Deux proches de Patassé assignés à résidence dénoncent leur situation

BANGUI, 13 sept 2004 (AFP) - 19h44 - Deux dignitaires du régime de l'ex-président centrafricain Ange-Félix Patassé ont demandé au ministre de l'Intérieur, le colonel Michel Sallé, la levée de l'assignation à résidence prononcée contre eux le 25 août, dans une requête dont l'AFP a obtenu une copie lundi.

Dans ce courrier, l'ex-ministre délégué à l'Intérieur Cyrus-Emmanuel Sandy et l'ancien député Joseph Zoukétia-Boykota demandent au nouveau ministre de "lever la mesure politico-administrative d'assignation à résidence" ou de les "traduire en justice" s'il détient "les preuves irréfutables des délits d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat ou de complicité" qui leur sont reprochés.

"Nous sommes d'ailleurs surpris de constater que ceux qui s'étaient empressés de nous enlever et nous arrêter ne sont plus pressés de nous fournir les preuves de leurs accusations par la voie de la confrontation que nous-mêmes avons exigée", poursuivent les deux hommes.

Les deux membres du Mouvement de libération du peuple centrafricain avaient été arrêtés le 23 août dernier à Bagandou, dans la préfecture de Lobaye (sud de Bangui).

Libérés le lendemain à Bangui après avoir été présentés au Parquet, ils avaient à nouveau été convoqués le 25 août au ministère de l'Intérieur, où leur avait été notifiée une assignation à résidence sans motif précis, sur instruction du président François Bozizé.

Deux autres membres du MLPC ont été récemment arrêtés et détenus pendant quelques jours avant d'être remis en liberté. Plusieurs autres dignitaires de l'ex-régime Patassé sont incarcérés depuis près d'un an sous divers chefs d'inculpation.

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