à élire le président de la République et parmi les 900 candidats les 105 députés qui constitueront la nouvelle assemblée nationale. Cette consultation marque la fin de la transition et le début d’une nouvelle ère en Centrafrique. Cette perspective a mobilisé une grande majorité des électeurs centrafricains, qui ont pris d’assaut les bureaux de vote. Mais à Bangui et dans plusieurs circonscriptions en provinces, plusieurs bureaux ont ouvert avec beaucoup de retard. Par endroit, les observateurs ont noté plus de deux heures de retard.  

La longueur des opérations de vote, deux en une, n’a pas permis à tous les électeurs de s’acquitter de leur devoir civique. Leur colère était vive tant l’attente était longue « et pour rien », crient de nombreux déçus de la consultation du 13 mars. La fermeture officielle des bureaux de vote était fixée à 16h00 locales, mais il y a plusieurs « prolongations », jusqu’à 18h00. Loin de s’émouvoir de la fermeture « trop tôt » des bureaux de vote, tous les états-majors des partis politiques s’en sont plutôt félicités. Tout le monde avait visiblement fait le choix de la fermeture en plein jour ce qui constituait en soi un effet dissuasif  pour tous ceux qui seraient tentés de frauder. Malgré cette précaution, de nombreux électeurs ont eu la surprise de voir en face de leur nom des signatures déjà apposées alors qu’ils n’avaient pas encore voté. Par ailleurs, de nombreux électeurs ont tenté en vain de voter à maintes reprises, et plusieurs autres, une vingtaine, ont été arrêtés en possession de centaines de cartes d’électeurs.

Résultats au compte-gouttes

Ces incidents, marginaux, pour de nombreux observateurs, n’ont pas découragé les électeurs ni entamé leur «détermination à accomplir leur devoir de citoyen qui s’est traduite par leur patience, leur discipline dans les files d’attente, souvent sous un soleil accablant et leur esprit de tolérance», s’est réjoui Jean Willybiro-Sako, le président de la Commission électorale mixte et indépendante (Cémi). Mais cette attitude n’a pas partout prévalu. A Paris, le scrutin a dû être annulé, parce que certains Centrafricains non inscrits sur les listes et dépourvus de cartes ont violemment exprimé leur mécontentement en saccageant le matériel électoral. En revanche la Cémi a constaté un bon déroulement du scrutin dans les villes françaises de Lyon et de Bordeaux.

Dans la soirée, à la lumière des lampes à pétrole et bougies le dépouillement des suffrages a été assuré et les résultats arrivent au compte-gouttes dans les bureaux de la Cémi à Bangui. Dans la soirée du 14 mars, quelques résultats devraient être publiés. La Cémi veut ainsi procéder, en annonçant les résultats bureau par bureau, pour garantir une certaine transparence. Pour l’instant aucun chiffre n’est publié ni sur le taux de participation ni sur les grandes tendances. Mais les militants du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), de l’ancien président Ange-Félix Patassé, croient au bon score de leur nouveau champion, l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé. Sur les 16 provinces de l’Ouest, ils pensent rallier les 8 les plus peuplées et envisagent déjà un deuxième tour face au président sortant, le général François Bozizé ou face à l’ancien président, le général André Kolingba. Dans tous les cas l’état-major du MLPC parie sur la popularité du parti et envisage déjà un rôle important dans la prochaine législature. Un optimisme moins triomphant est affiché par les autres partis qui espèrent se consoler de la présidentielle par un bon score aux législatives.

Didier Samson (RFI)
Article publié le 14/03/2005
Dernière mise à jour le 14/03/2005 à 16:59 (heure de Paris)

Les opérations de vote étaient longues parce que présidentielle et législatives étaitent cumulées. Une électrice scrute attentivement son bulletin avant de le déposer dans l'urne.
(photo : AFP)

Les électeurs désignent président et députés


Quelque un million et demi d’électeurs centrafricains se rendent aux urnes ce dimanche pour des élections présidentielle et législatives groupées censées mettre un terme à la domination des militaires et réorienter le pays vers la démocratie. Des observateurs internationaux de l’Union européenne et l’Organisation internationale de la francophonie surveilleront ce scrutin pour lequel le président sortant, le général François Bozizé –arrivé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat qui a renversé Ange-Félix Patassé–, part favori parmi les onze candidats en lice.

