La candidature de Jean-Jacques Demafouth va-t-elle être compromise par le procès du 31 décembre?

Pourquoi le procès de Jean-Jacques Demafouth a-t-il été renvoyé au 31 décembre 2004 ? D'aucuns pensent qu'il s'agirait d'un cadeau empoisonné pour ce candidat à l'élection présidentielle enregistré sous le N°2 à Bangui. Dans l'intérêt de l'électeur centrafricain une clarifification est nécessaire: le président-candidat François Bozizé et son ancien collaborateur Jean-jacques Demafouth auront bien à faire la lumière sur nombre de questions.

De report en report, les premiers tours des législatives et de la présidentielle prévus pour le 31 janvier 2005 se dérouleront le 13 février 2005. Jean-Jacques Demafouth verrait bien quelque chose de curieux dans la succession des chiffres : 31 décembre, 31 janvier, 13 février. Ainsi, l'esprit superstitieux commence à s'emparer des centrafricaines et centrafricains pour le déroulement et l'ambiance des scrutins du futur immédiat. Qui vivra verra.


Le procès de l'ex-ministre centrafricain Demafouth renvoyé au 31 décembre

BANGUI, 14 déc 2004 (AFP) - 14h16 - La Cour criminelle de Centrafrique a décidé de renvoyer au 31 décembre le procès de l'ancien ministre de la Défense Jean-Jacques Demafouth, qui devait être jugé mardi par contumace à Bangui pour "assassinat et complicité d'assassinat", a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette décision a été prise après plusieurs heures de débats, la défense ayant fait prévaloir une question de droit: M. Demafouth, qui vit depuis deux ans en France, ne pouvant être jugé par contumace alors que les deux militaires impliqués dans la même affaire étaient présents à la barre.

Le commandant Alfred Service, à la tête d'un commando de l'Unite de sécurité présidentielle (USP) et Alkal Djibrine, ancien garde du corps tchadien de M. Demafouth, sont tous deux accusés d'avoir participé à la tuerie de Kembé (700 km à l'est de Bangui).

Arrêté après le coup d'Etat du 15 mars 2003, M. Service a désigné M. Demafouth, ministre de la Défense de 1999 à 2001, comme étant le commanditaire de l'exécution du maréchal des logis Apollinaire Hondet et d'Antoine Gbodo, commandant de la brigade de gendarmerie de Kembé, le village natal de l'ex-président André Kolingba.

Cinq autres personnes, également accusées de troubles à l'ordre public et de grand banditisme, avaient été torturées et exécutées au cours de cette opération menée par ce commando de la sécurité présidentielle d'Ange-Félix Patassé, dans la nuit du 18 au 19 novembre 1999.

Lors de sa seconde session annuelle ordinaire, la Cour criminelle de Centrafrique juge du 6 décembre au 14 janvier quelque 150 personnes, dont M. Patassé en exil au Togo.


Tuerie de Kembé: l'ex-ministre centrafricain Demafouth jugé par contumace mardi

BANGUI, 13 déc 2004 (AFP) - 13h02 - L'ex-ministre centrafricain de la Défense, Jean-Jacques Demafouth, sera jugé mardi par contumace à Bangui pour "assassinat et complicité d'assassinat", dans l'affaire dite de la tuerie de Kembé (700 km à l'est de Bangui), a-t-on appris lundi de source judiciaire.

Ministre de la Défense de 1999 à 2001, pendant la présidence de Ange-Félix Patassé, M. Demafouth, qui vit en France depuis deux ans, est accusé d'avoir commandité l'exécution d'Antoine Gbodo, le commandant de la brigade de gendarmerie de Kembé, le village natal de l'ex-président André Kolingba.

Six autres personnes avaient également été torturées et exécutées au cours de cette opération, menée par un commando de l'Unité de sécurité présidentielle (USP) dans la nuit du 18 au 19 novembre 1999.

Le régime du président Ange-Félix Patassé les soupçonnait d'être des coupeurs de routes, des bandits de grands chemins volant et terrorisant les habitants de cette région. Les corps avaient été retrouvés affreusement mutilés.

Seront également jugés mardi le commandant Alfred Service à la tête du commando de la sécurité présidentielle de M. Patassé et Alkal Djibrine, ancien garde du corps tchadien de M. Démafouth qui est accusé d'avoir participé à la tuerie de Kembé au sein de ce commando. Tous deux comparaîtront à la barre.

M. Service, arrêté après le coup d'Etat du 15 mars 2003 avait mis en cause M. Demafouth dans cette affaire.

La seconde session annuelle ordinaire de la Cour criminelle de Centrafrique juge jusqu'au 14 janvier quelque 150 personnes, dont M. Patassé en exil au Togo.

Lors de son premier jour d'audience, le 6 décembre, la Cour a acquitté l'ancien Premier ministre centrafricain, Gabriel-Jean-Edouard Koyambounou et deux de ses anciens collaborateurs, poursuivis pour détournements de fonds publics.

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