Pourquoi les militaires et les "libérateurs continuent-ils à malmener les populations impunément en Centrafrique ?

Pourquoi les militaires et les "libérateurs" continuent-ils à malmener les populations impunément en Centrafrique ? Réuni au camp Béal à Bangui, un tribunal militaire va tenter d'apporter une réponse. Le ministre de la défense et chef des forces armées, le général Bozizé,  pourrait ainsi tirer les conclusions qui s'imposent, car personne ne comprend plus rien du rôle qui se joue en définitif depuis le 15 mars 2003 entre celui-ci et ses compagnons. Les libérateurs et les agents des forces publiques à travers les exactions commises fréquemment dans le pays prétendent recevoir des ordres venant du président qu'ils reconnaissent comme leur unique chef : ils répondront donc plus nettement aux accusations de meurtres, viols, vols et violences, souvent portées contre eux. (30 août 2004)


Nouvelle session du tribunal militaire centrafricain à Bangui

BANGUI, 29 août 2004 (AFP) - 15h32 - Le Tribunal militaire permanent centrafricain jugera à partir de lundi, au camp Béal à Bangui, une trentaine d'affaires de meurtres, viols, braquages ou extorsion de fonds mettant en cause des soldats dans l'exercice de leurs fonctions, a annoncé la radio nationale.

Ouverte vendredi sous la présidence du magistrat Georges Ouagalé par l'appel des différents accusés, sous-officiers et hommes du rang, ainsi que de leurs avocats, cette nouvelle session devrait se poursuivre jusqu'au 24 septembre prochain.

L'année dernière, le Tribunal militaire permanent avait jugé plus d'une dizaine d'affaires impliquant des soldats et prononcé des condamnations allant d'un an d'emprisonnement ferme jusqu'à la peine de mort.


Un vol d'Air France retardé à Bangui à cause d'une grève d'agents au sol

BANGUI, 29 août 2004 (AFP) - 17h27 - Un vol d'Air France reliant Bangui à Paris a été retardé de deux heures dimanche sur l'aéroport de la capitale centrafricaine à cause d'une grève surprise d'agents au sol qui dénonçaient des exactions commises par des soldats, a constaté un journaliste de l'AFP.

Dès l'arrivée de l'appareil sur l'aéroport de Bangui-M'poko dimanche matin, les salariés de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (Asecna), chargés notamment d'assurer le transport des bagages et le nettoyage des appareils, se sont symboliquement immobilisés sur le tarmac, ont raconté des témoins à l'AFP.

Portant des brassards recouverts du slogan "non à la violence", les grévistes sont restés silencieux pendant une vingtaine de minutes et ont chanté l'hymne national centrafricain.

Après avoir remis au commissaire de l'aéroport une motion dénonçant les exactions récentes dont ils disent avoir été les victimes, les agents de l'Asecna ont repris leur travail mais à un rythme si lent qu'il a contraint l'Airbus d'Air France à décoller avec près de deux heures de retard sur l'horaire prévu, au grand dam des passagers.

Ces personnels au sol ont justifié leur mouvement d'humeur par la violente agression, jeudi, d'un de leurs collègues par un officier de l'armée centrafricaine, ivre, mécontent d'avoir raté son vol pour le Maroc.

Ils ont également fait état de ce que quelques jours plus tôt, un autre militaire, toujours sous l'emprise de l'alcool, avait laissé tomber sur le tarmac de l'aéroport, non loin d'un groupe d'agents de l'Asecna, une grenade qui n'a pas explosé.

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