Pour ce premier tour des élections générales centrafricaines, censé marqué la fin de la transition mise en place depuis la prise de pouvoir du général Bozizé le 15 mars 2003, les électeurs auront à désigner un nouveau chef d’Etat et leurs représentants à l’Assemblée nationale. Même si le président sortant part favori, le scrutin pour la magistrature suprême s’annonce serré et l’ancien dirigeant André Kolingba pourrait contraindre son rival à un second tour. Cet ancien chef d’Etat-major de l’armée de terre, qui s’était emparé du pouvoir en 1981, vivait en exil en France depuis l’élection présidentielle de 1993 qu’il avait perdue face à Ange-Félix Patassé. Il avait été acclamé à son retour à Bangui le 28 février dernier par de nombreux partisans. Avec l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé, rentré lui aussi d’exil le même jour et dans le même avion que lui, il est l’un des principaux rivaux de François Bozizé. Les chances des autres candidats apparaissent en effet des plus réduites

Les électeurs centrafricains devront également choisir parmi quelque 900 candidats –dont 152 femmes– leurs représentants à l’Assemblée nationale. Ce scrutin est primordial dans la mesure où le nouveau chef de l’Etat devra désigner un Premier ministre, qui sera doté de pouvoirs non négligeables, au sein de la formation majoritaire au parlement. Le chef de l’exécutif est notamment chargé par la Constitution de «diriger la politique de la nation» et il peut être susceptible de limiter les pouvoirs du président en cas de «cohabitation».

Les Centrafricains disent attendre beaucoup des ces élections qui, espèrent-ils, mettront enfin fin à plus de vingt ans de gestion mafieuse et de crises politico-militaires qui ont détruit toutes les infrastructures économiques du pays. Peuplé de quelque 3,9 millions d’habitants, la République centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres au monde avec un revenu annuel de 260 dollars par habitant, selon la Banque mondiale. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) chiffre, quant à lui, à deux tiers de la population, les Centrafricains qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. L’espérance de vie y est de trente-neuf an et demi et plus d’un enfant sur dix meurt avant l’âge de cinq ans. Dans le classement de l’Indice de développement humain, la Centrafrique occupe le 169ème rang sur 177.

Mounia Daoudi
Article publié le 13/03/2005
Dernière mise à jour le 14/03/2005 à 09:51 (heure de Paris)

Le président sortant, le général François Bozizé, a voté à Bangui.
(Photo: AFP)

Les Centrafricains ont voté en masse

BANGUI (AFP) - dimanche 13 mars 2005 - 23h51 - Les électeurs centrafricains ont voté en masse et sans incident majeur dimanche lors du premier tour des élections présidentielle et législatives marquant la fin de la transition en place depuis le coup d'Etat du général François Bozizé en 2003 dans ce pays à l'histoire politique violente.

Le dépouillement était en cours en soirée, à la lueur des lampes à pétrole et des bougies, dans l'ensemble des bureaux de vote, alors que les opérations électorales s'étaient poursuivies bien après la clôture officielle du scrutin fixée à 16H00 (15H00 GMT) dans plusieurs bureaux de Bangui.

Le vote avait démarré dimanche matin avec des retards variables allant jusqu'à plusieurs heures dans la capitale centrafricaine, notamment en raison de retards dans l'acheminement du matériel électoral.

Environ 1,5 million d'électeurs devaient choisir, pour la présidentielle, entre onze candidats, dont le président sortant Bozizé, arrivé au pouvoir en renversant le président élu Ange-Félix Patassé, lors d'un scrutin qui s'annonçait serré. Plus de 900 candidats briguaient les 105 sièges de députés.

L'affluence, massive tout au long de la journée au point que de nombreux électeurs devaient patienter plusieurs heures avant de voter, avait continué en fin d'après-midi devant les bureaux encore ouverts.

