Célestin-Leroy Gaombalet reste premier ministre, mais ramène le nombre des ministres de 28 à 24.


Liste du nouveau gouvernement centrafricain formé jeudi soir, 02 septembre 2004, par le Premier ministre sortant Célestin-Leroy Gaombalet:
- Président de la République, ministre de la Défense nationale: général François Bozizé (maintenu)
- Premier ministre, chef du gouvernement: Célestin-Leroy Gaombalet
- Ministre d'Etat à l'Education nationale: Abdou Karim Méckassoua (maintenu)
- Ministre de l'Agriculture: lieutenant-colonel Parfait-Anicet M'bay (change de portefeuille)
- Ministre du Plan, de l'Economie et des Finances: Daniel N'ditiféï-Boysémbé (change de portefeuille)
- Ministre des Affaires étrangères: Hervé-Charles Wénézoui (maintenu)
- Ministre de l'Intérieur: colonel Michel Sallé (change de portefeuille)
- Ministre de la Justice: Mme Léa Doumta (change de portefeuille)
- Ministre de l'Equipement et des Transports: Sonny M'pokomandji (maintenu)
- Ministre de l'Energie, des Mines et de l'Hydraulique: commandant Sylvain N'doutingaï (maintenu)
- Ministre de la Communication: Joseph Kiticki Kouamba (change de portefeuille)
- Ministre des Eaux et Forêts: Denis Kossi-Bella (change de portefeuille)
- Ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement: Zarambaud Assingambi (maintenu)
- Ministre de la Santé publique: Pr Nestor Mamadou-Nali (maintenu)
- Ministre de la Reconstruction des édifices publics et de l'Urbanisme: Abraham Ngotto Bouloum (maintenu)
- Ministre des Postes et Télécommunications: Idriss Salao (maintenu)
- Ministre de la Fonction publique: Jacques Boti (maintenu)
- Ministre de la Jeunesse et des Sports: Désiré Kolingba (maintenu)
- Ministre du Développement du tourisme: Bruno Dacko (maintenu)
- Ministre de la Famille, des Affaires sociales: Mme Solange Pagonéndji N'dackala (nouvelle)
- Ministre du Commerce: Didier Wangué (nouveau)
- Ministre délégué à l'Intérieur: colonel Jules-Bernard Ouandé (maintenu)
- Ministre délégué au Plan, à l'Economie et aux Finances: colonel Mohamed Mahadi Marboua (maintenu)
- Ministre délégué à l'Education nationale: Etienne-Jocelyn Natalo (maintenu)
- Ministre délégué aux Affaires étrangères: Guy Moskit (maintenu)


Centrafrique: Gaombalet reste PM et présente son nouveau gouvernement

BANGUI, 2 sept 2004 (AFP) - 23h13 - Le Premier ministre centrafricain sortant Célestin-Leroy Gaombalet a annoncé jeudi soir à la radio nationale la composition d'un nouveau gouvernement à la tête duquel le président François Bozizé l'a maintenu.

Le précédent gouvernement dirigé depuis décembre 2003 par M. Gaombalet avait été démis de ses fonctions jeudi à la mi-journée par un décret présidentiel, lu à la radio nationale.

Le gouvernement Gaombalet II compte 24 ministres contre 28 dans l'équipe précédente et l'on y relève peu de changements: 16 ministres sont maintenus à leur poste, six changent de portefeuille et deux nouvelles personnalités y font leur entrée.

Seuls six membres de l'ancienne équipe ne font partie de la nouvelle, parmi lesquels le ministre de l'Economie et des Finances, Jean-Pierre Lebouder, qui avait remis en août sa lettre de démission au président Bozizé, sans que celui-ci ne l'entérine jamais officiellement. Il est remplacé par Daniel N'ditifeï-Boysembé, son ancien ministre délégué.

Deux autres personnalités, la ministre de la Justice Hyacinthe Wodobodé, proche du vice-président Abel Goumba, et le ministre de l'Intérieur Marcel Malonga, ex-magistrat considéré comme proche du chef de l'Etat, plient bagages.

Ils sont remplacés respectivement par Léa Doumta, ministre des Affaires sociales du gouvernement sortant, et par le colonel Michel Sallé, précédemment aux Eaux et Forêts.

Parmi les autres principaux changements de portefeuille figurent le passage du lieutenant-colonel Parfait Anicet M'bay du ministère de la Communication à celui de l'Agriculture.

Le chef de l'Etat, François Bozizé, conserve lui le portefeuille de la Défense nationale. Abdou Karim Méckassoua garde son titre de ministre d'Etat, le seul du gouvernement, et le portefeuille de l'Education nationale.

Hervé-Charles Wénézoui reste ministre des Affaires étrangères, le commandant Sylvain N'doutingaï ministre de l'Energie et des Mines, le Pr Nestor Mamadou Nali ministre de la Santé publique, Zarambaud Assingambi ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et Jacques Boti ministre de la Fonction publique.

Les deux entrants, Solange Pagonendji N'dackala et Didier Wangué, héritent de leur premier poste ministériel, à la Famille et aux Affaires sociales pour la première, au Commerce pour le second.

Le ministère de l'Environnement et celui du Développement de l'Elevage sont supprimés, ainsi que deux ministères délégués.

Le gouvernement conserve les six militaires qu'il comptait dans sa précédente mouture.

Ce remaniement gouvernemental intervient à quelques mois des élections présidentielle et législatives des 30 janvier et 27 février 2005, qui doivent mettre un terme à la période de transition ouverte par le coup d'Etat du général Bozizé, le 15 mars 2003.


