GUERET FRANÇOIS : MEILLEURE LISIBILITE DU PAYSAGE POLITIQUE CENTRAFRICAIN ET RESPECT DES PRINCIPES DE DROIT ?


POURQUOI LA PROPOSITION DU COMPATRIOTE GUERET FRANÇOIS EST-ELLE :

- UNE NECESSITE QUANT A UNE MEILLEURE LISIBILITE DU PAYSAGE POLITIQUE CENTRAFRICAIN ;

            - UNE EXIGENCE JURIDIQUE QUANT AU RESPECT DES PRINCIPES DE DROIT.

             Lorsqu’il ya bientôt un an, un de nos compatriotes publiait sur la toile un article intitulé : UN NIEME DIALOGUE NATIONAL : POURQUOI FAIRE ? Il ne croyait pas si bien dire en affirmant avec force que cette ènième rencontre n’inventera certainement pas la poudre, car depuis plus de vingt ans, nous avons tout dit et redit sur les maux qui gangrènent notre pays, des solutions de sortie de gouffre ont été esquissées, mais le véritable obstacle à cette sempiternelle tentative de sortie de la situation comatique de notre pays , est certainement notre volonté à  vouloir vraiment nous en sortir.

 Il concluait cet article historique en écrivant : «  Oui, mes frères et sœurs, à condition que ce qui sortira de ce tour de table soit le menu de tout le monde et que chacun s’engage à faire en sorte qu’il ne soit pas mis dans le buffet de peur qu’il ne faisande comme ce fut le cas des autres mets. Dans ce cas alors !!!!!!!!!! mettons nous à table ».

Nombreux sont les observateurs qui s’interrogeaient sur le bien fondé , mais surtout sur la détermination de ces beaux parleurs que sont les centrafricains à mettre en œuvre la thérapie d’une maladie dont eux seuls connaissent et les symptômes et la manifestation, mais sciemment, tout comme les kamikaze, préfèrent se laisser mourir au nom du sacro saint principe d’intérêts égoïstes, personnels et familiaux.

 C’est vrai tout a été dit, comme d’habitude, ce billet serait même superfétatoire, mais comme souvent dans la densité des choses et même des paroles, une petite particule peut constituer l’élément déterminant, comme une petite cuillérée de levure peut faire monter la pâte, nous nous permettons de revenir sur l‘une des propositions de notre compatriote GUERET François, prophète dans ce pays qui a su, à des périodes de l’histoire de notre pays, tout comme son cadet TAKAMA MBRINGUA Maxime, prédire l’apocalypse qui se réalise aujourd’hui malheureusement  dans notre pays : la dissolution des partis politiques.

Comme certains voudraient le faire croire, il ne s’agit pas d’un non sens au contraire.

En effet depuis les événements du 15 Mars dernier, les centrafricains, à tous les niveaux , en même temps qu’ils poussaient un soupir de soulagement, en même temps ils affichaient leur amertume pour les partis politiques qui du reste devaient aussi venir battre leur coulpe au Dialogue National.

           Tous pensaient qu’à la suspension de la Constitution, tout ce qui en dérivait devrait connaître le même sort, comme l’a été l’Assemblée Nationale. Mais le Général, en bon joueur, a privilégié la concertation avec toutes  les forces vives de la Nation y compris les partis politiques.

            Mal lui en a pris d’avoir retenu cette option, car dès le lendemain de la mise en place du Gouvernement de Transition, les partis politiques s’engagèrent dans un combat de chiffonniers, couteaux entre les dents pour prendre place autour de la mangeoire.    

             Se croyant investis d’une mission sacrée, celle d’être ad vitam eternam aux commandes de la nation, les voici mobilisés pour prendre d’assaut l’autre institution mise en place par le Général BOZIZE, le Conseil National de Transition, ébauchant déjà des plans machiavéliques du genre bloquer les actions du G.N.T.

             La débâcle fut à la hauteur de l’amour que porte l’opinion publique à l’endroit de nos « magiciens politiques ». Ils furent tous étalés par ceux là qu’ils n’ont de cesse de qualifier de profanes, d’incultes ou tout simplement d’intrus dans leur chasse gardée.

