Fin du recensement électoral en Centrafrique

BANGUI, 29 octobre 2004 (AFP) - 20h33 - Les opérations de recensement électoral en Centrafrique, entamées le 16 octobre, ont pris fin vendredi à 17H00 locales (16H00 GMT), selon la Commission électorale mixte indépendante (Cémi) à Bangui.

Les inscriptions sur les listes électorales, qui devaient se terminer le 24 octobre, avaient été prorogées jusqu'au 29 dans de nombreuses zones, en majorité rurales, où elles avaient débuté avec plusieurs jours de retard.

"L'essentiel du recensement électoral s'achève aujourd'hui (vendredi). Mais il n'est pas exclu que les opérations se poursuivent dans certains postes à l'étranger", notamment en France et à Pointe-Noire (Congo), a indiqué à l'AFP l'attaché de presse de la Cémi, Jean-Pierre Débato.

Il n'a pas non plus exclu une éventuelle prolongation sur le territoire centrafricain, réclamée par le Mouvement démocratique pour la renaissance et l'évolution de Centrafrique (MDREC) de l'opposant Joseph Béndounga, candidat déclaré à la présidentielle de 2005, et le Parti démocratique centrafricain (PDCA) de Jean-Serge Wafio, un proche du président François Bozizé.

"Logiquement, il n'y aura pas de nouvelle prorogation, et cela avant 15 jours, le temps pour la coordination nationale de la Cémi de faire (...) un premier bilan", à l'issue duquel d'éventuelles "dérogations" pourraient être décidées, a expliqué M. Débato.

Des responsables locaux avaient ces derniers jours fait état d'une pénurie de cartes d'électeur dans certaines zones de la Lobaye (sud), de la Kémo (est) et de la Mambéré-Kadeï (ouest). Des mesures ont été prises pour pallier ce manque, mais la Cémi n'a pas été en mesure de confirmer vendredi que tous les citoyens désireux de s'inscrire avaient pu obtenir ce document, théoriquement remis lors de l'inscription.

Aucun incident n'a été signalé lors du recensement, même dans les zones du nord et du nord-est où règne une certaine insécurité, "grâce au déploiement à l'intérieur du pays, des éléments de la Force multinationale de la Cémac (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale)", s'est félicitée la Cémi, selon la radio nationale.

Sans présumer des résultats du recensement, la Cémi estime le corps électoral centrafricain à entre 1,6 et 1,7 million de personnes en âge de voter.

Seuls les électeurs inscrits lors de ce recensement pourront voter lors du référendum constitutionnel du 28 novembre prochain et des présidentielle et législatives groupées des 30 janvier et 27 février prochains.

Ces différents scrutins doivent marquer la fin du régime de transition, mis en place par l'actuel président François Bozizé après le coup d'Etat qui l'a porté au pouvoir le 15 mars 2003, et le retour à l'ordre constitutionnel en Centrafrique.

Actualité Centrafrique de sangonet - spéciale élections 2005