Un "petit remaniement technique", selon le Premier ministre Gaombalet

BANGUI, 3 sept 2004 (AFP) - 10h15 - Le Premier ministre centrafricain Célestin-Leroy Gaombalet a qualifié de "technique" le remaniement gouvernemental annoncé jeudi soir et estimé qu'il ne remettait pas en cause l'équilibre de la période de transition constitutionnelle.

"C'est un petit remaniment technique qui ne remet pas en cause, les équilibres géopolitiques voulus par les acteurs de la transition", a déclaré jeudi soir M. Gaombalet, interrogé par quelques journalistes après avoir annoncé la composition de son nouveau cabinet à la radio nationale.

"Outre le Premier ministre, ce gouvernement ne comporte que 24 ministres, contre 28 dans le précédent gouvernement", a relevé le chef du nouveau gouvernement. "Le Président a ainsi voulu tenir compte des préoccupations exprimées par le Conseil national de transition et les syndicats, qui souhaitaient voir être réduit, le nombre des ministres", a-t-il ajouté.

Face aux graves problèmes économiques et financiers du pays, les syndicats et le Conseil national de transition (CNT, parlement de transition) avaient proposé au chef de l'Etat la réduction de la taille du gouvernement, afin notamment de réduire le train de vie de l'Etat.

Ce remaniement gouvernemental intervient à quelques mois des élections présidentielle et législatives des 30 janvier et 27 février 2005, qui doivent mettre un terme à la période de transition ouverte par le coup d'Etat du général Bozizé, le 15 mars 2003.


Centrafrique: remaniement "technique" sans bouleversement

BANGUI, 3 sept 2004 (AFP) - 14h04 - Rendu indispensable par la démission du ministre de l'Economie, le remaniement gouvernemental opéré jeudi en Centrafrique s'est limité à quelques changements techniques, sans bouleverser les équilibres en vigueur à quelques mois de la fin de la transition.

Le Premier ministre reconduit, Célestin-Leroy Gaombalet, qui dirigeait la précédente équipe depuis la mi-décembre 2003, a lui-même qualifié jeudi soir l'opération de "petit remaniement technique qui ne remet pas en cause, les équilibres géopolitiques voulus par les acteurs de la transition".

Sans avoir été particulièrement attendu, le remaniement de l'équipe Gaombalet, qui faisait l'objet de spéculations depuis de nombreux mois, n'a pas constitué une énorme surprise.

A plusieurs reprises depuis le mois de mars, la presse s'était fait à diverses occasions, et à tort, l'écho d'un changement imminent de gouvernement.

M. Bozizé "n'entendait pas perturber la bonne marche de la transition", a-t-on expliqué dans son entourage. "Il ne souhaitait pas donner des signes d'une certaine instabilité en recomposant à l'époque le gouvernement", a renchéri un diplomate.

Mais la démission brutale en août du ministre de l'Economie et des Finances, Jean-Pierre Lebouder, jamais entérinée officiellement par le chef de l'Etat, a contraint celui-ci à franchir le pas.

Homme-clé du gouvernement, apprécié des bailleurs de fonds qui permettent à la Centrafrique, asphyxiée financièrement, de respirer encore, M. Lebouder avait été l'artisan de la signature en juillet d'un accord de facilité post-conflit avec le Fonds monétaire international (FMI).

Mais les divergences avec le chef de l'Etat était devenues, semble-t-il, trop profondes, et M. Lebouder n'entendait plus, selon des proches, servir "de faire valoir" au régime à quelques mois de la fin de la transition.

Si ce n'est ce départ, la nouvelle équipe ne connaît pas de profond bouleversement. Des 28 ministres en poste sous les ordres de M. Gaombalet dans la précédente équipe, plus de la moitié (16) conservent leur portefeuille. Six changent d'attribution et six plient bagage.

Seules deux nouvelles personnalités font leur apparition: Solange Pagonéndji N'dackala aux Affaires Sociales et Didier Wangué au Commerce.

L'équipe Gaombalet II ne compte plus que 24 ministres et "le président a ainsi voulu tenir compte des préoccupations exprimées par le Conseil national de transition (CNT, Parlement de transition) et les syndicats, qui souhaitaient voir réduit le nombre des ministres", a expliqué M. Gaombalet.

Reste que la suppression de quatre portefeuilles apparaît pour le moins symbolique et loin des voeux du CNT, qui se prononçait pour un gouvernement réduit à 16 ministres.

Outre M. Lebouder, seuls deux figures majeures quittent l'équipe Gaombalet.

Hyacinthe Wodobodé, une proche du vice-président Abel Goumba, quitte la Justice et paie sans doute sa gestion contestée de l'affaire Maka Gbossokotto, le directeur du quotidien "Le Citoyen" condamné à un an de prison avec sursis le 10 août pour "injures publiques" envers un proche du chef de l'Etat, qui avait démenti toute intervention dans le dossier.

Marcel Malonga, pourtant réputé proche du président, quitte l'Intérieur, probablement victime des tensions qu'il avait créées entre les confessions religieuses et le pouvoir en leur intimant brutalement de respecter la loi.

M. Bozizé lui reprocherait aussi de lui avoir fait signer une liste de nominations sur laquelle figuraient des personnes décédées.

Il est remplacé à ce poste, stratégique en vue des scrutins présidentiel et législatifs de janvier et février prochains, par un militaire, le colonel Michel Sallé, précédemment aux Eaux et Forêts, "très proche de Bozizé", selon une source militaire, comme son ministre délégué, le colonel Jules Ouandé, maintenu à son poste.


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