Ces élections "ont été caractérisées par une forte participation des électeurs tant à Bangui qu'en province", a confirmé dimanche soir à la presse le président de la Commission électorale mixte indépendante (Cémi), Jean Willybiro Sako.

Plusieurs bureaux ont été fermés alors que de nombreux électeurs, qui attendaient parfois depuis plusieurs heures, n'avaient pu voter, provoquant quelques tensions.

Ainsi une partie des bureaux de vote de l'école Malimaka, dans le 5ème arrondissement, le plus peuplé de Bangui, dont certains avaient ouvert avec près de cinq heures de retard dimanche matin, ont été fermés brutalement à 18h00, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Ce n'est pas normal, le vote a commencé à 10h00. Tout ça c'est pour tricher", hurlait une femme, alors que la fermeture des bureaux avait provoqué une ruée d'électeurs frustrés vers la Cémi locale.

"Les choses ont commencé en retard, on empêche les gens de voter. Même si j'avais dû attendre jusqu'à minuit pour voter, j'aurais attendu", expliquait Georges, un instituteur.

La Cémi se donne quinze jours pour proclamer les résultats de ce premier tour, alors qu'aucune date n'a été officiellement annoncée pour la tenue du second tour.

"C'est un événement inédit en République centrafricaine (RCA), une démocratie véritable s'instaure en RCA. J'y ai contribué énormément et je peux en être fier", a déclaré après avoir voté le chef de l'Etat sortant.

Plusieurs cas de fraude présumée ont été relevés. Une vingtaine de personnes ont ainsi été arrêtées, dont certaines en possession de plusieurs centaines de cartes d'électeurs à proximité d'un bureau de vote de la capitale.

Des électeurs ont été également appréhendés après avoir voté plusieurs fois dans le 5ème arrondissement, a indiqué un membre de la Cémi.

Plusieurs électeurs se sont par ailleurs plaints de trouver leur noms sur les listes, déjà émargés, alors que leur carte d'électeur montrait qu'ils n'avaient pas encore voté.

Une organisation sans faille était un des enjeux de dimanche, afin que les résultats soient incontestable dans ce pays au passé politique agité et souvent violent. Les Centrafricains disaient attendre beaucoup de ces élections, après plus de vingt ans de gestion mafieuse et de crises politico-militaires à répétition qui ont détruit les infrastructures économique d'un pays aujourd'hui exsangue en dépit de ressources prometteuses.


Les Centrafricains ont attendu des heures, stoïques, pour faire leur "devoir"

BANGUI (AFP) - dimanche 13 mars 2005 - 16h16 - A cause de dysfonctionnements et de l'affluence, Alphonse aura attendu quatre heures avant de pouvoir voter dimanche à Bangui, mais selon lui "le jeu en vaut la chandelle", vu l'importance des scrutins présidentiel et législatifs en Centrafrique.

"C'est fastidieux mais c'est très important. Il faut mettre fin au cycle infernal de la violence, de l'insécurité, de l'instabilité. Le pays a trop souffert", explique-t-il au Centre social de Malimaka où il s'apprête à voter.

Ils sont plusieurs centaines, femmes et hommes, des plus jeunes aux plus âgés, à faire la queue, parfois depuis l'aube et désormais sous un soleil qu'aucun nuage ne vient voiler, devant ce bureau du 5ème arrondissement de Bangui, le plus peuplé de la capitale.

Plusieurs bureaux de la capitale ont ouvert avec des retards variables dimanche matin. Et la lenteur des opérations, notamment en raison du double vote présidentiel et législatif, allonge les files d'attente.

"C'est long mais il faut attendre car il est important de donner sa voix", renchérit Jean-Paul, un retraité. "Notre pays a connu 40 ans de soubresauts. Des gens se sont succédés à sa tête mais leur travail ne nous a pas donnés satisfaction", pousuit-il, "nous pensons que l'élection d'aujourd'hui va nous donner quelqu'un qui pense enfin à ce pays qui sombre depuis 40 ans".

