Bozizé limoge Léa Koyassoum-Doumta, sa ministre de la justice
BANGUI, le 10 janvier 2005 ONU
(IRIN) - François Bozizé a mis fin aux fonctions du
ministre de la Justice, Lea Koyassoum-Doumta, sans donner la
moindre explication.
Koyassoum-Doumta occupe aussi les fonctions de secrétaire
général du Parti de lunité nationale (PUN) de
lancien Premier ministre Jean-Paul Ngoupandé, dont la
candidature aux élections présidentielles avait été
invalidée par la cour constitutionnelle de transition puis
rétablie par Bozizé lui-même.
Réagissant en tant que secrétaire général du PUN, après la
décision prise le 30 décembre par la cour dinvalider les
dossiers de candidature de sept des 15 prétendants au fauteuil
présidentiel, Koyassoum-Doumta a déclaré sur la radio privée
Fondation Hirondelle : "Nous ne pouvons laisser des
personnes irresponsables diriger notre pays."
Cette décision de la cour a donné lieu à une crise politique
en RCA, les partis politiques des candidats recalés, dont le
Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC) de
lancien président Ange-Félix Patassé, appelant à la
dissolution de la cour constitutionnelle de transition.
Le 4 janvier, Bozizé a décidé de repêcher trois des sept
candidats exclus de la course aux élections présidentielles
afin de préserver la paix et de répondre aux exigences
formulées par les organisations des pays qui financent le
processus électoral.
Les élections présidentielles et législative prévues le 13
février marqueront la transition du pays vers la démocratie et
la fin de ladministration transitoire du président
Bozizé.
Nommée ministre de la Justice lors du remaniement ministériel
opéré par Bozizé en septembre 2004, Koyassoum-Doumta occupait
auparavant les fonctions de ministre des Affaires sociales, son
premier poste dans le gouvernement constitué par Bozizé au
lendemain du coup dEtat qui a renversé lancien
président Patassé le 15 mars 2003.
Entre temps, la commission électorale mixte indépendante (CEMI)
a annoncé dimanche quelle avait retenu 709 candidats sur
les 970 personnes qui ont déclaré leur intention de briguer un
mandant de député à lassemblée nationale.
Le porte-parole de la CEMI, René Sangaka-Morouba, a indiqué à
IRIN dimanche que les dossiers de 261 candidats ont été
rejetés en raison des irrégularités constatées dans leur
dossier.
Actualité Centrafrique de sangonet