Les dernières nouvelles de Bangui: résultats partiels publiés par la CEMI, samedi 19 mars 2005

De la Présidentielle 2005, voici, d’après la CEMI, les dernières tendances révélées ce samedi 19 mars en fonction des données rassemblées jusqu’à la veille (18/03). Sur les 4143 bureaux de vote (à noter que les résultats sont donnés bureau par bureau pour garantir la transparence), 1650 sont effectivement dépouillés à ce jour soit un total de suffrages valablement exprimés de 330 959 voix (40 %) réparties ainsi dans l’ordre :

1-Françis Bozizé 184737 (55,60 %) ;

2-Martin Ziguélé 43068 (12,99 %) ;

3-André Kolingba 42374 (12,69 %) ;

4-Jean-Paul Ngoupandé 25596 (7,55 %) ;

5-Charles Massi 12988 (3,63 %) ;

6-Josué Binoua 6475 (1,81) ;

7-Abel Goumba 5559 (1,68 %) ;

8-Jean-Jacques Démafouth 4494 (1,33 %) ;

9-Henri Pouzère 4165 (1,24 %) ;

10-Auguste Boukanga 3391 (0,91 %) ;

11-Olivier Gabirault 1965 (0,57 %).

Ainsi, si l’on s’en tient à cette dernière tendance, bien évidemment le Président sortant Bozizé serait élu dès le « premier tour UN TEMPS » comme la machine de sa campagne l’a prôné. Toutefois, de part et d’autre surtout des trois premiers (Bozizé, Ziguélé et Kolingba) la réserve est grandement observée jusqu’au dépouillement effectif d’au moins 60 % des bureaux de vote pour oser crier au triomphalisme par anticipation. Le rêve et l’audace étant bel et bien permis. Vous imaginez bien l’attention et la préoccupation des banguissois à chaque réveil matinal soit à l’écoute de la radio nationale soit à la lecture de la presse écrite privée (pour ceux qui peuvent s’en procurer chaque matin durant cette longue période de suspens). On peut déduire en toute franchise qu’il y a un peu de sérieux de la part de la CEMI, ce qui est ouvertement témoigné par tous les observateurs tant nationaux qu’étrangers mobilisés pour veiller au bon déroulement de ce processus tant attendu par tous les Centrafricains. Mais n’étant pas encore à la fin, ceci dit, nous ne sommes pas à l’abri d’un quelconque rebondissement (dénonciations, réclamations, soulèvements, etc. de la part d’éventuels mauvais perdants !!!). Déjà hier Goumba est monté au créneau pour rejeter ces premiers résultats partiels, allant même jusqu’à demander l’annulation pure et simple de ce scrutin. Ce que l’opinion nationale dans sa majorité n’ose pas du tout gober car déjà trop meurtrie et à bout de souffle. « Vivement que cela finisse vite pour qu’on scrute ce que nous réserve le lendemain… », disent avec foi et détermination les Centrafricains. « Wait and see » disent les anglo-saxons. A nous également de dire « attendons de voir ». Comme les dés semblent ainsi jetés pour la présidentielle, des tractions en coulisse tant du côté de la convergence que de l'opposition commencent à être engagées pour assurer d'une part, des succès certains aux législatives et d'autre part, conclure des accords de groupements dans la perspective d'une majorité parlementaire pour l'équilibre du jeu démocratique dans la nouvelle assemblée. FIN;/ (à suivre)  

Marcel Mokwapi

Sat, 19 Mar 2005 12:03:24 +0100

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