              Et ce ne sera pas une surprise lorsque au cours de cette grande rencontre, des voix, et non des moindres se sont élevées pour dire à très haute voix tout le tort que la plupart de nos hommes politiques, au travers de leurs clubs d’amis, de parents appelés pompeusement partis politiques,  tout le mal qu’ils ont fait à cette pauvre Centrafrique, parce que animés seulement par la recherche effrénée de leurs intérêts égoïstes.

              Que n’a-t-on dit du nombre pléthorique de ces partis dont la plupart n’a d’adhérents que les habitants de la maison du leader.

              Combien de partis politiques ont un siège ? Combien ont un compte en banque ? Combien ont tenu un Congrès, même une Assemblée Générale ?

Combien peuvent proposer un projet de société réaliste et réalisable ? Nous ne parlons pas de profession de foi qui est une véritable nébuleuse.

            Aujourd’hui,en face de toute cette pagaille qui n’a généralement qu’un seul objectif, chercher à manger, le Dialogue National qui a regroupé tous les fils et toutes les filles de Centrafrique, a décidé de mettre un terme en dégageant des critères pertinents pour la création d’un parti politique.

              C’est pourquoi cette volonté nationale doit immédiatement se traduire dans les faits. Mon Général, prenez le décret qui dissout tous les partis politiques.

               D’ailleurs ceux des partis qui sont représentatifs ne devaient nullement avoir peur d’une telle mesure, car eux sont  capables de réunir dès le lendemain les conditions nouvelles à une reconnaissance.

               Aussi pensons-nous que votre acte, Mon Général, est une nécessité pour que le paysage politique centrafricain soit dégagé afin de permettre une meilleure visibilité seule pouvant conduire à une meilleure lisibilité des projets et programmes des groupes politiques qui ont la prétention de diriger le pays.

               Mais au delà de cette nécessité politique, demeure l’exigence du point de vue de droit. En effet, les 46 ou plus de partis politiques existant actuellement ne le doivent qu’à la seule volonté du Général BOZIZE. Car, du point strictement du droit, ces partis tirent leur essence même de la Constitution du 14 Janvier 1995, laquelle constitution fut suspendue au lendemain du 15 Mars 2003. Par voie de conséquence tout ce qui en dérive est de jure suspendu.

             De surcroît, le C.N.T ou l’organe qui va être mis en place pour finaliser les textes de base que sont la Constitution et le Code électoral devront, puisque ses recommandations sont exécutoires, tenir compte des recommandations du Dialogue National qui a fixé les critères de création des partis politiques en R.C.A .

            Qu’on ne vienne pas brandir le principe juridique selon lequel les nouvelles mesures ne disposent que pour l’avenir. Car, en édictant de nouvelles règles de reconnaissance des partis politiques, l’intention du Dialogue National est claire :

46 partis politiques pour un pays comme la R.C.A , c’est trop ; donc il faut revenir à des proportions plus acceptables. C’est le principal leitmotiv du D.N. Dire que la mesure ne va concerner que les nouveaux partis c’est dire que non seulement on accepte les 46 partis existant mais ceux qui rempliraient les nouvelles clauses pourraient prétendre à la reconnaissance, c’est-à-dire dans un an on passera de 46 partis à 56 partis. Raisonner de la sorte c’est dire que la décision du D.N voudrait seulement ralentir le rythme de création de nouveaux partis et non réduire le nombre de partis.

 

          En fait l’intention première est que le paysage politique soit dégagé de tous ces clubs d’affamés transhumants qui ne cherchent qu’à vendre leur âme pour une poignée de CFA…….Le peuple …….on verra après.

          Plus jamais ça et avec mon frère GUERET François, nous disons ça suffit, il faut dissoudre tous les partis politiques, si nous voulons prendre un nouveau départ.

          Ce sera la preuve aussi que le Dialogue National n’aura pas été encore une rencontre de trop et pour rien.

           A SUIVRE...

                                SITIYEAKO (Diffusion sangonet, 30 septembre 2004)