Les droits de l'Homme en Centrafrique valent aussi bien pour le civil que pour le militaire et le politique

Billet bis repetita : "Cruauté et injustice"
Il est cruel et criminel de chercher à assouvir ses propres désirs en prenant en otage son propre peuple.
Il est cruel et criminel de vouloir régler ses contradictions en prenant en otage tout en peuple et en l'affamant.
Il est cruel et criminel de détourner le bien public pour des intérêts éphémères, ludiques, et de pousser au dépérissement par des moyens machéavéliques ses concitoyens.
Il est cruel et criminel de s'auto-proclamer juge et parti, d'être au four et au moulin, de faire et défaire à son gré ce que le peuple ou le mandant a librement consenti ou choisi.
Il est cruel et criminel de refuser de rendre compte des ses actes et de refuser la tolérance.
Il est cruel et criminel de livrer son pays comme une proie aux appétits des voleurs, des rapaces, et pire d'en être complice.
Il serait justice de réunir tous les enfants du pays sans équivoque, sans discrimination et rechercher ensemble la bonne porte de sortie.
Le moment est désormais venu pour que la centrafricaine et le centrafricain se mettent à panser les plaies.
La rancune et les règlements de compte ne pourront que nourrir la détresse de la Nation et attiser la haine provoquée et entretenue.
(20 septembre 2004)


Bozizé appelle armée et police de RCA à respecter les droits de l'Homme

BANGUI, 19 sept 2004 (AFP) - 15h49 - Le président centrafricain François Bozizé a réuni samedi au palais présidentiel les responsables des forces de sécurité afin de leur rappeler que celles-ci doivent se conduire avec "humanisme" et "respect des droits de l'Homme", a rapporté dimanche un de ses conseillers.

Le chef de l'Etat s'est adressé pendant plus d'une heure aux responsables de l'armée, de la police et de la gendarmerie, leur rappelant que "toutes leurs actions devraient être conduites avec beaucoup d'humanisme, et un grand respect des droits de l'homme", a rapporté son conseiller en Communication, Alain-Georges N'gatoua, à la radio nationale.

"C'est avec une extrême énergie, que le président François Bozizé s'est élevé contre les attitudes indignes de certains militaires, gendarmes et policiers", a ajouté M. N'gatoua.

Cette mise au point intervient après la découverte jeudi des corps de deux jeunes Centrafricains, dont un militaire, qui avaient disparu après avoir été arrêtés par des éléments se réclamant d'un responsable de la sécurité présidentielle et proche de M. Bozizé, le lieutenant Célestin Dogo.

Celui-ci a été arrêté ainsi qu'un autre membre de la sécurité présidentielle, le lieutenant Martin N'doutingaï, dans le cadre de l'enquête.

Rappelant "le rôle des forces de défense et de sécurité dans une démocratie", M. Bozizé a jugé, cité par M. Ngatoua, "indispensables certaines mesures pour que celles-ci soient républicaines, fières, unies et fortes".

Il a également, selon son conseiller "dénoncé le laxisme et la corruption beaucoup trop présents dans certains corps" et appelé les forces de sécurité "à faire bloc pour que les échéances électorales voulues par le peuple et la communauté internationale se déroulent dans la quiétude et la transparence".

Un référendum constitutionnel en novembre puis des scrutins présidentiel et législatifs en janvier et février doivent marquer la fin du régime de transition instauré par M. Bozizé depuis le coup d'Etat qui l'a porté au pouvoir le 15 mars 2003.


Les corps de deux Centrafricains disparus retrouvés à l'ouest de Bangui

BANGUI, 17 sept 2004 (AFP) - 13h09 - Les corps de deux jeunes Centrafricains, dont les disparitions sont à l'origine de l'arrestation lundi d'un officier de la sécurité présidentielle, ont été découverts jeudi dans une rivière à 20 km à l'ouest de Bangui, a-t-on appris vendredi auprès des gendarmes.

Les cadavres des deux victimes, formellement reconnus par leurs familles, ont été retrouvés par des habitants du village de Dandji, attachés l'un à l'autre et dans un état de décomposition avancé, a-t-on précisé de même source.

Le caporal Apollinaire-Grâce à Dieu Marzanne et Alfred Mamadou N'gaïssonan, un ancien "libérateur" (nom donné à la rébellion qui a conduit le président François Bozizé au pouvoir en mars 2003), avaient été arrêtés dans la nuit du 10 au 11 septembre par des hommes se réclamant du lieutenant Célestin Dogo, de la sécurité présidentielle.

Selon une source militaire, les deux hommes auraient été conduits par l'officier et ses hommes dans les locaux de la section d'intervention de la sécurité présidentielle à Bangui. Ils y auraient été tués à coups de baïonnette puis transportés jusqu'à Dandji pour y être jetés dans la rivière M'poko.

Réputé proche de M. Bozizé à l'époque où celui-ci dirigeait la rébellion, le lieutenant Dogo avait été arrêté lundi sur ordre du procureur du tribunal de Bangui dans le cadre d'une enquête ouverte après la disparition des deux victimes.

Un autre officier de la sécurité présidentielle, le lieutenant Martin N'doutingaï, frère du ministre des Mines Sylvain N'doutingaï, a également été arrêté mercredi dans le cadre de cette enquête, a indiqué vendredi à l'AFP une source militaire.


Deux disparitions en RCA: un membre de la sécurité présidentielle arrêté

BANGUI, 14 sept 2004 (AFP) - 17h02 - Un officier centrafricain de la sécurité présidentielle a été arrêté lundi dans le cadre d'une enquête sur la disparition à Bangui de deux personnes, dont un militaire, peu après leur arrestation, a annoncé mardi le procureur de Bangui.

"Nous n'avons pas encore retenu contre lui de chef d'inculpation mais les derniers événements en notre connaissance (...) nous ont amenés à ouvrir une enquête qui a démarré lundi, et qui se poursuit", a déclaré à l'AFP Firmin Féïndiro, procureur du tribunal de grande instance de Bangui.

"Comme les faits se précisaient contre le lieutenant Dogo, le Parquet a ordonné son arrestation", a poursuivi M. Féïndiro.

Selon une source militaire, le lieutenant Dogo a été arrêté après avoir été convoqué au Palais présidentiel par le chef de l'Etat.

"Le lieutenant Dogo étant un militaire, le Parquet s'est rapproché de l'autorité militaire pour pouvoir procéder à son arrestation, c'est ainsi que le président de la République, (également) ministre de la Défense, l'a mis à la disposition de la Justice", a précisé le procureur.

Le caporal Apollinaire-Grâce à Dieu Marzanne et Alfred Mamadou N'gaïssonan, un ex-"libérateur" (nom donné aux membres de la rébellion qui a conduit l'actuel président François Bozizé au pouvoir), ont été arrêtés dans la nuit du 10 au 11 septembre par des éléments se réclamant du lieutenant Dogo, selon leurs familles, qui ne les ont plus revus depuis.

Selon le Parquet, les deux hommes restaient introuvables mardi.

Réputé proche de M. Bozizé à l'époque où celui-ci dirigeait la rébellion qui a renversé le président Ange-Félix Patassé le 15 mars 2003, le lieutenant Dogo est une personnalité connue et crainte des Banguissois.

Au mois de juillet, il avait été accusé par le président du Conseil national de transition (CNT, parlement de transition), Me Nicolas Tiangaye, d'avoir agressé son fils Régis Tiangaye et deux éléments de sa garde.

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