Dans des files de plus en plus longues, à même de décourager les plus motivés, des Centrafricains stoïques évoquent "ce devoir de citoyen" qu'ils tiennent absolument à remplir.

Quelques resquilleurs enveniment ça et là l'ambiance et la cohue provoque des bousculades à l'intérieur même de certains bureaux.

L'énervement est particulièrement perceptible devant ceux encore fermés en milieu de matinée. "Depuis 06h00 nous sommes là et ça n'a toujours pas commencé. Il manque une urne", proteste un électeur devant l'école de Malimaka, dans le 5ème arrondissement, toujours fermé à 10h45.

"Ce n'est pas le seul bureau dans ce cas. En tout, cela fait 2.500 voix qui ne pourront s'exprimer", calcule un autre. Mais personne ne quitte la file, recouverte de parapluies déployés pour s'abriter de la chaleur.

"C'est ça les Centrafricains, en tous cas ceux qui nous dirigent. Ils nous demandent de nous rendre massivement aux urnes mais ils ne nous facilitent pas la tâche", explique Timothée, un commerçant. "De toutes façons nous attendons".

"On nous demande de voter dans le calme, de ne pas ternir l'image du pays parce que c'est la dernière chance qui s'offre à lui. Mais qui ternit l'image du pays, les électeurs ou les organisateurs des élections?", interroge Henri, électricien.

Dans les bureaux ouverts, les opérations de vote se déroulent sans incident. Chaque électeur vote d'abord pour la présidentielle, puis pour les législatives. Le rituel est le même à chaque fois. Sur le bulletin unique qui lui est remis, il va, à l'abri d'un isoloir de bois, apposer un cachet en face du candidat choisi puis déposer son bulletin dans une urne transparente.

"Les +vieilles mamans+ ne comprennent pas toujours comment procéder", admet, au Centre social de Malimaka, un électeur pour qui "en tant qu'intellectuel" ça ne "pose pas de problème".

Serrés sur des tables d'écolier dans un coin du petit bureau, les représentants des candidats comptent un à un, à l'aide de petits carrés tracés sur des cahiers, les électeurs qui se succèdent lentement.


File d'attente devant un bureau de vote à Bangui, le 13 mars 2005
© AFP Issouf Sanogo

Fiche pays:
Situation géographique
La République centrafricaine est constituée d’un vaste plateau à l’altitude variant entre 500 et 900 m, drainée par deux grands fleuves l’Oubangui et le Chari. D’une superficie de 622 980 km², située au cœur de l’Afrique centrale, elle est enclavée entre le Tchad au nord, le Soudan à l’est, la République démocratique du Congo et le Congo au sud et le Cameroun à l’ouest.

Villes
Capitale : Bangui (525 000 habitants)
Autres villes : Berberati (47 000 hab.), Bouar  (43 000 hab.)

Population
Population totale : 3 865 000 habitants (2003)
Densité : 6,2 hab./km²
Espérance de vie : 40 ans en moyenne
Taux de mortalité infantile : 115 pour mille naissances
Taux d’alphabétisation des adultes : 48,6%
Ethnies : Gbaya, Banda, Sango, Yakoma, Pygmées..  
Langues officielles : français, sango
Religions : animistes 24%, chrétiens 50% (25% catholiques, 25% protestants), musulmans 15%

Histoire
C’est durant la seconde moitié du XVIIIe siècle que se sont établies la plupart des communautés vivant sur le sol centrafricain. De la fin du XVIIIe jusqu’au XIXe siècle le territoire connaît une dépopulation importante due à la traite négrière et à de nombreuses épidémies.

La période coloniale commence avec la création du poste français de Bangui en 1889 et la création en 1905 de la colonie de l’Oubangui-Chari qui devient territoire d’Outre-mer en 1946. Barthélemy Boganda est la figure emblématique de cette période.

En 1958, le pays devient officiellement la République centrafricaine, dont le premier président est David Dacko.

Le 13 août 1960, proclamation de l’indépendance.

