Un membre du CNT pour la
modification du projet de Constitution
Bangui, Centrafrique,
AngolaPress-Info, 06 septembre 2004 - Le deuxième
vice-président du Conseil national de transition de Centrafrique
(CNT), Charles Massi, réclame une modification du projet de
Constitution avant le référendum prévu pour le 28 novembre
prochain et du code électoral promulgué courant août 2004 par
le général François Bozizé.
Dans une déclaration datée du 2 septembre dernier et intitulé:
"Appel au réveil national", M. Massi, président du
Forum démocratique pour la modernité (Fodem), ancien ministre
des Mines et candidat malheureux à l`élection présidentielle
de septembre 1999, "appelle à la mobilisation de toutes les
forces vives de la nation pour exiger l`ouverture du
dialogue".
Selon cette déclaration, la Constitution qui sera soumise à
référendum en novembre prochain "institue un pouvoir
autocratique, le chef de l`Etat disposant de la totalité des
pouvoirs, et l`Assemblée nationale reléguée au rôle de
chambre d`enregistrement".
Le code électoral est un "parfait manuel de hold-up
électoral légal et planifié qui enlève toute surprise aux
résultats des prochains scrutins", poursuit la
déclaration, qui de mande par ailleurs à la communauté
internationale de "reconsidérer sa position face aux
manoeuvres du candidat François Bozizé qui portent en elles les
germes d`une instabilité politique grave en Afrique
centrale".
Commentant en Sango (langue nationale) les dispositions de cette
Constitution, vendredi dernier au cours d`une réunion de son
parti tenue à Galabadja, dans le huitième arrondissement de
Bangui, M. Massi avait expliqué à ses militants qu`elles
cantonnaient le Premier ministre dans un rôle de
"cuisinier" du président de la République.
"Autant nous faire l`économie du référendum en
rétablissant la Constitution du 14 janvier 1995", avait-il
conclu.
La déclaration relève par ailleurs qu`"en 18 mois au
pouvoir et en l`absence de toute opposition, le général Bozizé
a montré les limites de sa capacité à gérer l`Etat".
Elle intervient peu après la publication, par un groupe de sept
partis politiques, d`une déclaration déplorant les
"nombreuses dérives (ayant) émaillé la marche de la
transition" et engageant le général Bozizé à
"prendre en considération l`intérêt supérieur de la
nation afin de préserver l`unité nationale, la paix et la
démocratie".
BANGUI, 3 sept 2004 (AFP) - 19h40 - Sept partis politiques centrafricains ont réclamé vendredi un réexamen par le Conseil national de transition (CNT, parlement de transition) du Code électoral et du projet de Constitution en vue des scrutins présidentiel et législatifs de début 2005.
"Il est impérieux que ces deux textes fondamentaux soient réexaminés consensuellement par le CNT et le Gouvernement, si le souhait de tous est que les prochains scrutins se déroulent dans la transparence, la sérénité et la paix sociale", expliquent ces partis dans une déclaration remise à l'AFP.
Selon cette déclaration, "le général Bozizé a volontairement décidé de ne pas tenir compte de l'essentiel des directives du Dialogue national" à propos de la future Constitution centrafricaine.
Parmi ces directives, ils relèvent notamment ce qui concerne le type du régime, les conditions d'éligibilité, les incompatibilités aux fonctions de chef de l'Etat, le mandat présidentiel, la responsabilité pénale du chef de l'Etat, mais aussi les prérogatives du Premier ministre ou la motion de censure.
Le Dialogue national avait été organisé en septembre et octobre 2003 par le régime de transition de François Bozizé, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat le 15 mars 2003, afin de mettre un terme aux divisions qui ont plongé ce pays pauvre d'Afrique centrale dans un cycle quasi-ininterrompu de crises politico-militaires depuis 1996.
Ils estiment également qu'en promulguant à la mi-août le Code électoral sans tenir compte d'un amendement importants du CNT, le gouvernement "a dénaturé ce document".
Le projet de Constitution, qui doit être soumis le 28 novembre à referendum a été parallèlement paraphé par le président Bozizé, qui n'a pas tenu compte non plus d'un amendement du CNT, dont les avis ne sont consultatifs, concernant le mandat présidentiel.
La déclaration est signée par l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), le Forum civique (FC), le Parti social démocrate (PSD), le Parti de l'Unité nationale (PUN, de l'ancien Premier ministre Jean-Paul Ngoupandé), le Rassemblement démocratique centrafricains RDC (de l'ex-président André Kolingba) et par deux petites formations.
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