CONFERENCE DEBAT OU CAFE LITTERAIRE DU 24 FEVRIER 2005 A BANGUI: DONNER UN NOUVEAU SENS A LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE


DONNER UN NOUVEAU SENS A LA DEMOCRATIE EN CENTRAFRIQUE

DEFIS INTERNES ET ENJEUX INTERNATIONAUX EN CETTE FIN DE TRANSITION

CONFERENCE DEBAT OU CAFE LITTERAIRE DU 24 FEVRIER 2005

099047 pour me contacter à BANGUI à partir du 20 févr

BANGUI, RCA

Jean-Pierre REDJEKRA Conseiller Principal d’Education

Secrétaire général de Initiatives Economiques Centrafricaines ONG de la diaspora

1er Vice Président du PATRIE

Résumé de l’intervention

Depuis quinze ans l’expérience de la démocratie pluraliste s’est répandue comme dans un mouvement d’ensemble dans l’Afrique contemporaine et notamment francophone. Les promesses économiques et sociales n’ont pas été réalisées, les libertés et les droits de l’homme n’ont que très peu progressé. L’exemple de la RCA où quelques avancées ont été faîtes sur le plan formel : pluralisme politique et syndical, presse privée " indépendante "…permettra de montrer que du côté des citoyens ce n’est pas le même sentiment.

Les injonctions liées au schéma de l’ajustement structurel préjudiciables aux populations les plus défavorisées et les plus nombreuses d’une part et d’autre part les fortes attentes en termes de progrès socio-économiques qu’a suscité l’élan " démocratique des années 1990" s’estompent si rien n’est pensé à nouveau pour donner du sens. Seul exemple la question du chômage des jeunes diplômés ou non diplômés est restée globalement lettre morte depuis la crise de recrutement de la fonction publique et la baisse des activités du secteur privé centrafricain…On ne peut continuer à s’en accommoder…

A l’approche des élections centrafricaines, dans un contexte où l’Union Africaine a posé le principe de son opposition aux coups d’Etats, alors que la Déclaration de BAMAKO définit les droits et libertés sur notre continent et les modalités de leur promotion, dans une Afrique en proie à la démultiplication des conflits à l’intérieur même des frontières ( Côte d’Ivoire et DARFOUR au Soudan), vers quelle démocratie devrait nous mener celles et ceux qui aspirent au pouvoir ? Il faudra tenir compte de deux données pour amorcer les réflexions : l’apprentissage de la démocratie doit se poursuivre en tenant compte de la spécificité de notre environnement culturel, il inclura la mondialisation et la supra-étatisation des problèmes et défis auxquels nos dirigeants et nos peuples sont confrontés.

J’aborderai les enjeux internes à l’AFRIQUE et notamment à la CENTRAFRIQUE en dessinant les enjeux majeurs une fois les élections terminées d’une part et d’autre part je brosserai les enjeux internationaux en me limitant au problème de l’annulation de la dette, à l’instauration d’une Cour Pénale Internationale CPI, aux nouvelles formes hésitantes des solidarités nord-sud, mais également à la tentation permanente des grands de ce monde d’imposer leur modèle de démocratie.

Pour conclure, …et si tout cela ne revient pas simplement à une question de revitalisation de notre culture et à une affirmation raisonnée de notre identité ? ? ? Ce sera un appel à s’engager pour transformer le sens de la démocratie en la rendant palpable et productive…

JEAN-PIERRE REDJEKRA
"Yé ti a ouandé"

[diffusion électronique: Wed, 16 Feb 2005 09:51:44 +0100 (CET))

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