Le 1e janvier 1966, Jean-Bedel Bokassa s’empare du pouvoir par un coup d’Etat et se déclare président-maréchal à vie. Le 4 décembre 1976, il se fait couronner Empereur sous le nom de  Bokassa 1er. Il s’illustre par sa tyrannie principalement lors des massacres d’écoliers en 1979. La France organise alors une opération nommée « Barracuda » qui met fin au régime de Bokassa et il est  remplacé par l’ancien président David Dacko qui sera  élu en mars 1981.

David Dacko dirige le pays  jusqu’en septembre 1981, date à laquelle il est renversé par un coup d’Etat mené par André Kolingba.

En novembre 1986, Kolingba est confirmé pour six ans à la tête du pays par un référendum.

En 1993, Ange-Félix Patassé est élu président. En  avril-mai 1996 éclatent des mutineries au sein de l’armée. La France intervient et les conflits prennent fin en janvier 1997 avec les accords de Bangui qui mettent en place une force africaine de surveillance (MISAB), celle-ci sera remplacée en avril 1998 par une mission des Nations unies (Minurca).

En décembre 1998, Ange Félix Patassé est réélu président de la république pour six ans.

Le pays connaît une grave crise politique, économique et sociale qui mène à un coup d’Etat,  le 15 mars 2003, dirigé par le général François Bozizé. Une période de transition s’installe pour aboutir à des élections, le 13 mars 2005.

Institutions politiques
Nature du régime : présidentiel multipartisme, le président est élu au suffrage universel
La nouvelle Constitution, adoptée par référendum le 5 décembre 2004, fixe à cinq ans la durée du mandat présidentiel, renouvelable une fois, elle dote le Premier ministre et l’Assemblée nationale de réels pouvoirs face au président

Indicateurs économiques :
Monnaie : franc CFA
Dette extérieure : 1,325 milliard $ (2003)
PNB par habitant : 260 $  (2003)
Inflation en 2004 : + 1,0 %

Indicateur de développement humain : 0,363, rang 168/175

Principales ressources : agriculture (emploie 70% de la population) : coton, café, tabac

                                      industries : diamant, bois, agroalimentaire

Bibliographie :

Africa South of the Sahara 2005,  Europa Publications

L’Etat du monde 2005, La Découverte 

L’Année stratégique 2005, Armand Colin

L’Etat de l’Afrique, Jeune Afrique/ l’Intelligent, 2004

Atlas de l’Afrique, Les Editions du Jaguar, 2000

Géraldine Faes, Stephen Smith, Bokassa. Un empereur français, Calmann-Lévy, 2000

Jean-Paul Ngoupandé, Chronique de la crise centrafricaine, 1996-1997. Le syndrome Barracuda, L’Harmattan, 1997

Pierre Saulnier, Le Centrafrique. Entre mythe et réalité, L’Harmattan, 1997

Pierre Kalck, Histoire centrafricaine, L’Harmattan, 1992

Yves Boulvert, Bangui 1889-1989. Points de vue et témoignages, Ministère de la Coopération et du Développement, 1989

André Baccard, Les martyrs de Bokassa, Editions du Seuil, 1987

Yarisse Zoctizoum, Histoire de la Centrafrique, 2 vol.,  L’Harmattan, 1983

Sites internet 

Site d’information

http://rca.gouv.free.fr/

Portail centrafricain 

http://www.sangonet.com/Centrafrique.html

Site de l’Ambassade de France

http://www.ambafrance-cf.org/

Site Investir en zone franc : actualités, carte, économie, liens

http://www.izf.net/izf/Guide/République%20Centrafricaine/Default.htm

Site du poste d’expansion économique : Fiche technique, économie, investissements étrangers et français

http://www.missioneco.org/cameroun/index.asp

Site du ministère des Affaires étrangères

http://www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs/etrangers/avis/conseils/default2.asp

Article publié le 11/03/2005 (RFI)
Dernière mise à jour le 14/03/2005 à 09:50 (heure de Paris)

Actualité Centrafrique de sangonet - spéciale élections 2005